Contrat avec l’Arabie saoudite: un groupe de réflexion sur la sellette pour avoir accepté de l’argent de General Dynamics

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Une patate chaude qui n'arrête pas de prendre du volume





OTTAWA – Un groupe de réflexion bien en vue au Canada qui vient de publier une analyse appuyant le controversé contrat canadien de 15 milliards $ avec l’Arabie saoudite a récemment accepté des dons de General Dynamics, la maison mère du fabricant des véhicules blindés au centre de la transaction, a rapporté le «Globe and Mail».


Selon le journal, au moins quatre des experts de l’Institut canadien des affaires mondiales (ICAM) ou des universitaires affiliés ont aussi fait publier des textes plus tôt cette année également en faveur du contrat de vente de véhicules de combat armés à Riyad dans des publications telles que le «Globe and Mail», iPolitics.ca et la revue «Légion». L’institut a aussi publié un article dans sa revue trimestrielle avec la même approche.


Tout cela, souligne le «Globe and Mail», arrive au moment où l’Arabie saoudite est de plus en plus critiquée sur la scène mondiale pour son bilan troublant en matière de droits de la personne et son implication dans la guerre au Yémen.


L’Institut canadien des affaires mondiales a admis avoir accepté de l’argent de General Dynamics pour la tenue d’un symposium à Ottawa au mois de mai, mais n’a pas divulgué le montant versé, a écrit le «Globe», ajoutant qu’un autre commanditaire de l’événement était la compagnie Lockheed Martin, le constructeur du chasseur F-35 Lightning.


Colin Robertson, vice-président de l’Institut, a déclaré dans une entrevue au journal que les donateurs ne dictent pas ce que le groupe de réflexion écrit dans ses publications ou quelles positions ses experts prennent publiquement. «Un certain nombre de nos experts ont écrit, tous de façon indépendante, sur les ventes d’armes, qui est un sujet de débat public et de discussion. Il n’y a pas de lien [entre] leur travail indépendant et les individus et les organisations qui appuient le travail de l’ICAM. Notre intégrité dépend de notre indépendance.»


Un expert cité par le «Globe», Amir Attaran, professeur de droit à l’Université d’Ottawa, soutient toutefois qu’il y a une apparence évidente de parti pris «parce que vous ne pouvez pas prendre l’argent d’une compagnie et puis parler dans l’intérêt de la compagnie sans que cela ait l’air que vous faites ça pour l’argent».


L’Institut canadien des affaires internationales, qui a son siège social à Calgary et un bureau à Ottawa, s’est donné comme mandat d’être un catalyseur pour un engagement innovateur du Canada sur la scène mondiale. Il se spécialise dans les affaires de défense, de diplomatie et d’aide internationale.


 




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