C’était qui, le «patron»?

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Le boulet de Couillard






Le nuage de suspicion flotte encore et toujours. L’éthique élastique du Parti libéral du Québec (PLQ) sous Jean Charest est un boulet dont Philippe Couillard est incapable de se défaire.




Lui-même ministre sous M. Charest et plusieurs de ses propres ministres venant du même sérail, M. Couillard joue au Ponce Pilate, mais les soupçons entourant son parti sont têtus.




Comme le rapporte notre Bureau d’enquête, «Jean Charest et l’ex-grand argentier libéral Marc Bibeau ont fait l’objet de surveillance policière jusqu’en 2016 dans le cadre d’une enquête sur les liens entre le financement politique et l’octroi de contrats publics».




Oeuvre inachevée




On parle d’une enquête toujours en cours en matière de corruption et d’abus de confiance. Sans compter les allégations tenaces de copinage partisan. Or, ce boulet atteste surtout d’une œuvre inachevée – celle de la commission Charbonneau. Une commission capable de frapper au municipal, mais timide sur le provincial.




Ce boulet atteste aussi de l’impunité politique ahurissante dont jouit le PLQ auprès de sa propre base électorale. À l’opposé du Parti libéral du Canada relégué au purgatoire pendant une décennie pour le scandale des commandites, le PLQ n’aura subi en 15 ans de pouvoir qu’une brève punition de 18 mois. Et ce, malgré ce même nuage persistant de suspicion.




Vautours




Les révélations du Bureau d’enquête rappellent le problème d’une culture politique qui, sous le duo Charest-Bibeau, aurait carburé au financement politique illégal dit «sectoriel» plus encore que chez les autres partis, de même qu’aux retours d’ascenseur à de généreux donateurs.




La vraie question demeure toutefois sans réponse claire: qui était le vrai «patron» de cette «culture» affairiste d’un parti transformé en «machine à ramasser de l’argent», pour reprendre l’expression d’un ex-président du PLQ?




Était-ce Jean Charest, Marc Bibeau ou les deux en tandem? Qui se réjouissait de voir autant de vautours du secteur privé se disputer les faveurs du gouvernement libéral? Et qui leur en facilitait la tâche?



 




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