Alors que débute novembre, la date fatidique du 21 décembre approche

Tribune libre

Nous approchons déjà de la date du 21 décembre 2012 qui marque la fin du calendrier Maya.
Certains disent que ce ne sera pas la fin du monde, mais plutôt la fin d'un monde. Et on avance la possibilité de la fin de la primauté du capitalisme sur le monde. En août dernier, le ministre des affaires étrangères bolivien David Choquehuanca a déclaré que cette date du 21 décembre marquerait simplement la fin du capitalisme et le début du communautarisme.
http://www.lefigaro.fr/societes/2012/08/02/20005-20120802ARTFIG00526-un-ministre-bolivien-veut-bannir-le-coca-cola.php
Mais il y a fort à parier que le statu quo du chacun pour soi et du "au plus fort la poche" prévaudra après le 21 décembre prochain. Le modèle québécois, peu importe le parti au pouvoir, s'inspire du modèle américain, pays où, malgré les difficultés que ce modèle peut apporter pour la population, on persiste dans le chacun pour soi et le "au plus fort la poche". Chez nos voisins du sud, on appelle ça de la résilience. Pour des peuples plus civilisés, cela pourrait passer pour de la barbarie.
Albert Einstein n'avait-il pas déclaré que les États-Unis étaient un pays qui était passé directement de la barbarie à la décadence sans jamais avoir connu la civilisation?
Ce que je vois pour 2013, c'est tout simplement une progression du chacun pour soi et du "au plus fort la poche". Au Québec, la jeune génération en particulier a été élevée dans cet environnement de compétition et de performance. Ils n'ont jamais connu autre chose. Et la formation que ces jeunes ont reçue n'est plus le cours classique que les plus âgés ont suivi jadis. La jeunesse québécoise a reçu une formation destinée à répondre aux besoins du marché. Ainsi les aptes et les plus doués peuvent par leurs talents s'assurer d'une vie assez confortable pendant que les "perdants" de cette société s'assureront, eux, d'une vie de misère. Mérite, sélection naturelle, il semble que ce soit la voie de l'avenir.
Étant donné que l’on s’en va de plus en plus vers une société où il n’y a plus rien d’autre pour différencier les êtres humains que la grosseur de leur portefeuille, à quoi bon, dans ce contexte, l’identité nationale et même la langue ?
N'est-il pas vrai qu'un gros portefeuille peut vous procurer l'identité que vous désirez?
Ne vous demandez pas pourquoi il y a des professionnels québécois qui pensent aller travailler aux États-Unis.
Il semble que le 21e siècle marque la fin des attaches à la langue, à la culture ainsi que la fin des identités nationales. D'ailleurs, le parti Québécois, flairant le phénomène, met en sourdine la souveraineté et se concentre sur la gouvernance.
Curieusement, il semble que lorsque l'on s'éloigne de notre identité et de nos racines, on s'éloigne du même coup de nos concitoyens, en particulier de ceux qui sont dans le besoin.
Ce que je crains, et croyez que ça me chagrine, c'est que le 21 décembre 2012 marquera la fin du projet de pays et la fin du rêve d'une société juste dans laquelle tous auraient accès à un revenu suffisant pour une vie décente et heureuse.
Quand même le bonheur devient privatisé, il est difficile d'avoir confiance en l'avenir.


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    1 novembre 2012

    @Didier
    Je commence à croire que le monde ne peut changer par lui-même mais que la nature peut finir par le forcer à changer malgré lui.
    Exactement!

  • Archives de Vigile Répondre

    1 novembre 2012

    @ Peter,
    Disons que je suis d'accord avec vous qu'il se brasse quelque chose; il semble que la nature en particulier soit dérangée et que les catastrophes naturelles se multiplient.
    Je commence à croire que le monde ne peut changer par lui-même mais que la nature peut finir par le forcer à changer malgré lui.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 novembre 2012

    Moi ce que je vois, c’est l’écroulement de toute cette civilisation ! Qui a-t-il a sauvé dans ce qui n’est que pourriture ? Regardez autour de vous ! Le jugement de GND par exemple, une vrai farce ! Comment continuer à soutenir un système économique qui a la basse est faussé par des banques privées ? Eux établissent les règles, et nous bêtement nous acquiesçons et tentons par tous les moyens de les maintenir en place, à la place de s’en débarrasser. Nous ne sommes pas libres messieurs, nous sommes des esclaves, et les prédateurs de ce monde s’enrichissent et nous sucent la moelle, pendant que nous faisons l’autruche. Nous parlons dans les salons de peccadilles pendant que l’essentiel de ce monde fou le camp. Nous préférons dormir, et faire mine de ne pas voir. Regardez nos médias, non seulement nous sommes désinformés, mais nous ne sommes même pas informés. Vous ne savez peut-être pas, parce qu’actuellement, ça brasse autour du monde, le 21 décembre 2012 pour eux, c’est d’actualité, ils le vivent à tous les jours, pendant que nous, nous perdons notre temps à écouter la Commission Charbonneau. Si vous avez un peu de temps, faites donc de petites recherches sur internet sur la fin de ce monde, que vous y croyez ou pas, que vous le vouliez ou pas, ça ne changera rien de rien à ce qui vient, et ça s’en vient, c’est déjà à notre porte, alors, juste une chose, avez-vous remarqué que notre soleil n’a plus de rayonnement de couleur jaune, mais maintenant, son rayonnement est blanc ! À bon entendeur salut !

  • Archives de Vigile Répondre

    1 novembre 2012

    @ssauvé
    La crise du verglas date déjà d'une quinzaine d'années; les mentalités ont bien évolué depuis et pas pour le mieux.
    C'était en train de changer pour le mieux vers l'an 2000 mais les nébuleux attentats du 11 septembre 2001 ont renversé la vapeur.
    Par la suite, le système a renforcé son emprise sur la société et imposé de plus en plus ses valeurs ou plutôt ses "contre-valeurs".
    La suite des événements ne présume malheureusement rien de bon dans une société qui devient de plus en plus difficile à supporter pour les gens qui ont de véritables valeurs d'humanisme.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    1 novembre 2012

    Merci Monsieur Bélisle pour cette dernière contribution.
    Vous écrivez: "Ce que je vois pour 2013, c’est tout simplement une progression du chacun pour soi et du “au plus fort la poche”." J'ai donc une question pour vous."
    Croyez-vous toujours, dans le contexte d'une crise de la dette où l'inflation prend ses aises dans notre société, que vos projections tiendront toujours ?
    Rappelez-vous la crise du verglas. J'ai vu autour de moi, tout sauf le chacun pour soi.