Avez-vous confiance en la Caisse de dépôt?

Tribune libre

C'est la question posé par l'édito de Cyberpresse aujourd'hui.
Voici la réponse à cette question que j'y ai laissé.
Le but premier de la création de la Caisse de dépôt était d'abord de favoriser le développement du Québec.
Avec autant de capitaux et beaucoup de dynamisme (ce qui nous fait présentement défaut), on a tous les outils pour devenir une plaque tournante économique internationale capable de soutenir une population au Québec du double ou du triple de celle qu'on a.
Ce n'est pas les projets qui manquent, ce sont les entrepreneurs et les gens de talent et d'ambition.
La population ne comprend pas que le développement passe par l'innovation, par exemple, laisser des étrangers exploiter des éoliennes rentables immédiatement chez nous alors qu'on va financer à perte le canard boiteux d'Énergie Nouveau-Brunswick hors de nos frontières.
Acheter Énergie Nouveau-Brunswick, on sait que ce sera un gouffre financier nucléaire et un investissement majeur qui grugera nos ressources et nous privera des redevances annuelles que donne annuellement l'Hydro dans les coffres de l'état (c'est cela un bras de levier). Ce manque à gagner, les citoyens devront le compenser de leurs impôts. Il devrait y avoir beaucoup plus de contestation ici qu'au Nouveau-Brunswick, pourquoi est-ce le calme plat ici? Il faut se poser des questions.
Un autre exemple, le développement du pétrole du St-Laurent, Terre-neuve retire des redevance du pétrole au large de ses côtes, nous, c'est le calme plat, notre ignorance entraîne des manoeuvres de coulisses pour faire exploiter les ressources du St-Laurent par les amis du pouvoir politique dans l'ignorance totale des citoyens.
Pendant ce temps, M. Sabia, un étranger à notre culture et de nos intérêts, recherche des actionnaires étrangers. Qui dit actionnaires, dit aussi propriétaire d'action, donc, de nos économies puisque la Caisse reçoit les cotisations des fonds de pensions des fonctionnaires et des surplus de l'état. La caisse, notre bas de laine, est gérée comme s'il s'agissait d'un sac de bille qu'on se partage et rapatrie chez soi au dépend des cotisants.
Il y a tellement de projets rentables à développer au Québec que la Caisse pourrait doubler son capital à tous les 10 à 15 ans. La création d'emplois rémunérateurs suivrait.
La fédération canadienne n'est pas étrangère au manque de dynamisme de nos institutions.
Le fait d'accepter la nomination d'un étranger à la direction est un bon indicateur de la pensée négative de notre société.
La population n'a plus d'ambitions, elle ne va plus voter, elle est désabusée. Pourtant c'est elle qui possède la clé du succès.
En voulez-vous des projets intéressants:
1. Une façon de favoriser la protection des terres agricoles serait d'autoriser les fermiers à posséder des éoliennes afin de réduire leur coût de production et éliminer les subventions de l'état. Cet avantage pourrait avoir un prix, à ce privilège on pourrait attaché l'obligation d'exploiter les terres.
2. Les étrangers donnent des contrats de fabrication de beaucoup de leur produits à des étrangers à la conditions que les produits soient construits chez eux. Les milliards en contrat obtenus de la France par Bombardier pour fabriquer des wagons ne viendront pas ici, ces milliards, pour la plus grande part vont rester en France parce que les wagons y seront construit.
Ici on achète beaucoup d'ailleurs, on a plus cette notion. Si la caisse avait perdu les 40 premiers milliards au Québec, ils n'auraient pas été perdus, mais recyclés dans notre économie sous une autre forme.
Notre peuple a besoin d'un minimum de notion en économie. Au Québec, de plus en plus c'est malheureusement ailleurs que cela se passe.
3. La Toundra, c'est le couloirs des vents, la rencontre des courants jets, les arbres y sont nains, le territoires est immense, l'endroit sans doute idéal pour des parc éoliens gigantesques capable de produire directement l'Hydrogène par électrolyse et que l'Amérique attend, c'est le pétrole de demain et c'est inépuisable parce que continuellement recyclé.

