Barrette ne voit pas l’intérêt de faire évaluer sa réforme

L’appel d’anciens hauts fonctionnaires du réseau relève de la politique, croit le ministre

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Une suffisance nettement déplacée

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, ne voit pas l’intérêt de confier à la vérificatrice générale le mandat d’évaluer les impacts de la réforme du réseau de la santé, comme le réclament d’ex-fonctionnaires. Il estime que ces derniers « font de la politique » et qu’il est trop tôt pour juger un processus qui ne fait que débuter.

Trois hauts fonctionnaires retraités du ministère de la Santé ont fait parvenir une lettre vendredi à la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, lui demandant de procéder à une lecture « neutre et objective » de la situation actuelle.

Ils affirment que les instances susceptibles de critiquer la transformation en cours dans le réseau ont été abolies ou muselées. Ils lui demandent donc d’évaluer les conséquences de la réforme et de déterminer si les économies promises sont au rendez-vous.

« Attendons que la transformation du réseau soit complète avant de passer des commentaires, a rétorqué le ministre Barrette, en entrevue au Devoir. Le réseau de la santé est dans une période de transformation et je ne crois pas que ce soit dans le mandat de la vérificatrice générale de faire ce genre d’analyse là. »

En entrevue, les trois signataires de la lettre ont dit agir en tant que citoyens « informés », et non de manière partisane. M. Barrette n’y croit pas.

« Des analyses indépendantes, il s’en fait dans le gouvernement, dit-il. Et si vous considérez que la lettre des ex-fonctionnaires de l’État n’est pas politique, vous m’expliquerez ce qui est politique et ce qui ne l’est pas. Rien n’est plus politique que cette lettre-là. »

« Le moment où on devrait voir des changements significatifs, c’est au 31 décembre 2017, poursuit-il. Alors, il est beaucoup trop précoce, un, pour conclure que ça ne fonctionne pas, deux, pour conclure qu’il y a un problème engendré par la réforme dans le réseau et, trois, pour procéder à des analyses qui évalueront les résultats. C’est une évidence. »

L’expérience des signataires de la lettre envoyée à la vérificatrice générale — qui ont occupé différents postes de direction au cours de leur carrière — n’impressionne pas l’actuel ministre de la Santé. « Ce sont des gens qui ont déjà été dans le gouvernement, et peu importe les postes haut placés qu’ils ont occupés, ils n’ont pas résolu les problèmes », remarque-t-il.
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