Appui à Robert Chevalier de Beauchesne

Tribune libre

Enfin on nous offre un cadre de référence, élément indispensable pour structurer un discours cohérent, pour soutenir un débat qui mène quelque part!
Parce que par les temps qui courent les Québécois francophones ne semblent pas aller bien loin.
Tout d’abord, force est de constater, que pour la plupart, dans leur propre tête, ils ne se donnent même pas le droit d’exister, alors pour le reste…
Et puis, comme rhétorique indépendantiste, c’est franchement limité : « Je suis Québécois parce que je veux être indépendant, et je veux être indépendant parce que je suis Québécois ».
Vous rendez-vous compte que ça prend un argumentaire un peu plus développé pour convaincre nos semblables que notre désir d’indépendance est justifié? Il me semble normal que cet argumentaire passe par l’histoire, par ces récits qui nous parlent de Français qui découvrirent le Canada et qui devinrent Canadiens puis Canadiens français quand il devint nécessaire de décrire plus précisément ce qu’ils étaient, et justement cette nécessité se représente aujourd’hui. Nous avons cru que notre définition de soi serait mieux servie par le terme québécois et nous nous sommes trompés.
Le nom qui nous définit le mieux comme peuple qui a droit à un pays parce qu’il en est le fondateur, le découvreur, le développeur, c’est le nom que portaient encore nos grands-parents, c’est le nom de Canadiens français.
Maintenant, si vous ne voulez pas tenir compte de la réalité, si vous croyez qu’on peut réécrire l’histoire, qu’on peut se réinventer des raisons communes à chaque matin, vous n’avez pas finis de vous chamailler et de vous demander comment ça se fait que vous ne pouvez pas vous réunir alors que c’est évident qu’il nous est à peu près impossible de communiquer les uns avec les autres.
Pour communiquer, il faut savoir de quoi on parle, il faut définir ce sur quoi on s’entend. L’avantage de l’intervention de M. Chevalier de Beauchesne, c’est qu’en remettant l’identité canadienne-française au centre de la problématique nationale, il ressort clairement que :
D’une part, il y a ceux qui nient, qui rejettent, qui conspuent ce qui constitue le caractère spécifique du Québec, ce qui le rend unique (l’ethnie canadienne-française et son épopée); et ceux là, s’ils se prétendent nationalistes, on se demande après quoi ils courent.
Et d’autre part, il y a ceux qui partagent avec Robert Chevalier de Beauchesne son attachement pour la réalité canadienne-française. Mais ceux-là semblent incapables de le lui dire simplement et de manifester le désir de pousser plus loin la réflexion avec lui sur le sujet.
Elle ne serait pas là l’impasse?
Quand à moi, ne serait-ce que pour échapper à la grosse amibe québécoise qui absorbe tout et rend tout informe, c’est sans hésitation que je me déclare Canadienne française !


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16 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2009

    Suite
    Vous poursuivez en vous adressant à Gaston Boivin
    « M. Boivin, les communautés ethniques immigrantes francophones votent à 98% pour le maintient du multiculturalisme fédéral. »
    Qu'est-ce que vous en savez ? Il n'y a jamais eu de vote à cet égard.
    « Il n’y a pas de "nous" francophone. Ces communautés, elles, ont une cohésion et se rassemblent. »
    Bien sûr qu'il y a un « nous » Québécois. Il se retrouve majoritaire et francophone dans toute la société québécoise, dans toutes ses Institutions politiques, médiatiques et culturelles. Qui du reste ne fait pas suffisamment de place aux populations immigrantes, en raison d'un apartheid voulu par les canadianisateurs afin que ce peuple ne soit pas comme tous les autres, inclusif, parce qu'assuré du fait que sa majorité est au pouvoir dans un État qui ici se dit abusivement valide et légitime.
    Bien sûr que les groupes ethniques se rassemblent. Les Québécois se rassemblent en Floride, se dotent d'organismes, de médias, d'outils d'entraide et de support quand ils forment une masse critique suffisante. Quel est le problème ? Nous nous avons tout le reste. Même si ce tout ne nous appartient pas en propre, et ce pourquoi il nous faut le faire nôtre et démocratiquement valide. C'est ce que veulent les souverainistes, ce que veulent majoritairement les Québécois. Ne reste qu'à faire l'UNION de nos forces pour que ce peuple fasse l'UNION des siennes. Tant que nous somme désunis, ce peuple ne peut se permettre d'affronter en force un Canada vengeur et tutélaire.
    « Une indépendance d’apparat. Les Canadiens français sont conscients de ça et c’est pourquoi un référendum est futile. »
    Ce qui est un État « d'apparat » sur le territoire national du Québec, c'est l'État du Canada autocratique canadianisateur jamais nommément soumis à nos voix. L'État actuel du Québec, son Assemblée nationale est subordonné à l'État du Canada. Bien sûr qu'il est provincial et invalide comme l'est le Canada. C'est ce qu'il nous faut changer. Il nous faut appeler le peuple souverain du Québec à répudier tout État illégitime qui ne se serait pas soumis nommément à nos voix pour fonder un État valide et légitime qui ne soit pas sujet de sa Majesté mais bien objet de la souveraineté démocratique du peuple.
    Cela passe par l'appel aux voix du peuple souverain. Par un référendum. Un référendum n'est pas futile sauf pour les canadianisateurs qui le redoute, car c'est la seule manière démocratique d'invalider un État autocratique qui s'impose d'Autorité contre l'Autorité Suprême du peuple souverain sur son territoire national du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2009

