La grande leçon servie à Marc Bergevin

Danser avec les loups

Tribune libre

Marc Bergevin est un loup. Tous les dirigeants de la L.N.H. sont des loups comme lui.
Marc Bergevin est sans aucun doute un bon d.g. C’est certainement quelqu’un qui connait son hockey et qui est sans aucun doute un bon administrateur. Ce n’est pas cela qui est en cause. Mais sait-il où il s’en va ? Il faudrait pour cela qu’il sache lui-même où il en est, et où il se situe dans la confrérie des loups.
Paraît-il qu’il a un « plan ». Nous le croyons. Ce n’est pas cela non plus qui est en cause.
Ce qui est en cause, c’est ceci : il fallait que le CH repêche en masse dans la ligue junior majeure du Québec. C’était clair. C’était la troisième année de suite cette année que la ligue junior du Québec a gagné la coupe Mémorial. C’était comme une promesse que le CH Nous avait faite et ce fut hier, dans une certaine mesure, promesse tenue.
Mais à y regarder de près, il semble bien que les fans du CH, ceux du Québec, les plus nombreux, n’ont pas trouvé leur compte dans le dernier repêchage d’hier, au New Jersey. On Nous promettait une cuvée exceptionnelle, profonde, des talents supposément provenant de partout et du Québec aussi. Qu’est-il arrivé ? Il est arrivé que les plus beaux espoirs du Québec- des Tremblay d’Amérique, qui parlent français- ont été repêchés avant que le CH ne « parle » à son tour.
Et à son tour de « parler », le CH, que Nous a-t-il dit ? Il Nous a dit qu’à son tout premier tour, le 25 ième choix, c’était un illustre inconnu qu’il préférait prendre, malgré que celui-ci ne provienne pas de la ligue junior majeure du Québec. Grosse surprise provenant d’un énorme bonhomme de joueur. Il ne faut pas être injuste envers le repêché. Il pourra lui aussi aider la « cause » du CH et celle de R.D.S. qui capotent littéralement avec la grosseur des joueurs. Mais à qui fera-t-on croire qu’aux 34 et 36 ieme tours, en deuxième ronde, lesquels par ailleurs le CH détenait les droits de choisir, le même gros bonhomme n’aurait plus été disponible. On ne le saura jamais. Ce qu’on sait cependant, c’est qu’il y a là le plus déplorable message envoyé à tous les fans et à tous les parents du Québec, que le CH est assez peu sensible à leurs attentes. C’était, paraît-il, une cuvée exceptionnelle ! Mais pour qui ? Les proprios des équipes juniors ?
Est-ce qu’on ajouter ici que rendu aussi loin qu’en fin de deuxième ronde, en passant par-dessus William Carrier ¹, qui a été choisi tout juste après celui du CH, deux choix seulement après celui du CH en fait, (et pour qui ? ), est-ce qu’on peut dire ici que Timmins Nous a humiliés et que Bergevin Nous a fait honte ?
Voilà donc un loup qui ne s’en laisse pas imposer par les fans ni par les autres loups de la L.N.H. Marc Bergevin est sans doute un bon d.g., connaissant bien son hockey, connaisant bien la convention collective de la L.N.H. et tout le tralala qui va avec. Il lui manque seulement un cours 101 de politique, qui lui aurait permis de s’avancer dans le « mock draft » et pouvoir « danser » avec les autres loups, de façon à se positionner mieux que le 25 ième choix et repêcher dans sa propre cour, si évidemment il considère le Québec comme sa cour. D’autres d.g., tout autant loups que lui, ont réussi, eux, à s’avancer dans le repêchage, en ne se braquant pas inutilement envers aucun joyaux... Tous les loups de la confrérie sont capables de reconnaître un autre loup qui veut ou ne veut pas danser avec eux.
Il y a là à méditer aussi, me semble-t-il, pour tous les indépendantistes qui refusent de danser et qui refusent tout partenariat et toute union pour leur propre Cause…On jase, là.
¹ À 6’2’’, 200 lbs, ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler un petit joueur…




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5 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    9 juillet 2013

    Prochain : La façon dont les Nordiques sont partis de Québec devrait expliquer leur impossible retour. Un coup fourré des « fédéraux »…encore.
    Pendant que les « fédéraux » et toute leur presse à genoux battaient la mesure, Jacques Parizeau et Marcel Aubut se révélaient être d’exécrables danseurs. Ce qu’ils sont encore…

