Ambiance de fête au parc Maisonneuve

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Fête nationale des Québécois - 24 juin 2008


Selon les organisateurs, environ 250 000 fêtards se sont réunis au parc Maisonneuve pour célébrer la Saint-Jean. (Photo André Tremblay, La Presse)

Hugo Meunier - La forte averse de fin d’après-midi n’a pas découragé une marée humaine bleu et blanc de dizaines de milliers de personnes de déferler au parc Maisonneuve pour fêter la Saint-Jean.


Cette horde de fêtards, 250 000 selon les organisateurs, a finalement eu droit à un temps idéal pour entendre les Zachary Richard, France D’Amour, Loco Locass, Xavier Caféïne, Raôul Duguay et compagnie, à l’occasion de ce rendez-vous annuel animé par Normand Brathwaite.
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Sous haute surveillance policière, la fête s’est déroulée dans le calme, même si quelques personnes éméchées ont été arrêtées et ont écopé de contraventions. «Quelques individus ont fait du grabuge, comme chaque année, mais on ne signale aucun blessé», a résumé le sergent Ian Lafrenière.
Vers 23h, le Service de police de Montréal déplorait quelques bagarres et un peu de grabuge à la sortie du parc, rue Sherbrooke. Les esprits commençaient à s’échauffer. Une bagarre à coups de bouteille de verre a éclaté sous le nez des policiers, qui sont intervenus très rapidement. Ils ont procédé à l’arrestation musclée de deux individus, qui ont été plaqués au sol, puis emmenés à l’écart.
Les forces de l’ordre étaient d’ailleurs sur les dents aux quatre coins de l’île, où des fêtes de quartier étaient organisées un peu partout. «Tous les policiers travaillent le soir de la Saint-Jean», a ajouté le sergent Lafrenière.
Devant l’immense scène du parc Maisonneuve, la pluie avait transformé le sol en boue.
«Ostie que c’est cool!» s’est exclamé un membre de Loco Locass, dont la formation est parvenue avec brio à réchauffer la foule.
Place aux jeunes
Un peu avant 21h, les familles commençaient à disparaître au profit des bandes de jeunes qui ont pris le parc d’assaut.
Devant la scène, deux militants souverainistes agitaient un grand drapeau aux couleurs de leur organisation. Antoine Lemieux se réjouissait de voir pour la première fois un drapeau des Patriotes flotter sur la scène, dans le cadre des célébrations du 400e anniversaire de la fondation de Québec. «C’est poche, la fête est devenue apolitique», s’est toutefois désolé le jeune homme. «Si tu veux mon avis, il y a trop d’immigrants», a pour sa part lancé son comparse.
Tout près d’eux, deux jeunes femmes n’auraient manqué la Fête nationale pour rien au monde. «Voir ces drapeaux, cette foule, ça donne toujours des frissons», a indiqué Amélie Chevrier, 23 ans. «Je serai venue même avec la pluie, je suis toujours là pareil», a ajouté son amie Laurence de La Sablonnière.
«C’est le seul moment où toutes les communautés culturelles sont rassemblées», a constaté plus loin Vladimir Villalta.
Avant le début du spectacle, le soleil commençait à disparaître derrière les arbres et, déjà, une mer de gens s’étendait à perte de vue.
L’infatigable chef du Parti québécois, Pauline Marois, poursuivait un bain de foule qu’elle avait amorcé durant le défilé en après-midi.
Une bande de jeunes s’est même jetée sur elle comme si elle était une rock star. «Je l’adore, elle a des idées et elle est respectée pour ses valeurs», a souligné Mélanie Brosseau, 22 ans, qui croit le Québec mûr pour élire une femme à sa tête.
À l’odeur des frites et de la nourriture des stands dispersés se mélangeait une forte odeur de marijuana, qui flottait dans tous les recoins du site.
Entourée de ses enfants sur une couverture posée sur l’herbe, une femme a explosé : «Hey, ça sent donc ben le pot icitte !»
Derrière elle, un groupe de jeunes partageait un joint. La mère de famille s’est alors levée d’un bond. «Donnez-moi-en une puff!» a-t-elle exhorté.
Par la suite, plus la soirée avançait et plus l’alcool coulait à flots. Des files de plus en plus longues s’étiraient devant les toilettes sèches éparpillées un peu partout dans le parc.
Dès les premières notes d’une chanson de Zachary Richard, la foule, en liesse, le bras levé, se trémoussait et s’égosillait au milieu d’un océan de drapeaux fleurdelisés.
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