    Suite
    J'ai dit que nous avons répudié « ... un passé Canadian qui a voulu l’assimilation des Québécois d’origine française. » Ce qui ne me fait pas pour autant répudier « notre héritage canadien » comme vous le dites. Il est partie de nous. Je n'arrête pas notre mémoire « en 1763 pour y coller 1608, comme si nous n’avions pas d’histoire entre les deux. Comme si nous nous sommes jamais fait Canadiens. »
    Les Québécois ont une histoire qui remonte à leurs origines françaises. Rien de ce qui s'est passé entretemps n'est répudié ou renié, y compris l'époque révolue où ils ont été nommés par le Conquérant « French canadian » alors qu'ils se nommaient « Canadien ». Ils ne le pouvaient plus parce que les Britanniques ont commencé après l'imposition de la Confédération à se nommer non plus Britanniques mais Canadian. Aujourd'hui les « canadian-isateurs » poursuivent leur entreprise d'appropriation, de spoliation et tentent avec vous de canadianiser le Québec, le nationalisme Québécois, le sentiment identitaire québécois. Cela, pour empêcher la fondation d'un État valide et légitime par le peuple souverain du Québec.
    « Il n’y avait bien sûr pas une liste de toutes les ethnies du monde. Canadien ou Canadian et Québécois ne pouvaient pas y être, puisqu’ils ne sont ni un ni l’autre des ethnies, mais des identités civiques. »
    C'est ça ! Pour vous, les Québécois ne forment pas un peuple. Vous niez l'existence de ce peuple, il n'a pas à être nommé. Il ne peut fonder un État valide et légitime puisqu'il n'existe pas et n'a pas de territoire national que serait le Québec. Tout ça n'existe pas. Il n'y a qu'un « groupe ethnique » parmi d'autres nommé du nom donné par le Conquérant, « French canadian », « Canadien français, d'origine... « canadienne française ».
    Ainsi sur cette base du déni, ce peuple du Québec n'a pas le choix de la question. On ne lui pose pas la question. Il n'existe pas. ET, c'est bien ce que prétendent les canadianisateurs qui ont fondé un État unilatéralement en niant quelqu'autre nation que la sienne, une, unique dans UN Canada indivisible, éternel. Et, c'est en prenant acte de cette prétention que vous vous croyez justifié d'arguer que nous n'avons pas le choix de nous conformer à sa loi qui a fait de nous après 1870 des « French canadians », un groupe ethnique minoritaire à assimiler, à folkloriser, comme un autre.
    « Jamais les Canadiens français ne vous suivront dans ce suicide mémoriel de leur histoire. Si c’est sous cela que vous souhaitez faire union, vous perdez votre temps. »
    La négation du peuple souverain du Québec, ce négationnisme réactionnaire canadianisateur, ne mène nulle part autre que dans l'enfermement canadian. Si ce peuple n'existe pas, il n'a pas droit de fonder un État sur son territoire national du Québec. Il n'y a pas de territoire national propre autre que celui du Canada. Ça, c'est ce que Pierre Elliott Trudeau a prétendu. On voit ce que cela a donné...
    Quant aux « Canadiens français », ces Canadiens d'origine française habitant le RdC, ils n'ont pas à nous suivre. Ce ne sont pas eux qui vont fonder l'État valide et légitime sur notre territoire national du Québec, ce sont les Québécois.
    Nous n'avons pas à faire d'UNION avec eux, ils n'ont pas droit de vote au Québec. Et, s'ils refusent de reconnaître l'existence du peuple souverain du Québec, tant pis pour eux. Et, je ne suis pas certain que ce soit vraiment le cas.
    Les Canadiens d'origine française ont tout intérêt à appuyer un Québec doté d'un État valide et légitime fort, unilingue français, capable de rayonner partout dans le monde, en toutes ses instances internationales auxquelles nous aurons accès de plein droit hors la tutelle du Canada : à l'ONU, aux Jeux olympiques avec une équipe nationale propre dans toutes les disciplines, dans les ligues nationales de sport professionnels internationaux, à l'UNESCO, dans l'ALÉNA, dans la francophonie, etc.
    Suite ici-bas

