Barbotte-Québec

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L'État bookmaker !





Le gouvernement du Québec n’a ni éthique ni principes lorsqu’il s’agit de faire sonner la caisse. Cette fois, Loto-Québec s’est lancée discrètement cette semaine dans les paris politiques.


Ses clients pourront parier sur les résultats des élections américaines qui soulèvent un intérêt particulier cette année en raison des déclarations incendiaires du bouffon républicain, Donald Trump.


La société d’État minimise le caractère immoral de son nouveau produit, en alléguant qu’il ne s’agit pas de politique canadienne ou québé­coise; elle affirme ne pas avoir l’intention «pour l’instant» d’ouvrir des paris sur la politique interne et se défend en invoquant l’existence de pareils paris ailleurs.


Courses de cochons


Elle n’en favorise pas moins le pari sur l’issue du processus démocratique à la base des sociétés libres. Loto­­-Québec ramène celui-ci à l’époque des barbottes françaises où les accros misaient sur le gagnant de courses de cochons d’Inde.


Quoi qu’elle en dise, il y a une énorme différence entre ouvrir un pari sur le gagnant d’une élection au poste du plus puissant chef d’État au monde (et notre voisin) et en lancer un sur le gagnant du Super Bowl, de la Coupe Stanley, ou d’un Oscar.


Le dividende


En 1998, lors de l’adoption de la première loi sur le tabac dans les endroits publics, une exemption avait été prévue pour les aires de jeu dans les trois casinos de Loto-Québec. Le gouvernement ne voulait pas ralentir les joueurs pathologiques rivés devant ses appareils vidéopokers. L’exemption a été annulée en 2001.


Les revenus annuels de Loto-Québec­­ sont en baisse et conséquemment, le dividende qu’il remet au gouvernement aussi.


En 2006-2007, ce dividende était de 1,4 milliard $; l’an dernier, il n’était plus que de 1,026 milliard $.


Loto-Québec se donne belle image par des campagnes de modération à bien meilleur goût, mais elle multiplie à l’infini ses produits pour satisfaire la voracité des ministres des Finances.




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