Affaire Vigile : Richard Le Hir va en appel

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Dans l’affaire Vincent Chiara c. Richard Le Hir, la Société des Amis de Vigile, le promoteur immobilier et avocat Vincent Chiara avait obtenu gain de cause : la Cour supérieure avait en effet ordonné au site Vigile.net et à Me Richard Le Hir, avocat et ancien ministre péquiste sous Jacques Parizeau, à lui verser 30 000 $ en dommages moraux.
Les défendeurs étaient poursuivis pour avoir injustement associé Me Chiara, représenté par Me Richard Vachon, du cabinet boutique spécialisé en litige Woods, à la mafia et au crime organisé.
Me Chiara, qui travaille au Groupe Mach, réclamait 500 000 $ en dommages pour ces allégations, dont 250 000 $ à titre de dommages moraux et 250 000 $ à titre de dommages punitifs pour atteinte à la réputation. Le juge Marc Paradis lui a octroyé 30 000 $, comme on peut le lire dans la décision.
En appel
Me Richard Le Hir portera dans les prochaines semaines l’affaire en appel, et parle sur son site de « procès politique. » Dans son texte, il indique plusieurs motifs qui l’animent dans sa décision de porter la décision du juge Paradis en appel.
La raison principale est que le juge Paradis n’a pas tenu compte dans sa décision, selon ce qu’écrit Me Le Hir, des témoignages des témoins présentés par la partie défenderesse qui tentaient d’établir la preuve de la proximité de Me Chiara avec des personnes liées au crime organisé, notamment celui d’une procureure attachée à la Régie des permis d’alcool, et celui du journaliste André Cédilot, co-auteur de l’ouvrage Mafia Inc.
Dans son texte, Me Le Hir déplore également que le juge Paradis ait passé sous silence dans sa décision les témoignages du juge Robert Castiglio ainsi que celui de Me Nicola Di Iorio, le député Libéral du comté fédéral de Saint-Léonard-Saint-Michel, un « ami de Vincent Chiara », écrit Me Le Hir. « S’il en fait mention de son jugement, le juge Paradis se garde bien d’en évoquer le contenu qui met en cause les agissements du juge Castiglio pour intervenir dans le procès », peut-on lire dans le texte signé par Me Le Hir.
« C’est ce qui nous a mené à conclure qu’il s’agissait d’un procès politique, surtout lorsque nous avons vu arriver dans le décor Me Nicola Di Iorio (...), élu député Libéral fédéral pendant le cours des procédures », conclut-t-il dans son texte pour expliquer son choix de porter la décision du juge Paradis en appel.


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