L'affaire du Québécois

Alors là, ça ne va pas. Mais alors : PAS DU TOUT !

Extrait de la comédie dramatique produite par la compagnie théâtrale, PQ inc.

Tribune libre

Alors là, ça ne va pas. Mais alors : PAS DU TOUT !
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- Patrick Bourgeois !
Levez-vous devant le Saint Tribunal de l’Inquisition péquiste.
Moi, Pauline 1ère, en vertu des pouvoirs que me confère la chefferie du Parti québécois et sans même avoir entendu vos explications sur le fond, je vous déclare coupable d’avoir «formulé des commentaires inacceptables, inappropriés, qui s'apparentent à des propos violents », lors d’une rare victoire remportée par les souverainistes, soit le recul des fédés sur les Plaines. Par conséquent, je vous condamne à ne plus recevoir de $outien de notre part, car nous cessons, dès ce jour, de placer des publicités dans les pages du Journal Le Québécois.
Ainsi dieu vous soit en aide !
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Madame Marois,
Si vous désirez « vraiment » l’indépendance du Québec, vous devrez apprendre à avoir du courage et le démontrer quand c’est nécessaire.
Je suis encore en maudit que mon parti ait pris un temps fou à dénoncer du bout des lèvres le projet de reconstitution de la Bataille des Plaines, alors que des indépendantistes (purs et durs) se sont tenus debout pour tenir le fort pendant que vous tergiversiez, je ne sais comment, pourquoi, et avec qui, sur la manière de réagir à cette inqualifiable provocation de la part des fédéralistes.
Après tout, qu'importe, puisque des membres de mon parti (membres de la base, bien sûr), des partenaires souverainistes et même (Ô, éloignez de moi ce calice!), des fédéralistes étaient sur la place publique pour dénoncer fortement ce projet ourdi par Super-Juneau, le protecteur des femmes et des enfants.
Madame êtes-vous bien consciente que ce sont les forces vives de la souveraineté que vous rejetez tant vous avez peur que le PQ passe pour un parti associé à des extrémistes ?
Tous les Patrick Bourgeois de ce monde sont d'impétueux souverainistes. Ce sont surtout nos enfants à qui l’on a donné le goût de se donner un pays. Ils sont jeunes et parfois un peu fous.
Heureusement!
Sinon, ça dormirait encore au gaz chez les souverainistes… Il est vrai qu’au PQ, on est venu au monde frileux et on n’a pas cessé de l’être depuis, sauf sous la chefferie de Monsieur Parizeau. Un vrai homme d’État.
Hé oui ! je sais. Les membres de ce groupe sont dérangeants, impétueux, tonitruants, et certains jeunes et moins jeunes emploient un langage sacralisé heurtant les bien-pensants.
SO WHAT, CÂLISSE !!!
Ils font partie de ceux qui se tiennent debout. Ils sont notre espoir. Ils sont l'avenir que je veux.

Et surtout, tout comme vous, ils ont droit à l'erreur !
Madame Marois, je ne renierai pas mes enfants parce qu’ils ont sacré un peu trop fort et que les voisins se sont plaints.
J'admettrai plutôt que je ne suis pas particulièrement fier du type de pédagogie employé par le PQ pour inciter le bon peuple à réclamer ce qui lui revient de droit : un pays.
Le message émis par le PQ et reçu par le bon peuple est plutôt du genre : Rrrooonnn et parfois même : Zzzzzzzzzzz
En ce qui me concerne, je ne me tairai certes pas devant cette injustice. Que dis-je… devant ce manque de jugement de votre part et de votre équipe de suiveux.
Je termine Madame, en espérant que vous saurez reconnaître qu’il y a eu erreur sur la personne.
Serge Longval,

Longueuil


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1 commentaire

  • Marcel Haché Répondre

    22 février 2009

    En son temps, René Lévesque avait pris ses distances à l’égard de la mouvance felquiste. Il avait dénoncé très fermement tous les recours à la violence. Mais il avait été confronté à de véritables violences. Rien à voir avec le niveau "appréhendé" du R.R.Q., ni du discours de Patrick Bourgeois.

