Depuis son accession au poste de chef du Parti québécois, Pauline Marois a établi de nouvelles balises pour le parti. Une de celles-ci, soit la mise de côté de l'échéancier référendaire, sème une étrange controverse au sein du mouvement indépendantiste.
On voit même des intellectuels de renom tirer à boulets rouges sur le plan de Mme Marois, clamant que celle-ci est opportuniste et qu'elle veut transformer un parti souverainiste en un parti de pouvoir. Pis encore, certains croient déjà qu'elle a mis le projet d'indépendance de côté à tout jamais.
On voit, sur le site Internet du Directeur général des élections, un grand nombre de noms de futurs nouveaux partis souverainistes s'enregistrer depuis la défaite de mars dernier. Mais qu'est-ce que tous ces gens ne comprennent pas dans le discours de la nouvelle chef du PQ? Il est pourtant clair que la mise de côté de l'échéancier référendaire ne remet aucunement en question l'objectif du PQ de donner aux Québécois un pays! Importante nuance: le PQ est souverainiste et non référendiste! Et comme le dit le proverbe, tous les chemins mènent à Rome... Le temps n'est-il pas venu de revoir le cadre stratégique du Parti québécois sur l'accession à la souveraineté? Car, bien que plusieurs souverainistes semblent l'ignorer, il n'y a pas qu'un «référendum le plus vite possible dans le prochain mandat» qui peut nous mener à l'indépendance. Au lieu de monter sur leurs grands chevaux, les indépendantistes devraient envahir le PQ et faire valoir leur position sur le moyen d'accéder au pays du Québec...
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Alexandre Brousseau, Québec