Course à la direction du PQ

Bastien et Handfield, des étincelles en vue?

L'immigration au cœur des débats

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Tribune libre

 


Ce qui s’annonçait comme un couronnement sans opposition, Véronique Hivon s’étant désisté et laissant la voie libre à Sylvain Gaudreault, semble maintenant prendre une toute autre allure avec les déclarations de réflexion sur leur intention de briguer le poste de chef du PQ de Paul St-Pierre Plamondon, Frédéric Bastien, Guy Nantel et Stéphane Handfield.

Dans l’hypothèse où l’historien Frédéric Bastien et l’avocat Stéphane Handfield posaient leur candidature, il ne serait pas surprenant qu’un débat enflammé ne surgisse entre les deux candidats eu égard au thème de l’immigration, le premier étant très critique sur les « vertus économiques » du multiculturalisme, le second s’étant fait remarquer dans le mouvement qui s’est constitué contre la loi 9 du gouvernement Legault.

Si vous ajoutez à ces deux noms, ceux de l’avocat Paul St-Pierre Plamondon et de l’humoriste Guy Nantel, vous obtenez une cohorte idéale pour relancer un véritable débat sur l’avenir de la cause souverainiste au Québec.

Quoi qu’il en soit, le prochain chef du parti sera connu le 19 juin. D’ici là, il est certain que les éventuels candidats continueront leurs rencontres exploratoires auprès des politiciens et des militants souverainistes pour sonder quelles sont leur véritable chance d’être désigné à la direction du PQ… Bref, une course à la direction qui pourrait nous réserver bien des surprises!

L’immigration et les conséquences culturelles

Dans un article paru sous la rubrique « Idées » du Devoir du 22 août 2019 sous le titre « L’immigration et les conséquences culturelles., en réaction à un texte publié dans Le Devoir du 19 août par le président de la Chambre de commerce de Montréal, Michel Leblanc, eu égard à la justification d’une hausse substantielle de l’immigration pour pallier le manque de main d’œuvre, Frédéric Bastien apporte ce commentaire qui m’apparaît tout à fait pertinent :

« L’immigration a aussi d’importantes conséquences culturelles. Plus les étrangers sont nombreux chez nous, plus il est difficile de les intégrer et, au fil des générations, de les assimiler. À Montréal, des ghettos se forment et plusieurs immigrants peuvent vivre en marge de la société d’accueil. À l’heure actuelle, le Québec reçoit par habitant presque deux fois et demie plus d’immigrants que la France et presque deux fois plus que les États-Unis, alors même que nous constituons 2 % de la population de l’Amérique du Nord et que nous ne sommes même pas un pays souverain. Sommes-nous plus capables que nos cousins français ou que nos voisins du sud d’intégrer et d’assimiler les immigrants à notre nation ? Comme le dit l’adage, poser la question, c’est y répondre.

Être nationaliste, ça veut dire être préoccupé par la survie de notre peuple. L’immigration a des conséquences culturelles importantes, notamment en faisant reculer de façon dramatique le pourcentage de personnes de langue maternelle française au Québec. Celui-ci était de 82 % en 1996 et il tourne aujourd’hui autour de 75 %. En 2100, ce taux pourrait être de 50 %, selon Statistique Canada.

Cette réalité, et non les mythes propagés par la Chambre de commerce de Montréal, devrait être au coeur de notre politique d’immigration. Les immigrants qui s’intègrent le mieux à la société québécoise, et dont les enfants s’assimilent ensuite à notre peuple, sont ceux qui parlent déjà français et qui ont un haut niveau d’éducation, obtenu dans des établissements reconnus. Il faut donc réduire la sélection de l’immigration à ce segment. Le but ne doit pas être de créer du chômage pour plaire au patronat, comme le réclame Michel Leblanc. Pour les nationalistes, il est plutôt primordial de rehausser le nombre de francophones au Québec et d’assurer notre survie. »

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/561051/l-immigration-a-des-consequences-culturelles

Du côté de l’avocat spécialiste en immigration, Stéphane Handfield, entendu le 28 février 2019 par les membres d'une commission parlementaire pour donner son point de vue sur le projet de loi 9, M. Handfield n’y va pas avec le dos de la cuillère pour frapper à bras raccourcis sur la loi 9 :

« Le gouvernement Legault « s'en va dans le mur », a indiqué Stéphane Handfield qui a eu des mots durs contre le texte actuel, évoquant d’éventuelles nouvelles poursuites judiciaires.

« C’est clair que, s’il n’y a pas de modifications dans ce projet de loi, c’est là qu’on s’en va. On a des discussions [avec d’autres avocats]. Les armes se préparent. On se prépare. »

Interrogé par le ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette, l’avocat a assuré avoir eu des « centaines » de messages de la part de personnes susceptibles « de se joindre à un recours collectif » ou prêtes à lancer des poursuites judiciaires. 

Demander aux candidats dont les dossiers n'ont pas encore été traités de procéder à une nouvelle demande dans le système Arrima ne met « absolument pas » le gouvernement « à l’abri de poursuites. »

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1155826/immigration-avocats-nouvelles-poursuites-judiciaires-quebec-legault

D’autres textes d’intérêt…

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/202001/04/01-5255639-lavocat-stephane-handfield-tente-par-la-direction-du-pq.php

https://www.journaldemontreal.com/2020/01/09/pq-une-chefferie-moins-ennuyeuse-que-prevu


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com