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2009

    @ Gébé Tremblay
    Vous me citez :
    « Vous arrêtez le temps en ne considérant pas le projet Québécois. (Luc Archambault) »
    ET répondez :
    « C’est faux. Je suis en continuité de mon héritage depuis le début. C’est vous qui avez remis l’heure à zéro, éliminant ainsi votre héritage. Votre Québécois s’est détaché de son lien avec son héritage canadien français. »
    Faux ! Les Québécois sont aussi « en continuité de » leur héritage depuis le début. Si les Québécois en devenant Québécois se sont « détaché d'office de son lien avec son héritage canadien français ». Les « canadiens français » se sont d'office détaché de leur héritage « canadien » en l'affublant du nom reçu du Conquérant à compter de 1870. Ils étaient les seuls Canadiens et acceptaient ainsi d'être dépossédé de leur nom.
    En prenant le nom de Québécois, nous nous trouvons à faire le lien entre une identité propre au Québec et son origine française qui remonte à 1608, là ou à Québec tout a commencé durablement. 400 ans d'Histoire. Là où à Québec tout a commencé et là où tout s'est joué, là où tout se joue encore, c'est notre capitale nationale, ce le nom du pays à faire, c'est donc le nom du peuple Québécois.
    Les États-Uniens, les Français, les Tchèques ne renient rien de leur passé Saxon ou Celte, Gaulois ou Tchécoslovaque en prenant leur nouveau nom. Cela n'a rien à voir.
    Vous me citez encore :
    « Personne de propose qu’on puisse être Québécois unilingue anglophone. (Luc Archambault) »
    « Donc, si vous rejettez cette notion, alors les unilingues anglophones au Québec ne sont pas des Québécois ? »
    Oui ce sont des Québécois, mais personne ne propose qu'ils soient incapables de comprendre et de parler le français. Du reste, la grande majorité parlent aujourd'hui le français, savent le comprendre. Cela en moins de 20 ans. La transformation est radicale et on la doit au nationalisme québécois. Cela, sans même avoir fondé un État valide sur le territoire du Québec. Imaginez si nous le faisons.
    « Une citoyenneté métissée ? Qu’est-ce donc ça ? Comment une citoyenneté peut-elle se métisser ? Avec quoi ? »
    Les citoyens Français, Allemands, États-Uniens sont de plusieurs origines ethniques. La pureté de la « race » ça n'existe pas, tous les peuples sont métissés. Sauf dans les États ségrégationnistes ou les ghettos sont admis ou imposés. Un apartheid de type Rhodésien était la norme au Canada et au Québec avant la Révolution tranquille, avant que le nationalisme Québécois ne transforme le Québec en société normale. Tout n'est pas achevé et la fondation d'un État valide achèvera le travail. Une société québécoise métissée de langue commune française sans apartheid ni ghettos de majorité d'origine française, un jour en presque totalité, à la demie, au quart, au huitième, d'origine française, comme toute société nationale, par métissage.
    Mis pour cela il faut que la majorité soit dotée d'un État valide et légitime sur son territoire national. Sinon, pour le Québec et les Québécois, c'est être sous la tutelle d'une autre majorité canadian et Nord Américaine anglophone. C'est l'assimilation par un État qui par le bilinguisme officiel ne respecte pas nos lois qui visent à protéger la diversité culturelle de l'Humanité grâce à l'unilinguisme institutionnel pour combattre l'attraction de l'anglais partout ailleurs dans les médias. Cela n'est possible qu'au Québec. Ailleurs, les canadiens français n'ayant pas de masse critique suffisante sont vouées à la Cajunisation et la folklorisation multiculturelle. Sauf peut-être en Acadie proche du Québec.
    Suite ici-bas

  • Michel Guay Répondre

    21 juillet 2009

    Le Parti Québecois ne s'est pas emparé du Québec car les Québecois ont dit non à la décolonisation deux fois pour ne pas dire 4 fois.
    Il est faux de dire que de se nommer de la nation Québecoise comme projet de libération politique revient à s'emparer des pouvoirs du Canada et des canadiens français
    Nous sommes majoritaire au Québec nous les francophone de toutes les ethnies et il nous reste pour nous établir comme nation majoritaire que le Québec
    Vive la nation Québecoise , vive tous les citoyens de ne pays en devenir Le Québec, vive notre langue nationale le Français , vive notre capitale nationale Québec , Vive la métropole Québecoise Montréal. Vive notre Droit Français , Vie notre unique pays Le Québec
    Québecois nous sommes Québecois et les ennemis ne pourront rien y faire avec leurs noms ethniques provinciaux et coloniaux.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2009

