Retour sur Gouin 2017

Bilan de campagne

Cinq constats sur l'état actuel du Québec

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Chronique de Alexandre Cormier-Denis

La campagne électorale dans Gouin m’a permis de faire quelques constats sur l’état actuel du Québec.

1. L’anglicisation de Montréal est réelle.
Alors qu’il y a à peine 10 ans, il était rare d’entendre parler anglais dans ce coin de la ville, c’est maintenant chose commune. Le Grand Remplacement anglophone de Montréal se poursuit dans l’indifférence généralisée, comme le démontre l’attitude du mouvement souverainiste face à ce phénomène.

2. L'idéologie officielle canadienne est bien opérante.
Le multiculturalisme trudeauiste a réellement pénétré en profondeur la petite-bourgeoisie urbaine montréalaise. Toute critique du régime identitaire officiel fédéral est désormais largement associé au « racisme », à la « xénophobie » et j’en passe. La propagande officielle de l’État canadien est efficace, réelle et opérante. Les jeunes montréalais y sont particulièrement sensibles.

3. Un refus du débat par une partie de la gauche.
L’attitude totalitaire de la gauche multiculti refusant de débattre avec de réels opposants se radicalise. Alors qu’on pouvait croire que le mouvement communautaire luttant contre « l’exclusion sociale » aurait été capable de défendre le principe de liberté d’expression, les prises de positions du Regroupement des tables de concertation de la Petite-Patrie a prouvé que ce n’était absolument pas le cas. Alors que la droite nationale a fait son mea culpa concernant les totalitarisme du XXe siècle, ce n’est clairement pas le cas de cette gauche idéologue et sectaire.

4. Il subsiste de grands tabous politiques.
Les grands sujets de fonds qui engagent les intérêts de la Nation sont relayés au second plan alors qu’ils sont prioritaires pour l’avenir du Québec. La démographie, l’immigration, le modèle d’intégration, l’anglicisation ou l’islamisation sont tous des sujets tabous. Il y a une volonté d’éviter les sujets qui fâchent de la part des grands médias, de la classe politique classique et même du mouvement souverainiste institutionnel.

5. Il y a une soif pour un nationalisme décomplexé.
Par le nombre de messages de soutien que nous avons reçus, il y a une réelle demande pour une affirmation identitaire sans complexe. La pulsion de vie des Québécois est encore forte malgré une élite souverainiste presque totalement soumise à la narration fédéraliste et « progressiste » des événements.

Bref, de grands défis et de grands espoirs se pointent à l’horizon. Avec mes militants, je continuerai à défendre le nationalisme québécois sans courber l’échine ni me plier au politiquement correct imposé par l’adversaire.

Le combat continue.


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3 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    24 juin 2017

    La première fois que j’ai voté, c’était pour le R.I.N.
    Concernant votre vidéo à propos du renouvellement du nationalisme québécois, il n’y a pas un mot, ni aucune-aucune-aucune idée, aucune idée, à propos desquels je suis en désaccord. C’était et c’est très exactement « cela ». Je ne croyais plus depuis longtemps qu’un indépendantiste dirait un jour ce que vous dites le plus justement et le plus naturellement du monde.
    Cette gauche qui a kidnappé et qui kidnappe encore la « question nationale », c’est exactement cette gauche qui a mené le péquisme à la péquisterie, tous les péquistes ensemble dans un clan de péquisteux.
    Je suis très-très-très surpris qu’un aussi jeune homme que vous puissiez faire l’analyse historique que vous faites, après avoir sans doute évolué dans cette atmosphère délétère dans laquelle plusieurs générations de québécois ont été intoxiquées.
    Bonne chance. La meilleure…

  • Marcel Haché Répondre

    1 juin 2017

    "La pulsion de vie des Québécois est encore forte malgré une élite souverainiste " A.Cormier Denis.
    Ma foi, vous parlez des péquisteux...

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2017

    Monsieur,
    J'aurais bien aimé de vous voir récolté plus de vote mais... Je suis persuadée que le
    PQ aurait fait un bon score même si pour plusieurs c'est la bête noire, la tête à claque .
    Justement, vous parlez peu de QS, ce parti toxique qui est sans doute la principale
    cause sinon la principale cause de votre échec.
    Il n'est pas parfait le PQ mais on va se souhaiter que les événements qu'il a vécu à cause de la fourberie de QS,cela depuis leur congrès, va réveiller plusieurs rêveurs
    qui vont butiner vers d'autres partis et se cassent les ailes. C'est simple: la division est
    la pire ennemi de nos rêves.