Décision en anglais : pas de problème pour la ministre

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Un gouvernement qui méprise notre lange nationale





Malgré les critiques de l’opposition officielle, la ministre de la Justice ne voit pas de problème à ce qu’un juge rédige une décision en anglais au Québec lorsque les parties impliquées sont francophones.


«Les juges ont la possibilité de rendre le jugement en français ou en anglais», a martelé Stéphanie Vallée hier.


La ministre de la Justice réagissait alors à un article du Journal rapportant que l’avocat montréalais Frédéric Allali fait l’objet d’une plainte disciplinaire depuis qu'il a demandé la traduction d’une décision rendue en anglais par une juge de la Cour supérieure du Québec.


Dans cette cause, l’audience et les plaidoiries se sont déroulées en français, et l’accusé ainsi que les avocats impliqués parlaient français, lui a rappelé le porte-parole péquiste en matière de justice, Alexandre Cloutier, lors de la période de questions à l’Assemblée nationale.


«Tout le monde est tombé en bas de leur chaise quand ils ont vu que le jugement était en anglais», a fait valoir M. Cloutier, en demandant à la ministre de la Justice d’intervenir. Cette dernière a refusé, assurant du même souffle que le client de Me Allali avait reçu un jugement traduit en français aux frais de l'État.


« Complètement surréel »


Alexandre Cloutier a qualifié ce dossier de «complètement surréel» et «clairement contraire au gros bon sens».


Une opinion que partage le président d’Impératif français.«C’est carrément méprisant, un délire d’anglomane. Notre langue manque de mots pour exprimer notre révolte», lance Jean-Paul Perreault.


D’après lui, tous les jugements devraient être rendus en français au Québec, et en anglais uniquement sur demande. «Tout le monde doit parler français au Québec», soutient M. Perreault.


Plainte contre la juge ?


Quant à la plainte disciplinaire contre Me Frédéric Allali, le président d’Impératif français ne mâche pas ses mots.


«Le Barreau devrait s’en prendre à lui-même pour avoir laissé glisser une situation comme celle-là, affirme-t-il. Si l’avocat a utilisé des mots qui ont déplu au Barreau, c’est parce qu’il était dans une situation qui n’aurait jamais dû exister. On ne leur demandera quand même pas de se comporter en moutons!»


Pour Jean-Paul Perreault, c’est plutôt la juge Karen Kear-Jodoin qui devrait se retrouver avec une plainte au Conseil canadien de la magistrature. «Et ce n’est pas écarté que nous le fassions», dit-il.






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