    alors que nous, les francophones, nous continuons, par manque de cohésion, à diviser notre vote(Gaston Boivin)
    Nous les francophones ? M. Boivin, les communautés ethniques immigrantes francophones votent à 98% pour le maintient du multiculturalisme fédéral. Il n'y a pas de "nous" francophone. Ces communautés, elles, ont une cohésion et se rassemblent. Nous, Canadiens français, n'en faisons pas partie. Faites le tour des médias et organisations des communautés ethniques immigrantes du Québec et vous constaterez qu'elles se reconnaisent toutes entre elles et qu'elles ignorent la commuauté d'accueil. Seules les institutions étatiques sont reconnues et ils y cherchent leur place.
    Tant que l’indépendance ne sera pas acquise, la loyauté d’un Québécois devrait aller de préférence au Québec plutôt qu’au Canada et les intérêts du Québec devraient à ses yeux être préférés à ceux du Canada, sinon, à mon opinion, il n’est pas à la hauteur de sa citoyenneté québécoise(Gaston Boivin)
    M. Boivin, comment espérez vous faire une cohésion avec des "devrait" et une citoyenneté qui n'existe même pas ?
    La seule vérité bien solide et concrète au Québec est le peuple Canadien français. C'est la seule unité et cohésion d'un "nous". C'est la seule chose qui nous appartient. Le Québec est une province et son État est aussi provincial. Votre souhait d'une loyauté des immigrants à cette structure provinciale contre la citoyenneté fédérale et le pouvoir de ses institutions de souche britannique, avant l'indépendance, est futile.
    Comme le dit bien Michel Paille dans son texte d'aujourd'hui, Les cigognes annoncent-elles la pérennité du Québec? :
    Dès lors, faut-il s'étonner que les «enfants de la loi 101» entendus à RDI le 16 juillet 2009 («Tête de tuque», excellent reportage signé Pierre Mignault) témoignent qu'ils ont beaucoup de difficulté à comprendre leurs camarades «de souche» et à être compris par eux? Comme quoi le français ne suffit pas à induire l'«interculturalisme», même à l'école.
    http://www.vigile.net/Les-cigognes-annoncent-elles-la
    Francophone n'est pas plus suffisant qu'anglophone. Les immigrants ne joignent pas les rangs du colonialiste Anglais pour son anglophonie, mais pour sa force de cohésion en ses institutions etnniques bien solides et identifiées.
    Malheureusement, l'élite des Canadiens français a détruit les leurs, croyant ainsi s'approprier ceux de l'État avant le "grand jour" qui après 40 ans n'est toujours pas venu. Vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
    Ce qui fait que les communautés ethniques immigrantes ont le choix entre s'intégrer aux institutions ethniques anglaises (de souche britanniques ; anglais, écossais, irlandais), tout en conservant leur identité ethnique, ou ne pas s'intégrer et simplement utiliser les services bilingues de l'État provincial bilingue.
    L'État provincial du Québec sert tous les québécois ; amérindiens, inutits, anglais et communautées ethniques, et une majorité de "francophones" non-identifiée (nous). Voilà la réalité en paralèle de votre "devrait".
    Vous-vous bercez dans l'illusion que cet État est le nôtre, lorsqu'en fait nous n'y sommes même pas identifiés. Alors vous-vous illusionnez qu'il est l'État des "indépendantistes". Comme si le jour d'un vote pour le OUI gagnant, les institutions économiques, de communications et éducations, anglaises et dominantes, passeraient en de nouvelles mains.
    Désolé, mais ce Québec aurait la même structure. Rien n'aura changé. Les mêmes seront au pouvoir. Le vrai pouvoir. Une indépendance d'apparât. Les Canadiens français sont conscients de ça et c'est pourquoi un référendum est futile.
    Le Québec ne peut être transformé que de par l'intérieur et celà est impossible si nous nous y renions notre propre existence.
    Pour l'instant, c'est l'Anglais qui le transforme, par ses institutions, faisant ainsi plier l'État à ses exigences.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2009

    (suite)
    Vous arrêtez le temps en ne considérant pas le projet Québécois.(Luc Archambault)
    C'est faux. Je suis en continuité de mon héritage depuis le début. C'est vous qui avez remis l'heure à zéro, éliminant ainsi votre héritage. Votre Québécois s'est détaché de son lien avec son héritage canadien français.
    "Personne de propose qu’on puisse être Québécois unilingue anglophone."(Luc Archambault)
    Je sais que vous ne croyez pas ce que vous dites. Pourquoi le dites-vous ? Ne prétendez pas que vous n'avez jamais entendu Gilles Duceppe ou Marois déclarer que "nous sommes tous Québécois", "qui habite au Québec est Québécois".
    Donc, si vous rejettez cette notion, alors les unilingues anglophones au Québec ne sont pas des Québécois ?
    Vous ne croyez plus au Québécois civique ?
    Le projet Québécois est de fonder un État de langue officielle française, à la citoyenneté métissée, comme toutes les nations du monde.(Luc Archambault)
    Une citoyenneté métissée ? Qu'est-ce donc ça ? Comment une citoyenneté peut-elle se métisser ? Avec quoi ?
    Faux, les Québécois ne renie pas leur passé français, ni leur identité française, au contraire, leur projet consiste à répudier un passé Canadian qui a voulu l’assimilation des Québécois d’origine française.(Luc Archambault)
    C'est bien ce que je dit. Vous répudiez notre héritage canadien. Vous arrêtez notre mémoire en 1763 pour y collé 1608, comme si nous n'avions pas d'histoire entre les deux. Comme si nous-nous sommes jamais fait Canadiens.
    Certainement que vous n'avez aucune conscience de l'implication d'une telle proposition ou vous ne la feriez pas. Jamais les Canadiens français ne vous suiveront dans ce suicide mémoriel de leur histoire. Si c'est sous cela que vous souhaitez faire union, vous perdez votre temps.
    Si la question posée aux « Québécois » était, êtes-vous Québécois d’origine française ? La réponse serait similaire et il n’y aurait pas le mot canadien.(Luc Archambault)
    La question était "de quelle origine ethnique vous considérez vous ?" Il n'y avait biensûr pas une liste de toutes les ethnies du monde. Canadien ou Canadian et Québécois ne pouvaient pas y être, puisqu'ils ne sont ni un ni l'autre des ethnies, mais des identités civiques.
    Pour ce qui est de votre poids, je parlait biensûr de celui du 23% qui ont déclaré autre chose que Canadien français.

