Affaire RONA : Couillard défend son cabinet

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Une affaire qui prend des proportions de plus en plus grandes à chaque jour

(BOSTON) Le bureau du premier ministre n'a «absolument pas» tenté de couvrir la version de Jacques Daoust dans l'affaire RONA en la sachant problématique, a assuré cet après-midi Philippe Couillard.

Le chef du gouvernement prenait la parole publiquement pour la première fois depuis le témoignage de l'ex-chef de cabinet Pierre Ouellet à l'Assemblée nationale.

Jeudi, ce dernier a affirmé qu'en plus d'informer le ministre Daoust de l'imminence de la vente des actions de l'entreprise québécoise, il avait évoqué ces évènements avec bras droit du premier ministre lui-même, Jean-Louis Dufresne, il y a deux mois. C'était « la première fois » qu'il donnait sa version au cabinet de Philippe Couillard, a dit Pierre Ouellet.

Selon ses explications, l'ex-chef de cabinet s'est contenté de dire au chef de cabinet de M. Couillard, Jean-Louis Dufresne, qu'il avait vérifié à l'époque, en novembre 2014, quels sont « les seuils qui requièrent l'approbation du ministre ou du Conseil des ministres pour pouvoir procéder » à une vente d'actions de la part d'Investissement Québec. Cela veut donc dire que M. Dufresne savait dès le début de juin que la version de M. Daoust ne tenait pas.

Sans nier qu'une conversation ait pu avoir lieu, le premier ministre a affirmé que son bureau n'avait pas tenté de protéger indument un ministre en graves difficultés en dissimulant une version contradictoire, comme le suggèrent les partis d'opposition.

«Jusqu'aux derniers jours qui ont précédé le départ de M. Daoust, il n'y a rien - que ce soit des conversations ou des éléments qui ont été publiés - qui contredisait ce que M. Daoust disait», a dit M. Couillard, en déplacement en Nouvelle-Angleterre. «Les choses ont changé, on avait ces deux vérités irréconciliables de toute évidence.»

Jean-Louis Dufresne se trouve à Boston avec Philippe Couillard.

Un «dossier clos», réitère Couillard

À la fin d'un point de presse qui s'est terminé abruptement, le premier ministre a réitéré qu'à son avis le dossier était clos.

«Il ne faut pas envoyer pas de signal à l'étranger que lorsqu'une entreprise québécoise fait l'objet d'une tentative d'acquisition ou d'une acquisition, ça va à chaque fois déclencher une crise politique. On ne peut pas faire ça. Pourquoi? Parce que ça va faire diminuer la valeur des entreprises québécoises et ça, ça menace l'emploi», a-t-il dit.

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