Conseil national - Le Québec peut se passer du pétrole, dit QS

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Non seulement il peut, mais il doit, justement parce qu'il est l'un des rares à le pouvoir, et qu'il a donc le devoir de montrer la voie

Le Québec a non seulement les moyens, mais surtout le devoir de se priver des centaines de millions de dollars de revenus potentiels issus de l’exploitation du pétrole, font valoir les porte-parole de Québec solidaire (QS), au moment où s’ouvre le Conseil national du parti à Sherbrooke.

Les militants de QS doivent débattre d’une proposition qui vise à tourner le dos au pétrole — et aux projets de pipeline — pour se concentrer sur le développement des énergies « vertes ». Les énergies propres, comme la géothermie, le solaire et l’éolien (sans oublier l’hydroélectricité), peuvent créer des milliers d’emplois et répondre aux besoins énergétiques du Québec sans détruire l’environnement, a soutenu Françoise David, co-porte-parole de QS, en entrevue au Devoir.

« On dit non à l’exploitation du pétrole et on l’assume », dit la députée de Gouin.

Québec solidaire est le seul parti représenté à l’Assemblée nationale qui ferme la porte à toute forme d’exploitation du pétrole au Québec. Le refus s’articule sur deux fronts, explique Andrés Fontecilla, co-porte-parole du parti : non à l’exploration pétrolière ou gazière, y compris à Anticosti et dans le golfe du Saint-Laurent, et non à l’importation du « pétrole sale » des sables bitumineux de l’Ouest canadien par le pipeline d’Enbridge.

Entre 1999 et 2010, il y a eu 804 déversements qui ont répandu 25,7 millions de litres d’hydrocarbures sur le tracé du seul pipeline d’Enbridge, souligne QS dans une lettre ouverte publiée vendredi. Le député Amir Khadir a dénoncé le projet d’inversion du pipeline d’Enbridge en commission parlementaire à Québec, cette semaine. Il a réclamé la création d’un fonds de prévoyance pour que l’entreprise paie le nettoyage des dégâts en cas de catastrophe environnementale.

Les militants solidaires, réunis tout le week-end à l’Université de Sherbrooke, doivent élaborer la stratégie du parti en vue des prochaines élections. Ils dresseront aussi un bilan de la première année du gouvernement Marois et se présenteront comme la seule solution de rechange « progressiste et souverainiste » au Québec.

Des débats sur les thèmes de l’environnement (et le pétrole), de la souveraineté, de l’identité et de la justice sociale ont ouvert le Conseil national, vendredi.


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