  • Gaston Boivin Répondre

    20 juillet 2009

    Encore une fois, monsieur Pomerleau, vous visez juste, tout comme Héléna d'ailleurs.
    Le reste n'est que pure sémantique sur ce que nous sommes et ce n'est pas ce qui nous fera avancer vraiment. Bien au contraire, si nous nous accrochons trop à ce faux débat, nous risquons encore plus de nous enliser dans la désunion et l'incohésion pendant que la cohésion des Anglais, qui marchent tous ensemble dans la même direction sans se poser d'autres questions que celles cherchant à maintenir le cap sur la cible(nous maintenir à tout prix dans le Canada), leur permettra de continuer à assurer le pouvoir à ceux qui serviront de préference en ce sens leur communauté plutôt que la nôtre, de sorte que ce sera eux qui, comme ces dernières années, décideront de l'avenir du Québec plutôt que nous, considérant que, généralement, pour eux l'avenir du Québec est dans le Canada parce qu'ils se voient d'abord comme des Canadiens, pourquoi ils votent et voteront très massivement, tant que nous n'aurons pas fait l'indépendance, pour un parti fédéraliste plutôt que pour un parti qui prend avant tout les intérêts du Québec, alors que nous, les francophones, nous continuons, par manque de cohésion, à diviser notre vote: Au moins, chez les indépendantistes, cherchons à établir cette union et cette cohésion et pour ce cessons donc de nous enliser constamment dans de faux débats qui, en définitive, finissent par nous desservir.
    Je suggère donc la trève suivante: Les Québécois sont majoritairement des Canadiens-français qui se sont pris en mains dans le but de se donner un état qui leur ressemble et dont ils espèrent, lorqu'ils auront obtenu l'indépendance de cet état, le faire reconnaitre comme pays, et dont la nation est composée, toutes ethnies confondues, de tous ses citoyens, qui, souhaitons que ce pays prenne alors des dispositions à cet effet, notamment celle d'exiger un serment de fidélité aux immigrants s'installant au Québec, sont ou seront disposés à faire leur son histoire, sa langue officielle, ses lois, ses coutumes et ses traditions tout comme ses intérêts, ainsi qu'à reconnaître l'existence et respecter les nations amérindiennes sur son territoire ainsi que leurs droits ancestraux légitimes, de même que la langue et les droits de sa minorité historique issue de la conquête, à l'origine abusifs mais légitimés par le temps, mais non les privilèges qui pourraient leur découler de cette conquête, qui, eux, ne peuvent être légitimés par le temps.
    Tant que l'indépendance ne sera pas acquise, la loyauté d'un Québécois devrait aller de préférence au Québec plutôt qu'au Canada et les intérêts du Québec devraient à ses yeux être préférés à ceux du Canada, sinon, à mon opinion, il n'est pas à la hauteur de sa citoyenneté québécoise et sa prétention à fêter notre fête nationale est assimilable, pour ainsi dire, à une usurpation: Quand l'indépendance sera acquise, il n'y aura plus de quiproquo à ce sujet et ce jour-là nous verrons vraiment qui sont les vrais Québécois.
    C'est la raison pour laquelle nous, indépendantistes, ne fêtons pas le 1er juillet, la fête du Canada parce que le Canada d'aujourd'hui n'est pas notre véritable patrie mais un pays qui nous a été imposé à nous et nos ancêtres des suites de la Conquête et ce, sans notre assentiment. Nous fêtons donc ce qui nous reste de pays, savoir le Québec, alors que les Québécois anglophones, généralement, ont massivement tendance à fêter plutôt le Canada parce que, pour la plupart, leurs ancêtres sont arrivés avec la conquête et parce pour beaucoup d'autres, à leur arrivée au Québec ou au Canada, on a exigé d'eux ou de leurs ancêtres un serment de fidélité au Canada. S'ils veulent vraiment vivre avec nous et non sans nous, sinon malgré nous, ils devront bien, un jour, choisir de vivre avec nous en choississant le Québec plutôt que le Canada. Ils ne pourront indéfiniment prétendre faussement aux deux. Cela devient de plus en plus inconciliable, surtout depuis 1982 et 1995.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2009

    Suite
    Canadianiser le Québec. Canadianiser le projet Québécois.
    Il est question de canadianiser le projet québécois et sa charge identitaire. C'est toujours et encore, à visage couvert, une attaque directe au droit du peuple souverain du Québec de fonder nommément de ses voix un État valide et légitime sur son territoire national du Québec.
    Une superbe manoeuvre, ô combien étayée, aussi organisée, séduisante que fallacieuse, à laquelle vous travaillez depuis longtemps, ici dans Vigile et ailleurs. Il est superbe le texte initial du Chevalier pseudo de mes deux... Mais cette manœuvre ne passera pas et fera long feu. Comme toutes les attaques canadianisatrices.
    Nous sommes Québécois(es) majoritairement d'origine française et nous sommes un peuple souverain. NOUS, le PEUPLE, nous voulons fonder l'État unilingue français du peuple souverain du Québec. Nous sommes majoritairement d'origine française et nous serons citoyens de l'État valide et souverain du Québec, donc, Québécois.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2009

