C’est au peuple de choisir

Attaques en règle contre la démocratie et la liberté

Et non à des autocrates trônant dans des conseils bureaucratiques

Chronique de Rodrigue Tremblay

De nos jours, des conseils bureaucratiques formés de personnes nommées et non élues font de leur mieux pour proposer des façons de plus en plus insidieuses de restreindre les droits et les libertés au Québec.

Il y a quelque temps, la Commission des droits de la personne proposait de se transformer en tribunal d’inquisition et de restreindre la liberté d’expression et la liberté de presse au Québec. Cette commission aurait dorénavant le pouvoir de condamner des personnes, de les offrir à l’opprobre public, et de leur imposer de lourdes amendes, et cela en dehors du cadre légal normal et de tout recours, sur la seule foi d’accusations anonymes. Et le gouvernement ‘libéral’ de P. Couillard d’acquiescer et de pondre l’horrible projet de loi 59.
http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/201509/18/01-4901907-un-projet-liberticide.php

Cette fois-ci c’est au tour du Conseil du statut de la femme, (en fait un groupe de pression féministe), qui propose d’ « imposer » des amendes aux partis politiques qui ne respecteraient pas « la parité de leurs candidats selon le sexe ».
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/451683/des-penalites-aux-partis-politiques-qui-ne-respectent-pas-la-parite

À force de gruger les libertés ici et là et de les restreindre, et si des politiciens démagogues allaient accepter de telles propositions et que la population ne soit point consultée par référendum sur ces propositions lourdes de conséquences, on en viendra à la longue à dégrader la démocratie et à lui imposer un rigor mortis. Déjà la politique attire de moins en moins de gens compétents justement parce que tout est figé et souvent corrompu, tandis que la compétence et l’intégrité personnelles sont poussées à l’arrière-plan.

À ce compte là, pourquoi ne pas aller un peu plus loin avec la recommandation du Conseil du statut de la femme et remplacer carrément les élections libres par des nominations statutaires avec des candidats sélectionnés selon le sexe? On aura alors un beau système politique autoritaire parfait et on n’aurait plus besoin de partis politiques et de leurs débats à partir de bases électorales différentes et de programmes électoraux différents. On aura plutôt la belle uniformité de la rectitude politique.

Et, pourquoi s’arrêter à la seule caractéristique physique du sexe des candidats? On pourrait, par exemple, fixer par décret et selon un algorithme complexe, que les postes de candidats et de députés à l’Assemblée nationale seraient occupés statutairement et obligatoirement par 50% d’hommes, 50% de femmes, 50% d’orientation sexuelle hétéro, 50% d’orientation homo ou lesbienne, 50% de personnes mariées avec ou sans enfants, 50% de personnes célibataires, 50% de jeunes de moins de 30 ans, 50% d’adultes de 30 à 65 ans, 50% de personnes retraitées, 50% de parlants français, 50 % de parlants anglais, 50% de bilingues, 50% de parlants autochtones, 50% de catholiques, 50% de protestants, 50% d’agnostiques, 50% de musulmans 50% de blancs, 50% de noirs, 50% d’asiatiques, 50% d’handicapés physiques, 50% d’handicapés mentaux, 50% de yeux bleus, 50% de yeux bruns, 50% de yeux noirs, etc.

Et pour éviter toute dérive démocratique et tout excès de liberté et afin de faire en sorte que le peuple ne puisse faire les mauvais choix et ne sorte du carcan idéologique pré établi, les députés seraient choisis par ordinateur selon des critères savamment programmés à l’avance. Ce serait alors ‘bienvenu dans le Brave New World’ du totalitarisme de Aldous Huxley et de George Orwell ! Il en résulterait une grande économie, car on aura alors aboli les élections libres, à toute fin utile.

Ce serait bien sûr un beau système figé dans la rectitude politique et dans le totalitarisme, et le bon peuple aura ce qu’on aura bien voulu lui imposer ! Il devra se satisfaire du seul menu qu’on aura eu la gentillesse de préparer pour lui, qu’il l’aime ou pas, qu’il l’approuve ou pas.

La liberté a bien meilleur goût !

Disons non tout de suite à cette autre suggestion liberticide qui enlèverait aux électeurs leur droit souverain de choisir qui ils veulent pour les représenter et qui enlèverait aux partis politiques leur droit légitime de choisir qui ils veulent présenter comme candidats à l’électorat.

À bien y penser, pourquoi les membres de ce Conseil de personnes nommées ne forment-t-elles pas leur propre parti politique et ne présentent-t-elles pas que des candidates de leur choix? Rien ne les empêche. Nous sommes encore un pays libre. Et le peuple décidera si cela lui convient ou non.

En effet, en démocratie, c’est au peuple de choisir, et non à des autocrates trônant dans des conseils bureaucratiques et voulant statuer d’autorité pour tout le monde dans leurs propres intérêts. C’est cela la démocratie et la liberté.


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