Climat de travail «lamentable» à l’UPAC

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Sous les libéraux, nos institutions s’enfoncent dans une déliquescence totale

Deux syndicats d’employés qui travaillent pour l’UPAC dénoncent le « climat de travail lamentable » et « l’opacité » de l’organisation.


Le président du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Christian Daigle, affirme que ses membres travaillant pour l’Unité permanente anticorruption (UPAC) sont mécontents.



Christian Daigle, président SCFP


« Le climat de travail est tout à fait lamentable », dit M. Daigle en entrevue à notre Bureau d’enquête.


Selon lui, les gestionnaires font régner un « climat très, très lourd » en soupçonnant excessivement les employés de soutien qu’il représente dans leurs moindres faits et gestes.


« Quelqu’un dépose un document sur le mauvais bureau et il y a presque une enquête qui est faite. Les gens se sentent toujours comme si une caméra était braquée sur eux. » Un important taux de départs volontaires, des problèmes de communication entre cadres et des conflits mal gérés sont constatés.



Taux de roulement


Au total, 15 membres du SFPQ sont en prêt de service à l’UPAC. Depuis un an et demi, sept ont demandé à partir volontairement à cause du climat de travail.


« Beaucoup d’employés repartent déçus ou ne trouvent plus d’intérêt à y aller », dit-il.


Avec le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) et l’Association des policiers provinciaux du Québec (APPQ), le SFPQ a formé en 2016 un comité de travail pour régler les problèmes de climat de travail à l’UPAC.


Deux rapports sur cette question sont entre les mains de l’organisation policière.


Un premier a été déposé caviardé à l’Assemblée nationale. Le deuxième a été effectué par Karine Martel, conseillère responsable des cas de harcèlement en milieu de travail à la Sûreté du Québec.


Malgré des demandes répétées, les syndicats sont incapables d’obtenir ce deuxième rapport.


Constatant une « opacité », le président du SPGQ, Richard Perron, a peu d’espoir qu’une rencontre prévue la semaine prochaine permette de faire débloquer les choses.


« Il y a beaucoup d’organisations qui, lorsque le tableau est trop sombre, n’osent pas dévoiler aux syndicats l’analyse externe et objective qui a été faite de la situation », dit-il.