Ce qui manque au Québec, ce ne sont pas les partis politiques

Une véritable politique économique pour nous projeter dans l’avenir?

Tribune libre

Qui peut le mieux promouvoir notre développement? Quel parti politique peut défendre vraiment nos intérêts économiques, les Libéraux, les Péquistes, les Adéquistes, Québec solidaire, la future coalition Legault? Quant à Legault lorsqu’il était au pouvoir, il n’a pas réussi à réaliser les changements essentiels pour imprégner un nouveau souffle au Québec. Comme critique de l’opposition, il n’a pas dénoncé le tripotage politique de la Caisse de dépôt et de placement. Comme nouveau cheval dans la course, est-il là pour mêler les cartes et sauver les Libéraux avec Sirois, un ex-recruteur libéral? Pourra-t-il en faire davantage avec un nouveau parti qui va exiger de sa part beaucoup d’énergie? Son programme semble assez limiter : réorganiser le système de la santé, diminuer le pouvoir des commissions scolaires, donner plus de pouvoir aux directeurs d’hôpitaux, et enrichir une minorité d’individus en appauvrissant l’État dont les marges de manœuvre sont minces. Quels politiciens se lèveront et émergeront de la politicaillerie partisane pour présenter une vision à long terme de l’économie du Québec, en mettant en place une véritable politique économique, (peu importe qu’ils soient de gauche, de droite ou de centre), qui puisse projeter le Québec vers l’avenir?
Par exemple, quand on parle de ressources naturelles, nos politiciens en général ne parlent que de redevances versées à l’État, mais à peu près rien des retombées économiques collectives? Nous ne sommes pas aveugles et incohérents! Si les gaz du Saint-Laurent et le pétrole d’Anticosti se développent au Québec, comme on le projette, ce n’est plus seulement des redevances dont nous devrions parler… c’est d’emplois bien rémunérés pour nos jeunes travailleurs qui sont à plus de 40% sans diplômes, (comme pour la génération passée avec le développement de la Baie James, ou en Alberta présentement). Les retombées économiques de nos ressources naturelles veulent dire des gens qui travaillent dans toutes sortes de métiers, qui transportent, qui réparent des outils, qui opèrent de la machinerie, qui font fonctionner différentes usines, qui achètent des maisons, qui consomment, qui paient des impôts, etc. Comme collectivité, nous souhaitons une politique concertée pour faire du développement durable au Québec.
Sans tout copier de l’étranger, nous pouvons nous inspirer de ce qui se fait ailleurs, comme en Norvège. Ce pays, au-delà de l’exploitation de ses ressources naturelles, s’est doté d’une politique économique globale à triple objectif : emploi, développement et répartition des revenus, en plus d’exiger des entreprises d’utiliser les matériaux, la machinerie et les produits fabriqués à l’intérieur du pays, avant de s’approvisionner à l’étranger, etc. Nos gouvernements devraient s’inspirer des Corporations de développement économique communautaire CDEC du Québec qui viennent de lancer leur Politique d'approvisionnement responsable (PAR).
Le temps est venu de maîtriser notre économie, mais qui le fera? Qui possède une visée à long terme de notre développement durable, (espérant que les gaz de schiste, le pétrole d’Anticosti ou le Plan Nord ne soit pas des projets partisans isolés?), d’un sens du territoire, des régions et de l’environnement, et de susciter un sentiment de fierté nationale comme jadis l’ont fait les employés fiers d’être des Hydro-québécois? J’espère que nos politiciens vont ouvrir les yeux et cesser de gérer l’économie à la pièce. Tout sent l’improvisation! Un grand ménage s’impose dans nos belles sociétés d’État qui sont devenues de petits états dans l’État. Elles ont tout un rattrapage à faire au niveau de leur transparence, de leur gestion et de la lourdeur de leurs multiples structures opaques et secrètes. Nous en avons pour attestation la déclaration du maire Denis Duteau d’Anticosti qui affirmait la semaine dernière que la firme privée Pétrolia (V.PEA) était plus sensible aux préoccupations de la population qu'Hydro-Québec, et qu’il rencontrait régulièrement son président. « À l'époque d'Hydro-Québec, a relaté le maire, aucune rencontre d'information n'était organisée et seule l'arrivée de la machinerie sur l'île témoignait de la présence de la société d'État, qui n'a pas trouvé le gros lot alors qu'elle possédait les permis. » Enfin il y a lieu de nous réjouir, car le Québec possède des ressources naturelles abondantes. Mais ce qui est préoccupant, c’est d’aller en élection, encore une fois sans conviction, et souhaiter du changement pour du changement.

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Marius Morin130 articles

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Citoyen du Québec, Laval, Formation universitaire, Retraité toujours
interpellé par l'actualité socio-politique

