Brexit : Juncker et Johnson annoncent un accord entre l'Union européenne et le Royaume-Uni

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Un accord qui sera sans doute rejeté par le Parlement


Un accord a été trouvé sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE, ont annoncé le Premier ministre britannique Boris Johnson et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Le Parti unioniste d'Irlande du Nord y est cependant défavorable.





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  • Les 27 pays de l'Union européenne ont approuvé le nouvel accord de Brexit conclu avec Londres, a annoncé ce 17 octobre le président du Conseil européen Donald Tusk. «Nous sommes très proches de la fin du processus», a déclaré le dirigeant européen lors d'une conférence de presse.








  • Le Premier ministre Boris Johnson a exhorté les députés britanniques à soutenir l'accord conclu avec l'Union européenne pour «faire aboutir le Brexit» le 31 octobre.


    «J'espère vraiment que les députés à Westminster vont se rassembler [...] pour faire aboutir le Brexit sans délai», a déclaré Boris Johnson lors d'une conférence de presse à Bruxelles, aux côtés du président de la Commission Jean-Claude Juncker.








  • Les députés britanniques ont approuvé la tenue d'une séance exceptionnelle sur le nouvel accord de Brexit obtenu entre Londres et Bruxelles, dont la validation reste suspendue au vote très incertain du Parlement britannique.


    Selon le compte Twitter de la Chambre des Communes, la motion pour cette séance a été approuvée à 287 voix contre 275 voix, ce qui signifie que la Chambre siègera pour la première fois un samedi depuis la guerre des Malouines en 1982.








  • Le chef du Parti du Brexit Nigel Farage a jugé que le nouvel accord de divorce trouvé entre l'Union européenne et le Royaume-Uni «n'est pas un Brexit».


    «L'engagement d'alignement réglementaire dans cet accord signifie que le "nouvel accord" n'est pas un Brexit», a twitté Nigel Farage au sujet de ce nouveau texte, qui doit encore être approuvé par le Parlement britannique.








  • Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a salué l'accord de Brexit obtenu à Bruxelles entre Londres et l'Union européenne, qui selon lui est «bon pour l'Irlande et l'Irlande du Nord» et «respecte une histoire et une géographie uniques».


    «Pas de frontière physique. L'économie de l'île dans son intégralité et Est-Ouest peut continuer à prospérer. Le marché unique est protégé, comme notre place en son sein», a déclaré Leo Varadkar sur son compte Twitter.



















  • Le président français, Emmanuel Macron, se dit «raisonnablement confiant» sur une ratification au Parlement britannique.








  • Le chef des négociateurs de l'UE sur le Brexit, Michel Barnier, s'est félicité d'un accord «juste et raisonnable» sur la sortie du Royaume-Uni, au cours d'une conférence de presse ce 17 octobre. 


    «Nous avons obtenu [...] un résultat juste et raisonnable qui correspond à nos principes», a déclaré le Français, peu après l'annonce d'un accord avec Londres. Selon Michel Barnier, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s'est montré confiant dans sa capacité à obtenir le soutien de son Parlement, pendant sa conversation téléphonique avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.








  • Le chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, a appellé les députés à «rejeter» l'accord de Brexit, rendant improbable l'adoption par le Parlement du texte.


    Cet accord «ne rassemblera pas le pays et doit être rejeté. La meilleure façon de résoudre le Brexit est de donner à la population le dernier mot lors d'un vote populaire», a déclaré Jeremy Corbyn, leader du Labour, dans un communiqué. Ce rejet s'ajoute à celui exprimé par le petit parti nord-irlandais DUP, membre d'une coalition parlementaire avec le Parti conservateur au pouvoir, qui n'a plus de majorité au Parlement.






 


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Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, salue sur Twitter ce 17 octobre un «formidable nouvel accord» : «Nous avons trouvé un formidable nouvel accord qui permet de reprendre le contrôle. A présent, le gouvernement devrait en terminer avec le Brexit samedi prochain pour que nous puissions passer à d'autres affaires pressantes, telles que le coût de la vie, la sécurité sociale, la criminalité et notre environnement.»


Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est pour sa part félicité : «Quand on le veut vraiment, on trouve un accord et nous en avons un ! Il s'agit d'un accord équitable et équilibré pour l'Union européenne et le Royaume-Uni qui signe notre engagement à trouver des solutions. J'encourage la commission à approuver cet accord.»


Selon une source interne du Parti unioniste irlandais (DUP), évoquée par l'AFP, cette formation politique est toujours opposée à l'accord. En réaffirmant son opposition le Parti unioniste nord-irlandais, allié au Parlement britannique des conservateurs de Boris Johnson, rend très incertaine son adoption par les députés.





La livre sterling a, quant à elle, bondi ce 17 octobre face au dollar, et face à l'euro dans une moindre mesure, atteignant de nouveaux sommets après l'annonce de l'accord. La monnaie britannique a ainsi gagné 0,86% face au billet vert, à 1,2942 dollar, et 0,60% face à l'euro, à 86,01 pence pour un euro, quelques minutes après avoir atteint 1,2990 dollar et 85,76 pence pour un euro, des niveaux jamais vus depuis le mois de mai.


Cette annonce intervient quelques heures avant le sommet européen qui doit sceller le sort du départ du Royaume-Uni de l'Union européenne, prévu dans deux semaines.


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