Biden assez fou pour risquer une guerre nucléaire plutôt que de lâcher l’Ukraine ?

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De la nature du trou noir otanien

22 janvier 2023


Telle est la question que le monde doit aujourd’hui se poser, tant Biden et ses misérables supplétifs européens se sont mis dans une impasse, en croyant naïvement que les sanctions économiques et le soutien militaire à l’Ukraine allaient faire plier le pays qui a écrasé l’Allemagne nazie et dont l’armée, tant moquée par des idiots ignares, possède en réalité une supériorité technologique écrasante sur l’Occident.


Les Américains ont cru s’attaquer à l’armée russe de 2014 sans réaliser que celle de 2022 avait décuplé sa puissance de feu et développé  des armes dévastatrices imparables. Une fois de plus, l’arrogante Amérique a sous-estimé l’adversaire.


Après 11 mois d’acharnement stérile à vouloir affaiblir la Russie, les illuminés va-t-en-guerre, Macron en tête, se sont tragiquement trompés et il ne leur reste plus que deux choix possibles : accepter la défaite de l’Ukraine et jeter l’éponge dès maintenant, ou bien persister dans une escalade sans fin qui va se terminer en gigantesque suicide collectif sous le feu nucléaire.


Hélas, pour le 60e anniversaire du traité de l’Élysée, scellant la fin des éternels affrontements entre la France et l’Allemagne et affirmant le refus de la guerre, Emmanuel Macron et Olaf Scholz n’ont rien trouvé de mieux que de déclarer que « la Russie ne doit pas remporter et ne remportera pas la guerre d’agression illégale et éhontée qu’elle mène contre l’Ukraine ».


L’obsession de Macron, qui reçoit  Scholz à Paris ce jour, est de convaincre ce dernier de livrer ses chars Léopard 2 à l’Ukraine. Vexé d’avoir échoué dans son rôle de négociateur, notre prétentieux Président est devenu un ennemi acharné de la Russie.


Il ne faut donc pas s’étonner que Poutine ne parle plus à Macron, lequel n’a cessé de pratiquer un pitoyable double jeu en parlant de paix tout en armant l’Ukraine. Macron a donc été mis tout simplement hors jeu par Poutine, qui refuse de traiter avec un sournois qui dit blanc et fait noir. En pratiquant son éternelle danse du ventre du « en même temps », Macron ne pèse plus rien sur l’échiquier international, s’étant mis à dos la plupart de nos partenaires. Sa politique étrangère est un désastre.


Il est aussi mal vu à l’étranger qu’en France, où 65 % des citoyens sont mécontents de sa politique. À se demander s’il n’y a pas eu fraude lors de sa réélection…


La situation évolue rapidement, car face à la détermination de Poutine, qui vient de renforcer son dispositif de combat pour atteindre ses objectifs malgré la résistance otanienne, les Occidentaux s’obstinent à défendre l’indéfendable.


Rappelons que si les Européens mènent une guerre contre la Russie pour les seuls intérêts américains, qui ont depuis 1990 la hantise d’une puissante Europe de l’Atlantique à l’Oural, Poutine, quant à lui, mène une guerre existentielle pour assurer la sécurité de son pays et de son peuple. Les enjeux ne sont donc pas les mêmes.


Alors qu’une défaite de Moscou signerait la disparition de la Fédération de Russie, une défaite de l’Ukraine ne serait qu’une débâcle de plus pour l’Otan, habituée au fiasco systématique de ses expéditions coloniales depuis 1945.


Voici deux avis éclairants sur la situation actuelle du conflit, pris sur le blog de Boris Karpov, lesquels n’augurent rien de bon. L’un de Vlasheslav Volodine président de la Douma, l’autre du colonel américain Douglas MacGregor, un des rares esprits lucides du camp occidental.


Suivez la chaîne Telegram de Boris Karpov : https://t.me/boriskarpovblog


1. Discours de Vlasheslav Volodine :


Les livraisons d’armes offensives au régime de Kyiv entraîneront une catastrophe mondiale.


Si Washington et les pays de l’Otan fournissent des armes qui serviront à frapper des villes civiles et tenteront de s’emparer de nos territoires, comme ils le menacent, cela conduira à des mesures de représailles utilisant des armes plus puissantes.


Les membres du Congrès, les députés du Bundestag, de l’Assemblée nationale française et des autres parlements européens doivent prendre conscience de leur responsabilité envers l’humanité.