    Que faisait René Lévesque, en fustigeant à bon droit les felquistes ? Il dissociait (envers les médias) son parti politique des éléments les plus radicaux de la mouvance indépendantiste. Surtout, il se gardait la possibilité de pouvoir pratiquer la politique d'opposition la plus facile, celle consistant à bénéficier un jour, possiblement, de la règle d'alternance. Malgré le fait qu'il était dans l'opposition (il l'avait été jusqu'à l'intérieur même du parti libéral !), René Lévesque avait été ministre déjà, et connaissait les règles du pouvoir, les règles d'accession au pouvoir.
    Je crois qu'il en va de même avec Mme Marois, (une politicienne de pouvoir) qui est capable d'accepter d'être débordée sur sa gauche, mais qui ne peut pas PARTICIPER à quelque "débordement" que ce soit. Le P.Q. s'est condamné il y a bien longtemps---bien avant Mme Marois--- au plus stricte légalisme, quitte à paraître frileux, selon les circonstances. Et les circonstances furent nombreuses…
    Les ennemis de la cause indépendantiste ne manoeuvrent pas seulement sur les Plaines, ils font la cour à la présidence française de Sarkozie, et ils "font de la façon" au président Obama. Il s'ensuit un risque d'encerclement international de notre cause, qui doit être appréciée pour ce qu'elle est : on nous attaque---on ne nous tolère plus !--- bien plus sérieusement que par le passé. Bien terminé le ni-ni !
    À l’interne, chez nous, sous des dehors de fair play, de tolérance, de « multiculturalisme à la canadienne », (400 ième et 250 ième) faussement supérieur à notre ethnicité, sous- entendu notre xénophobie, de reconnaissance verbale de notre nation, les fédéralistes continuent leurs manœuvres. À cet égard, Juneau n'est qu'un pion. Un pion derrière lequel, très petit, très petitement, se profile la silhouette de Charest, notre capitulard, celui incapable de défendre l'électorat souverainiste à Paris, lors de la remise de sa médaille par le président français, et qui ne demande pas mieux, selon la très vieille recette fédéraliste, que de pouvoir amalgamer le P.Q.et tout le mouvement souverainiste, à sa faction la plus décidée, la plus sincère mais la plus radicale, en lui collant une image de violence. Déjà vu !
    Les discours de Sarko et de Charest sont donc accordés : le premier parle de "sectaires" et de "détestation de l'autre", et le second emploie le mot "violence". Et ce n'est pas le président Obama qui va rétablir pour nous l'équilibre de la balance, non plus celui qui contredira ses amis Sarko et Harper. La real-politic s'impose déjà.
    Que faire ? Devant l'encerclement, une sortie...
    Par deux fois au moins, Mme Marois a traité Jean Charest de menteur. Ce n'est pas rien. Je ne me souviens pas avoir jamais entendu René Lévesque lui-même dire des mots aussi catégoriques. Mais bon, Mme Marois ne peut quand même pas utiliser tout le répertoire et le vocabulaire (que j'aime tant !) de Bourgeois et de Falardeau ! Ni s'y associer sans risque ! (Peu à y gagner, mais beaucoup à y perdre)
    Sous une apparence distinguée, mondaine, à la limite, une « drive » distinguée ! Mme Marois a raison. Et la raison est impitoyable.
    Mais le coeur--ça compte aussi le coeur !--le coeur, c'est Bourgeois et Falardeau !
    Le Québec manque pas de raison---manque pas de smattes ! Il en est plein. Le P.Q. itou.
    Le Québec manque de coeur ! Le P.Q. itou.
    Pourquoi donc vouloir faire l’indépendance du Québec un jour plus ou moins lointain, et le plus lointain possible, si ce n’est pour le cœur justement ?
    Et qu’est-ce qui est au cœur de notre nation, si ce n’est le peuple du Québec ? Cela n’exclut personne, évidemment… Surtout pas les nombreux abstentionnistes de l’A.D.Q. !
    Décidément, Mme Marois, pour se gagner de nouveaux amis, n’hésite pas à éprouver ses amis de toujours.