4. Imaginez une entreprise de développement et de fabrication d'éoliennes pour le projet précédent.
5. Est-il encore besoin de parler de l'eau douce dont les projets..... imaginez.
6. Les forêts, les mines, etc, etc. les idées ne manquent pas.
On a les ressources et on a le financement! Pourquoi on s'évertue à chercher le bonheur ailleurs quand on l'a dans sa cours.
Ceux qui ont vécus les années soixante avec le développement de la Manic et de la Côte-Nord savent ce que signifie d'être fier d'être ce qu'on est.
Nos ambitions sont tellement effacées que d'autres exploitent déjà certains de ces projets à leur profit via des magouilles politiques. Je me retiens de donner de nom.
Le désabusement conduit à la disparition et c'est là qu'on s'en va.
Pourtant les acteurs de l'époque de la Manic sont encore ici. Il font des affaires ailleurs à cause de notre manque d'ambition.
Nous sommes un pays riche dont les habitants seront bientôt réduit à la mendicité par manque d'ambitions et dans l'indifférence totale de l'avenir de ses descendants.
Jean-Pierre Plourde.
saglac G5V gmail.com


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6 commentaires

  • Jean-Pierre Plourde Répondre

    28 février 2010

    Que s'est-il passé, entre le moment ou M. Rousseau dirigeait l'une des organisations les plus performante au monde et les pertes de 40 milliards de la Caisse.
    L'élection de M. Charest n'explique pas tout mais elle fait se poser des questions.
    Depuis l'élection de ce gouvernement, il n'y en a que pour des investissements à l'étranger et des pertes d'emplois de tous genres.
    Tout est fait pour nous abaisser et Monsieur Sabia avec sa recherche d'actionnaires étranger ne me donne vraiment pas le goût de le suivre.
    Jean-Pierre Plourde

  • Gilles Bousquet Répondre

    28 février 2010

    M. Plourde pose la question : «Comment expliquer le choix d’un étranger, M. Sabia, pour gérer notre compte en banque ?»
    Réponse : Nous avions un des nôtres, M. Rousseau, avant M. Sabia. Est-ce que c'était un gage de réussite et de prospérité selon vous ?

  • Jean-Pierre Plourde Répondre

    28 février 2010

    Bonjour M. Tellier.
    La tête dirigeante d'une organisation donne le ton sur les politiques et l'orientation que prendra cette organisation par la suite.
    L'origine et la qualité du gestionnaire n'a rien à voir la dedans.
    L'esprit qui émane de la personne de M. Sabia ne me donne pas du tout envie de le suivre, je vous répète que je ne me sents pas du tout à l'aise avec ce monsieur.
    Je reprends les mots que je vous ai cité plus haut:
    "Sabia est en train de changer la structure d’état de la Caisse pour en faire une de structure corporative à actions privées"
    Ici, il y aura partage des revenus entre d'autres intervenants, M. Sabia auraient très bien pu demander l'engagement de gestionnaires étrangers de qualité, ce n'est pas ce qu'il a fait, il demande des actionnaires.
    Ce n’est pas seulement une question de gestionnaires mais principalement de contrôle et de transfert de biens. On aura le droit et l’obligation de participer, imposé par l’état mais on perd le droit de gérer et de contrôler.
    Le contrôle et la gestion se faisant en dehors de la connaissance des véritables actionnaires, soit, les citoyens par leurs fonds de pensions et autres organisations qui participent au financement de la Caisse.
    Les actionnaires de la Caisse, côté immobilier, l'un des dix plus importants au monde, devenant étrangers à nos intérêts par ses actionnaires, la Caisse pourra devenir sous le contrôle de ces derniers à la manière d'une multinationale qui décidera ou se feront les investissements.
    Voir, la Presse Canadienne, Caisse de dépôt: Actionnaires étrangers recherchés, Le Quotidien, vendredi 19 février 2010, page 19.
    On ne peut pas négliger le fait que la présence de M. Sabia à la caisse est une nomination politique et partisane de la part de M. Charest. Jusqu'à maintenant, M. Charest a toujours réalisé l'inverse de ses promesses. Le mensonge et la tricherie est érigée en système.
    A la lueur des nominations passé de M. Charest, je ressents très bien des intentions cachées derrières cette nomination.
    La participation de M. Charest sur l'importance des pertes de 40 milliards de la Caisse fait de plus en plus son chemin. Malgré qu'il ait nié s'immiscer dans la direction de la Caisse, on sait maintenant qu'il l'a fait. Il en a changé les règles et à imposer la présence de Sabia.
    Plusieurs intervenants confirment que les modifications au fonctionnement de la caisse sont pour beaucoup dans l'ampleur des 40 milliards de pertes.
    Nous sommes en présence d'un gouvernement étranger à nos intérêts et cela se sent dans tous les domaines de ses nominations, dans l'économie, le politique et le social.
    Je ne peux que souhaiter un éveil de nos citoyens sur les enjeux du laisser faire.
    Je ne fait que décoder le résultat des gestes posés au delà des mots et cela va beaucoup plus loin que l'origine de la personne de M. Sabia. Ça fait parti de ce que les Québécois ont oubliés, Je me souviens ...
    Je ne vois donc aucune comparaison possible avec ce qui s'est passé chez Teacher.
    Jean-Pierre Plourde.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2010

    Le virage de la Caisse
    Le nouveau président de la Caisse de dépôt et placement du Québec a une vision très claire de la direction qu'il veut imprimer à cette institution.