    "Non mais il y avait des Canadiens français d’origine autre que française, des Irlandais, Écossais, Espagnols et j’en passe, assimilés aux Canadiens français."(Luc Archambault)
    Il y avait ?!
    Je veux bien croire que vous souhaitez la mort du Canadien français, M. Archambault, mais je suis bien vivant. Ma mère était 50% écossaise et une parfaite bilingue. Élevée comme une Canadienne française par son père et comme un Écossaise par sa mère. Mais elle nous a élevé comme des Canadiens français et se considérait elle-même comme tel aussi. Ce métissage avec ces ethnies non autochtone ne débute qu'après la conquête. Je ne suis pas un Canadien français d'une autre origine parce que ma mère a reçu une éducation écossaise de par sa mère. Mon éducation ethnique (langue, histoire, culture) est strictement canadienne française et donc strictement de l'héritage que ma mère a reçu de son père. Mon héritage est d'origine canadienne française. À moins que vous ne faites allusion qu'au "sang" ou génétique que contenait le sang de ma grand-mère maternelle. Il est vrai que j'ai un tempéramment combatif, mais je ne pourrais même pas l'attribuer au sang écossais dans mes veines puisque mes ancêtres Canadiens français ont "donné la vollée" aux Highlanders (Ladies from hell) en 1759.
    Seriez-vous entrain de suggérer que mon "sang écossais" fait de moi un Britannique ou d'une "race" anglophone ?
    C'est moi qui est supposé être le raciste, auriez vous oublié ?
    "Un citoyen Québécois peut être comme les Canadiens français de diverses origines."(Luc Archambault)
    Comme je vous l'explique plus haut, je n'ai pas votre vision "darwinienne" de mes origines.
    "La première génération de Canadiens mariés à des Québécois d’origine française, étaient unilingues anglophones ou espagnols, ils et elles sont devenus bilingues, et aujourd’hui leur descendance est Québécoise francophone, d’origine française, métissée."(Luc Archambault)
    C'est exactement l'exemple de mes grands parents maternels. Ma grand mère ne savait que quelques mots de français, mais même si elle en avait apprit au point d'être bilingue, elle n'aurait pas eu d'origine Canadienne française pour autant. Tout dépend de l'héritage que donne l'un ou l'autre des parents. C'est le père de ma mère qui a fait d'elle une Canadienne française par l'héritage ethnique qui lui a transmise (langue,histoire,culture). Ma mère, même si elle était parfaitement bilingue et avait un bon héritage écossais de sa mère, il reste qu'elle ne vivait pas en Écosse au milieu d'une société écossaise, mais au Québec dans une société canadienne française. Elle n'a jamais eu l'idée de se dire Écossaise ou d'origine écossaise ! Sa mère, oui.
    Ma mère a marié un Canadien français et les enfants sommes tous bien Canadiens français, malgré notre grand-mère maternelle. Notre héritage ethnique est en ligne direct avec les Tremblay (1657) et les Tessier (1648).

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2009

    Seule la Doctrine d'état peut nous permettre de clarifier ce débat. Canadiens français, québécois francophones, en fait on parle ici de cohésion nationale de la majorité française.
    Et cette cohésion nationale, nous fait dangereusement défaut; réalisez vous que la majorité francophone a perdu le contrôle de son État depuis 2003, laisser aux mains d'une clique d'affairistes fédéralistes portés au pouvoir par la "cohésion" du vote ethno anglo.
    Pendant ce temps certains attendent le pays.
    Le pays n'est pas devant nous il est sous nos pieds ! Cela fait 400 ans qu'on le construit. Notre problème tient au fait que notre ÉTAT fut annexé en 1759 et réduit dans ses capacités d'agir à celui d'un demie état.
    Maintenant, même ce demie état échappe à la majorité française incapable de faire sa cohésion nationale pour en reprendre le contrôle.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2009

    Madame Doucet,
    Lorsque vous parlez de Robert Chevalier de Beauchesne, n'oubliez pas "pseudo" à la fin de son nom car le type en question se masque sous un pseudonyme et il serait important de respecter son choix.
    À la lecture de votre texte j'ai peine à vous imaginer indépendantiste. Si vous l'êtes, vous vous comportez pourtant comme une fédéraliste canadian... Je n'aurais aucune difficulté à vous imaginer chanter le ô Canada le jour de la fête du déménagement.
    Jacques Lamothe

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2009

    @ Gébé Tremblay pseudo alias Zach Gebello
    Vous dites :
    « Il n’y a pas de Canadien français unilingue anglophone. »
    Non mais il y avait des Canadiens français d'origine autre que française, des Irlandais, Écossais, Espagnols et j'en passe, assimilés aux Canadiens français.
    « Maintenant on nous propose (impose !) qu’un Québécois peut être unilingue anglophone ou unilingue chinois, etc... »
    Un citoyen Québécois peut être comme les Canadiens français de diverses origines. La première génération de Canadiens mariés à des Québécois d'origine française, étaient unilingues anglophones ou espagnols, ils et elles sont devenus bilingues, et aujourd'hui leur descendance est Québécoise francophone, d'origine française, métissée.
    Vous arrêtez le temps en ne considérant pas le projet Québécois. Personne de propose qu'on puisse être Québécois unilingue anglophone. Vous rêvez ou inventez un projet qui n'existe pas. Le projet Québécois est de fonder un État de langue officielle française, à la citoyenneté métissée, comme toutes les nations du monde. Métissée autour d'une majorité de langue française officielle et citoyenne. La langue commune de cet État sera le Français. Ce pourquoi nous et en vertu de quoi nous pouvons exiger d'être servi en français et que nous pouvons protester contre l'unilinguisme anglophone qui n'est pas toléré ni accepté au Québec, par les Québécois.
    « Le terme Québécois a été transformé en identité multiculturelle. »
    Faux, le multiculturalisme est répudié par les Québécois.
    « Il y a des Haitiens québécois, des Italiens québécois, des Anglais québécois, etc... »
    Oui et leurs enfants seront des Québécois métissés de langue française.
    « Il est franchement curieux que vous souhaitez aux Canadiens français du Québec qu’ils abandonnent leur identité mais que vous n’envisageriez même pas de le proposer aux autres ethnies du Québec. »
    Faux, les Québécois ne renie pas leur passé français, ni leur identité française, au contraire, leur projet consiste à répudier un passé Canadian qui a voulu l'assimilation des Québécois d'origine française. Ce passé « canadien » est la honte du Conquérant. Nous répudions cette honteux projet assimilateur canadien. Ça oui nous renions de passé, mais pas cette volonté française de survivre au canadien projet de nous assimiler, en commençant par nous nommer « french canadian »
    « Vous avez beau répéter tant que vous voulez que nous sommes tous Québécois, reste que 76.5% de ces Québécois ont déclarés à Statistique Canada se considérer être des Canadiens français. »
    C'est que la question l'obligeait dans un choix de réponse biaisé.
    Si la question posée aux « Québécois » était, êtes-vous Québécois d'origine française ? La réponse serait similaire et il n'y aurait pas le mot canadien. On parle bien de Satitistique Canada ...
    « Vous ne faites pas le poids, M. Archambault. »
    J'ai un poids santé et j'en suis satisfait, merci de vous inquiéter pour ma santé. ET vous, votre poids vous satisfait ?
    ET, si vous voulez parler du poids de mes arguments, votre affirmation auto-sugestive qui tente de le dénigrer ce poids, n'est pas un argument... Du moins il n'a pas beaucoup de poids.
    Cette querelle n'a rien à voir avec le poids assumé de notre histoire
    Suite ici-bas