Avec leurs décisions, Washington et Bruxelles conduisent le monde à une guerre terrible : à une action militaire complètement différente de celle d’aujourd’hui, où les frappes sont menées exclusivement sur les infrastructures militaires et critiques utilisées par le régime de Kyiv.


Compte tenu de la supériorité technologique des armes russes, les politiciens étrangers qui prennent de telles décisions doivent comprendre que cela pourrait se terminer par une tragédie mondiale qui détruira leurs pays.


Les arguments selon lesquels les puissances nucléaires n’ont jamais utilisé d’armes de destruction massive dans des conflits locaux sont insoutenables. Parce que ces États n’ont pas été confrontés à une situation où il y avait une menace pour la sécurité de leurs citoyens et l’intégrité territoriale du pays.


2. Réflexions du colonel Douglas MacGregor sur les scénarios possibles pour mettre un terme au conflit :


Même l’évocation d’une éventuelle “guerre des rebelles” en Ukraine, que nous sommes prêts à soutenir pendant 20 ans, est une garantie que les troupes russes devront aller jusqu’à la frontière polonaise, jusqu’aux frontières roumaine et moldave. La préoccupation de Poutine est que « si je signe un accord selon lequel tout ce qui se trouve à l’est du Dniepr, y compris potentiellement Odessa, revient sous contrôle russe, est-ce que cela s’arrêtera vraiment là ? » Voici la question qu’il devrait se poser.


Si nous ne donnons pas de garanties de sécurité, Poutine dira « Je ne peux pas signer ça » et marchera vers l’Ouest. C’est un dilemme que nous n’avons jamais pu comprendre, et nous avons rendu la situation bien pire qu’elle ne l’était.


Nos actions ne sont pas qu’un tas d’armes qui ne changeront pas l’issue de la guerre. C’est une humiliation de la Russie, nous voulons la détruire, la démembrer. C’est de la folie ! Dans ces circonstances, je serais surpris si on s’en sortait sans échange nucléaire. Est-il plus facile pour les États-Unis d’aller dans une guerre nucléaire que de perdre en Ukraine ? J’ai toujours eu peur que lorsque l’Ukraine s’effondre, nous essayions d’intervenir. Cela précipiterait un affrontement avec les Russes, que nous perdrons.


C’est un calcul simple. Nous nous battons aux frontières de la Russie. Si la Russie envoyait 100 000 soldats à la frontière mexicaine, nous les écraserions simplement parce qu’ils sont à notre frontière. Et en Ukraine, nous perdrons. Et si nous ne gagnons pas, l’Otan sera en difficulté. Autrement dit, cela transforme la situation en un problème vital pour nous. Et quand les Russes écraseront tôt ou tard l’Ukraine, l’Otan sera en difficulté. Les membres de l’Alliance se lèveront et penseront : « Pourquoi suis-je même impliqué là-dedans ? »


Si Biden décidait de mettre fin à cela, il décrocherait le téléphone et Zelensky obéirait immédiatement. Nous avons dépensé plus de 100 milliards de dollars pour soutenir l’Ukraine, nous la possédons, ce sont 51 États américains. Ils ne sont pas indépendants, on peut tout arrêter quand on veut. Le problème, c’est qu’il n’y a aucune preuve que quelqu’un ici veuille ça.


La triste conclusion est que plus personne ne peut affirmer aujourd’hui  que l’option nucléaire est impensable.


Ou bien cette guerre se termine par une victoire russe incontestable, suivie de négociations aux conditions de Poutine, ou bien le monde connaîtra une guerre nucléaire, parce que des fous furieux en Amérique refusent aux Russes le droit élémentaire d’assurer leur propre sécurité.


Dans le premier cas, ce sera une victoire légitime de la Russie qui mène une guerre existentielle face à l’insatiable impérialisme américain, dans le deuxième cas ce sera l’Apocalypse nucléaire sans vainqueur.


Mais dans les deux cas, jamais Poutine ni le peuple russe ne reculeront, puisque c’est la survie de la Russie qui est en jeu.


Le pire est que cette guerre aurait pu être évitée si Paris et Berlin avaient exigé que Kiev respecte les accords de Minsk signés en 2015, ce qui était leur devoir élémentaire. Paris et Berlin ont trahi leur signature.


Cette guerre est née de la haine viscérale des Américains pour la Russie et de l’hypocrisie des Européens, qui trompent les Russes depuis 30 ans.


En attendant, pour suivre les nouvelles du front après la prise de Soledar, lisez ce lien