  • Marcel Haché Répondre

    6 juillet 2013

    Il fallait punir les québécois. C’était d’autant plus facile qu’ils étaient et sont encore sans défense.
    Pour avoir osé défier l’institution fédérale au moyen d’un référendum, et même s’il fut perdu par les indépendantistes-- PRÉCISÉMENT parce qu’il fut perdu-- une récession, provenant de formidables taux d’intérêts à 20% téléguidés par la Banque du Canada, avait jeté 150,000 travailleurs au chômage dans l’espace d’un an. Les bureaux de chômage d’abord, puis ensuite les bureaux de B.S furent débordés, dont celui de St-Laurent, qui dû être scindé pour mieux accommoder la clientèle résidant dans le West island. L’économie de l’Ontario reposant sur l’industrie lourde fut capable d’encaisser cette politique fédérale. La ville de Québec aussi. Le grand Montréal était vulnérable et sans aucune-aucune-aucune défense, l’état québécois ne sachant que bien approximativement quelle était la force du travail au Québec. Beaucoup d’entreprises, sous-capitalisées, ont dû fermer leurs portes face à des taux d’intérêts extravagants. La Banque du Canada avait « oublié » que son mandat et sa responsabilité concernaient aussi l’Emploi et non pas seulement la valeur du Dollar. Ceux qui avaient dressé les québécois les uns contre les autres à l’occasion du référendum, parce que cela contrevenait à leurs valeurs mais menaçait surtout leurs intérêts, les « fédéraux » à Ottawa savaient parfaitement ce qui était fait à Montréal, ils savaient ce qu’ils faisaient à tous les québécois : ils les punissaient.
    Et la région de Québec ne fut pas totalement épargnée. La même gang de pas-bons fédéraux, les députés les premiers, avaient profité de l’occasion comme des larrons pour HUMILIER tous les travailleurs de la région de Québec, en les intimidant et en faisant une grande affaire médiatique avec une petite, faisant descendre dans la rue les gars du chantier Lauzon, afin qu’ils quêtent pour garder leurs emplois. Les gars avaient marché dans la combine, comme tout le Québec par ailleurs. C’était honteux.
    Mais ce n’était pas assez. Devant tant de désarroi, le gros Marcel de Québec s’est avancé doucement. Il n’avait pas encore l’argent qu’il a, le gros Marcel, mais il avait de l’ambition et de l’appétit. Et surtout, Nous ne savions pas encore qu’il serait homme à n’avoir honte de rien…




  • Marcel Haché Répondre

    5 juillet 2013

    Il faut saluer la classe lorsqu’elle se présente.

    Son contrat racheté par la même organisation qui a récemment embauché Vincent Lecavalier, riche et en santé lui aussi, Daniel Brière aurait pu facilement offrir ses services à plusieurs équipes de la L.N.H. dans plusieurs villes qui lui auraient assuré de passer incognito partout. De ce strict point de vue, il a choisi en toute liberté la pire ville pour lui, mais qui se trouve aussi la meilleure ville de hockey d’Amérique. Plusieurs fans du CH le boudent encore d’avoir décliné plus jeune l’occasion de devenir un héros à Montréal. Il a plutôt choisi hier de « signer » pour une grande organisation.
    Il a utilisé les mots prestige de l’organisation, histoire du CH. Il a utilisé aussi un mot presque inconnu chez nos jeunes millionnaires, l’honneur, qu’il se sentait honoré de faire partie de la grande organisation du CH. Ce n’est pas si compliqué d’être un héros. Il suffit de répondre présent lorsque cela est requis. Daniel Brière est un sacré bonhomme qui aura eu deux occasions de faire plaisir aux fans de Montréal. Il n’aura pas manqué son coup deux fois.
    Les meilleurs fans sauront reconnaître un bon joueur et un homme qui a de la classe.

  • Marcel Haché Répondre

    4 juillet 2013

    Maintenant qu’il est enfin clair que les Coyotes de Phoenix continueront de jouer au hockey dans le sable plutôt que dans la neige, et malgré la déconfiture de la candidature permanente de sa ville à l’accueil d’une équipe de la L.N.H. le bon maire Labeaume Nous dit maintenant que Québec « reste dans les plan » de la ligue.
    La ville de Québec restera dans les plans de la L.N.H. Le maire a raison. Il a seulement tort de penser que les Nordiques reviendront à la maison. Garry Bettman va continuer de traiter la ville de Québec avec exactement le même acharnement qu’il a utilisé à l’encontre de la ville de Phoenix. Et d’autant plus qu’il a gagné son point en se payant la tête des élus de cette ville, qui se sont déshonorés.
    La ville de Québec ne reverra plus ses Nordiques avant très longtemps. Les pelles bleues seront remisées pour toujours peut-être.
    La L.N.H. servira ainsi une formidable leçon à tout un peuple de fans, les plus sincères et les plus fidèles, qu’il ne sert à rien de lui forcer la main. La ligue servira du même coup un formidable avertissement à toutes les autres « concessions » qu’il est parfaitement inutile d’essayer de forcer la main du commissaire, si une d’entre elles souhaitait « déménager ».
    Les québécois de tout le Québec devraient savoir maintenant qu’on ne peut pas se fier au gros Marcel, non plus surtout qu’à Ottawa, qui n’aurait eu pourtant qu’à lever le p’tit doigt… s’tie !!!!!

  • Marcel Haché Répondre

    2 juillet 2013

    Libéré à prix d’or, riche et en santé, Vincent Lecavalier a préféré se joindre à une organisation médiocre plutôt que de se joindre au CH. Une occasion très rare lui était fournie de devenir un héros pour toujours après avoir été une immense vedette à Tampa Bay. Pour un peu plus d’argent, il a préféré devenir une vedette en déclin et consentir à l’avance à sa propre déchéance. Quel homme médiocre !
    Et tous les journaleux de Gesca, plus médiocres encore, se mettent en frais de l’excuser, en s’adonnant au plus lâche et au plus méprisable Québec bashing dans la ville même qui les fait vivre. La slutch, les taxes, trop de français, tout le discours raciste de Toronto, intériorisé par des trous du cul bien de chez nous !