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2009

    La femme de Léon lui a tout bonnement demandé, entre deux cafés :" Si le Québec devient indépendant, veux-tu me dire comment tu te définiras : Canadiens-français ou Québécois ? "
    Léon a louché, les deux yeux dans son café. Puis, il a longuement regardé sa femme et il a dit :" Sur le train que ça va là...Québécois français."
    "Mais pourquoi, Léon ? Si le français est reconnu langue officielle d'une façon absolue, t'as pas à le spécifier ?"
    Léon a froncé les sourcils :"Chu pas sûr de rien." Et il a regardé sa femme avec des yeux abattus. Elle lui a servi un autre café : elle avait peur qu'il tombe endormi.
    Elle a peur aussi de ne plus être capable de se faire sa propre opinion de toutes ces idées brillantes qui sont émises et qui s'entremêlent comme un écheveau; elle doit tirer des fils... Elle aime tellement lire tous ces articles...Chaque opinion porte une vérité. Canadiens-français ou Québécois ? Elle a peur de se tromper. Elle a peur que l'Union ne se fasse pas et que le Québec faille encore une fois. Toutes ces fois où il aurait dû tapocher fort...
    Elle aime la coloration des ethnies du Québec, les cultures différentes, les gens de couleur, elle ne déteste pas les Anglais mais, de là à ce que tout ce beau monde lui marche sur les pieds...il y a un monde et ce monde c'est l'Histoire de la Nouvelle-France, du Canada français, du Québec.
    Une chose reste certaine : elle espère de tout son coeur que l'UNION se fera parmi tous ceux qui désirent l'Indépendance et d'ici là, jamais elle ne sera du côté des pilleurs du Québec. Et pour aider les jeunes chevaux fringants et combattifs, elle en appelle à tous les Guides, Sages inébranlables dans leurs convictions patriotiques. Où sont-ils ?
    Ah, misère ! dirait Léon.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2009

    il me semble bien qu’aujourd’hui, ces Canadiens français sont devenus Québécois, NON ?(Luc Archambault)
    Non.
    Il n'y a pas de Canadien français unilingue anglophone.
    Il n'y avait pas de Québécois unilingue anglophone lorsque les Canadiens français ont accepté la proposition de se dire Québécois.
    Maintenant on nous propose (impose !) qu'un Québécois peut être unilingue anglophone ou unilingue chinois, etc...
    Le terme Québécois a été transformé en identité multiculturelle.
    Il y a des Haitiens québécois, des Italiens québécois, des Anglais québécois, etc...
    Il est franchement curieux que vous souhaitez aux Canadiens français du Québec qu'ils abandonnent leur identité mais que vous n'envisageriez même pas de le proposer aux autres ethnies du Québec.
    Vous avez beau répéter tant que vous voulez que nous sommes tous Québécois, reste que 76.5% de ces Québécois ont déclarés à Statistique Canada se considérer être des Canadiens français.
    Vous ne faites pas le poids, M. Archambault.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juillet 2009

