Barrette prépare le «désastre» dans le secteur de la santé, dit Lucien Bouchard

Les médecins spécialistes poursuivent leur campagne contre le projet de loi 130

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Le retour du démagogue en chef






C’est par la bouche de leurs avocats que les médecins spécialistes comptent se défendre contre les réformes du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette.


 

Avec déjà trois mises en demeure envoyées par leur avocat, l’ancien premier ministre Lucien Bouchard, les médecins spécialistes promettent d’en « envoyer 10 000 », une par médecin, si nécessaire, pour se défendre. « Si c’est ce qu’il faut, nous allons le faire », a lancé la présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), Diane Francoeur, en conférence de presse jeudi après-midi.


 

La FMSQ exige dans un premier temps le retrait du projet de loi 130, qui, entre autres, impose des obligations aux médecins spécialistes en établissement. En vertu de ce projet de loi, qui pourrait être adopté avant les vacances, les médecins qui refuseraient de se conformer aux exigences de leur établissement par rapport à leur pratique et aux soins pourraient perdre leur poste. La teneur des obligations en question n’est pas précisée dans le projet de loi.


 

Selon Lucien Bouchard, le ministre prend des « décisions illégales » qui « outrepassent » ses pouvoirs sur la pratique médicale, dont la qualité est plutôt encadrée par le Collège des médecins du Québec (CMQ).


 

Déjà, sur le terrain, la FMSQ observe que les dispositions du projet de loi 130 sont appliquées par les directions des établissements. « Ces directives s’attaquent à notre autonomie et génèrent des conséquences pour les patients », selon la Dre Francoeur. Par exemple, elle affirme que des médecins ont été encouragés à hospitaliser des patients en dehors de leur spécialité. Par exemple, un patient souffrant de troubles gastro-intestinaux aurait pu être admis par un neurologue. Elle n’a pas voulu donner de détails sur ce cas précis.


 

Deux des mises en demeure envoyées aux p.-d.g. des établissements et au sous-ministre Michel A. Bureau concernent l’ensemble du réseau alors qu’une troisième concerne un médecin en particulier, dont les patients auraient été redirigés vers des collègues contre son gré et malgré l’absence de faute professionnelle.



On a touché à un édifice complexe de façon erratique, au gré des humeurs. Ce n’est pas une réforme, c’est la préparation du désastre. 

L’ancien premier ministre Lucien Bouchard

 

Une réforme « désastreuse », selon Lucien Bouchard


 

Lucien Bouchard n’a pas mâché ses mots envers le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, estimant que les patients paient le prix du « dysfonctionnement du système ». « Il faut signaler le danger que fait peser l’activisme légal et administratif du ministre sur les services », a-t-il affirmé, ajoutant que le réseau était transformé en « immense machine bureaucratique ».


 

Il accuse Gaétan Barrette, par ses « méthodes brutales » et centralisatrices, de s’assurer une mainmise totale qui met à mal les soins. Il s’insurge entre autres que, non content de nommer les p.-d.g. des établissements et plusieurs des membres de conseils d’administration, le projet de loi 130 prévoit d’accorder au ministre le pouvoir de nommer également les p.-d.g. adjoints des établissements.


 
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