Laval





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2011

    Du réchauffer fédéraliste et c'est pourquoi chez Gesca ,nos colonisés maison et les fédéralistes ont saluer ce soit disant nouveau vent de fraicheur.
    Depuis l'échec de Meech n'importe quel groupuscule ou groupe de deux comme Legault et Sirois qui arrivent sur la place publique avec de vieilles nouveautées qui remplisent a peine une page de neuf et demi par onze est saluer comme un vent de fraicheur a condition d'etre d'obédience fédéraliste.
    Evidemment si quelqu'un conteste la nouveautée de ce nouveau vent de fraicheur fédéraliste, les sbires de Gesca vont lui sauter dessus a pied joint pour parler de l'intolérance et du repli sur soi même de la chapelle péquiste et de leur attitude négative qui rejette constamment les solutions audacieuses qui empêcheraient le Québec de tourner en rond .
    Pour André Pratte l'important c'est de tourner en rond jusqu'as épuisement dans la chambre aux mirroirs sans issue des fédéralistes et de leur vent de fraicheur gentrifier comme les Québécois le fond depuis le début de la confédération et continue de le faire depuis l'échec de Meech et le parti de Sirois nous offre de continuer a le faire mais avec une valeur ajouter pour les fédéralistes ....en oblitérant et en évacuant la question nationale,la constitution et leur avenir comme peuple
    Un vent de fraicheur fédéraliste piloter par Sirois l'ultra fédéraliste qui tant sent plutot le moisie et le renfermer.
    Le travail des fédéralistes et la mission de Gesca n'est pas d'ouvrir la fenêstre de la liberté pour les Québécois qui serait alors exposer a un véritable vent de fraicheur sur les solutions concrètes mais mainte fois démontrer impossible a réaliser a l'intérieur du fédéralisme sclérosé de Sirois et Legault .
    Tellement sclérosé que meme des fédéraliste mous égarés au sein du parti québécois comme l' indépendantiste Legault y ont défénitivement renoncé ,rejoint le bercail fédéraliste et lever le drapeau blanc devant Charles Sirois

  • Archives de Vigile Répondre

    22 février 2011

    J'abonde dans le même sens que M. Yvan, Legault-Sirois nous servent du réchauffé… c’est dur sur l’estomac des Québécois qui ont faim et soif de changements. Nous n’avons pas à faire leur travail. C’est une vraie politique économique que le Québec a grandement besoin pour se sortir du marasme actuel. Le parti Québécois doit libérer ses jeunes députés pleins d’idées et assoiffés de changements. Adieu la vieille garde Legault-Bouchard-Sirois... et compagnie !

  • Archives de Vigile Répondre

    22 février 2011

    En fait ce que le tandem Sirois Legault propose aux Québécois c'est la vieille alternance a perpétuité entre 2 partis fédéraliste pour conjuré ce que les fédéralistes considèrent à la suite de l'effondrement de Jean Charest dans l'opinion publique comme la seule menace a leur option soit l'avènement du parti québécois identifier au changement de fond sur le statut politique des québécois.
    Apres s'etre astreint a convaincre une partie des québécois que leur demande légitime pour la reconnaissance de leur langue , de leur droit n'était que de la chicane entretenue par les séparatistes ,ils se sont inventer une option sortie tout droit d'une scéance de marketting pour donner l'image d'un faux consensus enfin établi entre indépendantiste et fédéraliste ...une sorte de remake de poignée de main canadienne entre Wolfe et Montcalm dans une ambiance festive ou Legault qui est un ex- séparatiste repentant qui ne demande plus rien ou presque souris devant un Sirois fédéraliste fier canadian non repentant et qui vivent le parfait bonheur conjugal a la canadienne .
    De la comédie burlesque fédéraliste et du tournage en rond pour gagner du temps en espérant que les québécois se lasseront un jour de revendiquer leur pleine et entière liberté comme peuple.
    Le but cette opération venant des fédéralistes est de garder les Québécois a l'intérieur d'un cadre ou l'alternance n'est rien d'autre qu'un parti fédéraliste comme celui de F.Legault piloter par Sirois et ainsi empêcher l'arrivée au pouvoir d'un parti indépendantiste et du vrai changement .
    Un parti comme celui de Legault qui vas utiliser un verbiage nationaleux vide et sans conséquence , conseiller par le fédéraliste pur et dur Sirois qui sais lui contrairement a Francois Legault ou il vas, un parti politique qui ne demanderas rien ,évacueras la question constitutionelle et de l'avenir du Québec et se contenteras de fonctionner et de gérer la province de Québec a l'intérieur du Canada pour le plus grand bien de tout les Canadiens et Canadiennes comme le dit la formule consacrer par Ignatieff lorsqu'il s'adresse aux québécois.
    Le mandat de ce parti seras de gérer la province de Québec comme disent les fédéralistes.... pour le bénéfice du Canada et de l'option fédéraliste de Sirois sans changement majeur plutot que de gouverner un vrai pays pour les québécois.
    Ce que Legault propose au peuple québécois sous la houlette du fédéraliste Charles Sirois n'est rien d'autre que le mouvement d'alternance perpétuel entre deux partis fédéralistes ou le système de la roue sans fin pour garder le peuple québécois dans le vortex fédéraliste`pour l'éternité.
    Le seul irritant pour Charles Sirois seras qu'il devras se farcir le discours néo nationaleux populiste de son employé subalterne l'ancien indépendantiste repentant Francois Legault .
    Charles Sirois doit se dire que les discours nationnaleux attrappe nigaud et vide de sens que feras Legault seras un bien petit prix a payer et philosophiquement qu'après tout que ce ne seras qu'un mauvais quart d'heure a passer et qu' il n'y as pas de rose sans épine dans la vie quand on veut atteindre son but .
    Au pire Chares Sirois se mettras des bouchons de cire dans les oreilles quand le discour nationnaleux de Legault lui feras siller les oreilles
    Depuis la banqueroute de Téléglobe Canada et en investisseur aguerri Charles Sirois en est venu a la conclusion qu'en évaluant le rapport risque rendement pour son option fédéraliste que le peuple québécois ne pouvait qu'en sotir perdant.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 février 2011

    M. Morin, je vous invite à lire les articles suivants en guise de réponses aux questions que vous soulevez dans votre article.
    http://www.vigile.net/Democratie-v2-0
    http://www.vigile.net/Du-choc-des-idees-nait-le-dialogue
    http://www.vigile.net/Economie-v2-0-1
    http://www.vigile.net/Economie-v2-0-2
    http://www.vigile.net/Post-Mortem-Citoyen-du-Congres
    Bien à vous.
    Adam Richard