    Suite
    C'est bien pour cela que, depuis la Conquête, alors qu'il était Français, de la région française du Canada, ce peuple québécois veut un État qui émane de lui. Cet État sera l'État du Québec, à fonder légitimement de ses voix libres et souveraines. Si cet État est celui du Québec, nous serons donc... des Québécois, et non des... canadiens français. Des Québécois majoritairement d'origine française. NON ?
    Maintenant, que vous vous déclariez canadienne française, libre à vous, ce qui fait de vous une Québécoise d'origine Française qui sera citoyenne un jour de l'État souverain du Québec et par conséquent citoyenne québécoise, citoyenne ou ex-citoyenne canadienne et citoyenne française, si nos droits ancestraux concernant cette dernière triple citoyenneté sont reconnus. ( Voir la Requête de Me Néron pour Marie Mance Vallée )
    ET, si vous pensez que « par les temps qui courent les Québécois francophones ne semblent pas aller bien loin », c'est donc que vous pensez que le Canada lui avance... Vraiment !? Le Canada actuel serait parvenu à être accepté par les Québécois, tel qu'il est dans son statu quo unilatéral imposé de force et d'Autorité impériale !? Vraiment !?
    Soit dit en passant vous-même vous utilisez le vocable « Québécois francophones », vous la « Canadienne française », vous ne vous incluez sans doute pas dans ce vocable « Québécois francophone », de qui parlez-vous alors ? ET qui donc « ne semblent pas aller bien loin » ? Ces « Québécois francophones » qui auraient « comme rhétorique indépendantiste, [...] franchement limité[e] : « Je suis Québécois parce que je veux être indépendant, et je veux être indépendant parce que je suis Québécois » »
    Vous la canadienne française, supposée indépendantiste, vous voulez un État valide et légitime indépendant sur quel territoire ? Celui du Québec ? En vertu de quel droit puisque des Canadiens français il y en a partout ailleurs au Canada ? Pourquoi seulement les Canadiens français du Québec auraient droit à leur État souverain ?
    Et quand tel État du Québec souverain sera nommément validé par les voix du peuple souverain du Québec, serez-vous Québécoise ou Canadienne française? Quelle rhétorique pourrait justifier cette canadianisation de la future citoyenneté québécoise de l'État souverain du Québec ?

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juillet 2009

    « Quand à moi, ne serait-ce que pour échapper à la grosse amibe québécoise qui absorbe tout et rend tout informe, c’est sans hésitation que je me déclare Canadienne française ! »
    C'est ce que vous appelez un ... « argumentaire un peu plus développé pour convaincre nos semblables que notre désir d’indépendance est justifié ? »
    N’est-ce pas aussi mince que ce que vous dites devoir être mieux complété ?
    Au fait de quoi parlez-vous quand vous parlez de la « grosse amibe québécoise qui absorbe tout et rend tout informe » ? En quoi le fait de se déclarer canadienne française donnerait quelque forme au tout amibiotique québécois en dehors de donner à cette québécitude une forme canadianisatrice ?
    « Il me semble normal que cet argumentaire passe par l’histoire, par ces récits qui nous parlent de Français qui découvrirent le Canada et qui devinrent Canadiens puis Canadiens français quand il devint nécessaire de décrire plus précisément ce qu’ils étaient, et justement cette nécessité se représente aujourd’hui. »
    Pourquoi vous arrêtez là dans votre nomenclature... il me semble bien qu'aujourd'hui, ces Canadiens français sont devenus Québécois, NON ? Puisque vous parlez de réutiliser le nom que se donnaient vos grands-parents, c’est donc qu’aujourd’hui nous n’utilisons plus ce nom qu’utilisaient vos grands-parents. Que vous vouliez vous nommer du nom de vos grands-parents, soit, mais pourquoi taire le fait que nous nous nommons aujourd'hui Québécois dans cette nomenclature et pourquoi faudrait-il revenir au nom qu’avaient endossé vos grands-parents et leurs aïeuls depuis la Conquête !?
    Au fait, pourquoi vous nommer du nom donné par les Conquérants, ce nom traduit du « French-canadian » qu'ont endossé vos grands-parents ? Pourquoi pas celui de vos parents, et pourquoi pas celui de vos ancêtres canadiens, ce nom qui était celui que se donnaient les Français vivant en Nouvelle-France et nés au Canada, cette région du Royaume de France peuplée de Français se nommant Canadiens ? Comme d'autres Français se nommaient Charentais, ou Provençaux, tous et toutes, sujets du Roi de France et citoyens français vivant dans les régions de la France ?
    « Le nom qui nous définit le mieux comme peuple qui a droit à un pays parce qu’il en est le fondateur, le découvreur, le développeur... » est celui de Français, ce que nous étions en tant que citoyens français de la région française du Canada. Mais comme nous ne sommes plus Français... le nom qui nous définit le mieux en tant que fondateur du futur État souverain du Québec, c'est le nom de Québécois.
    Un peuple... « qui a droit à un pays parce qu’il en est le fondateur... » de quels pays parlez-vous ? Du Québec à venir ou du Canada actuel ? Faudrait savoir !? Si le peuple du Québec, si le peuple français de Nouvelle-France en Canada, si les Français du territoire français du Canada sont fondateurs du Canada pourquoi auraient-ils à un pays... ? Les Canadiens français quant à eux, vocable utilisé seulement après la Conquête au moment où des populations britanniques ont commencé à être plus nombreuses, ces Canadiens français sont fondateurs de rien du tout, ils sont le peuple conquis qui a été contraint de vivre dans un État d'occupation militaire contre leur gré, auquel on a ensuite imposé de force une succession d'État jamais nommément soumis à leurs voix libres et souveraines, jusqu'à aujourd'hui. Les Canadiens français ne sont fondateurs de rien du tout puisque le Canada britannique, puis canadien, s'est fait contre leur gré et par-dessus sa tête. Et s'il est question de parler du territoire de la Nouvelle-France occupé, conquis et cédé contre notre gré, ce sont les Français que nous avons été qui en sont les fondateurs, pas les Canadiens français, d'origine française jamais nommément appelés à fonder quoi que ce soit de valide et légitime.
    Suite ici-bas