    Premier signe encourageant: le recentrage de la Caisse sur ses compétences. Le marché boursier canadien, l'immobilier classique, les placements privés, les marchés obligataires, oui. Mais des produits financiers immobiliers complexes comme les fameuses CDO (titres garantis par des créances)? On repassera.
    Il faut une certaine humilité pour reconnaître ses limites.Félicitons Michael Sabia d'avoir su lui imposer cette orientation.
    Autre point fort: un souci de la stratégie à long terme. Battre les rendements annuels de l'Ontarienne Teachers' ne fait apparemment plus partie des priorités. Comment investir en Chine, en Inde et au Brésil pour profiter de leur croissance est au coeur des préoccupations actuelles.
    À la traditionnelle question piège sur la double mission de la Caisse, le nouveau président assure qu'il n'est pas nécessaire de choisir.
    Il est possible de faire des investissements rentables pour les déposants tout en contribuant au développement économique du Québec, dit-il.Souhaitons que le patron tienne son bout et ne consente pas d'investissement qui, sous couvert de protéger les intérêts locaux, compromettrait les rendements. Ne pas choisir entre les deux missions, c'est aussi ne pas en sacrifier l'une à l'autre.
    La Caisse amorce un virage important qui implique un changement de culture en profondeur. Michael Sabia ne veut pas seulement regagner la confiance du public et des déposants. Il veut que son institution financière soit reconnue comme l'une des meilleures au monde. Pour ça, il faudra au moins deux à trois ans, prévient-il. Les Québécois sont-ils prêts à l'attendre?
    C'est sur l'exécution et les résultats qu'il sera jugé.
    Source ; Ariane Krol,La Presse,26/02/2010
    P.S. Teacher’s a été dirigé par un francophone du Québec et personne en Ontario n’a grimpé dans les rideaux pour le bitcher.

  • Jean-Pierre Plourde Répondre

    27 février 2010

    Bonjour M. Tellier.
    Pour ma part, la confiance n'y est plus.
    Comment expliquer le choix d'un étranger, M. Sabia, pour gérer notre compte en banque?
    Comment expliquer la demande de Sabia de trouver des actionnaires étrangers... voir mon dernier texte en réaction a la sortie de Lucien Bouchard sur l'économie ici même sur Vigile.
    Sabia est en train de changer la structure d'état de la Caisse pour en faire une de structure corporative à actions privées.
    Ce n'est pas seulement une question de gestionnaires mais principalement de contrôle et de transfert de biens. On aura le droit et l'obligation de participer imposé par l'état mais plus le droit de gérer et de contrôler.
    Ramener le problème à un simple fait de rendement et de qualité de gestionnaires dans ce cas c'est passer à côté de l'essentiel.
    Merci de votre participation.
    Jean-Pierre Plourde.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2010

    [« Le porte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir a déclaré au Devoir que le rendement de 10% lui semblait appréciable, compte tenu de l'objectif d'obtenir un rendement de 7% pour assurer le financement des régimes de retraite et d'assurances.
    Il est tout à fait normal que la nouvelle équipe de Michael Sabia n'ait pu, en 2009, gérer de façon optimale son gigantesque portefeuille. On ne peut pas demander à une équipe de gestion de portefeuilles d'obtenir en l'espace d'à peine six mois le même rendement que l'on s'attend des équipes en place à longueur d'année.
    Ayons un peu d'empathie envers Michael Sabia. On le jugera au sortir de l'année 2010, l'an 1 de son véritable règne! »]
    Par Michel Girard,La Presse,27/02/2010
    La nouvelle direction de la Caisse de Dépôt et Placement du Québec assure qu’elle ne tentera plus de jouer au casino avec l’argent des autres.
    La Caisse de Dépôt et Placement a réalisé un rendement de 10 % en 2009, soit plus que la rumeur le laissait prévoir.
    Ce rendement de 10 % n’efface pas un cent des 40 milliards évaporés en 2008. Il reste donc beaucoup de chemin à parcourir pour revenir à la situation d’avant la crise.