Absence du français dans le calendrier de Toronto: des réactions endiablées

«Je crois que ceux qui ont eu cette brillante idée d'omettre le français, l'on fait volontairement»

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Les francophones toujours pris à rappeler aux anglophones qu'ils existent





La publication de l’article hier sur l’absence du français dans le calendrier de 2016 de Toronto a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux.


Ils ont effectivement été plusieurs à avaler de travers le fait que le calendrier a été traduit en six langues, dont en tamoul et en tagalog, mais pas dans la langue de Molière.


«Les Québécois n'ont pas le choix de parler français et anglais, mais le reste du Canada n'est pas obligé de parler français», a écrit Marijoellie.


«Êtes-vous vraiment surpris ? Vivement que le Québec sorte de ce "Melting pot Canadian" dans lequel nous sommes traités comme des moins que rien» a tranché G.Mathieu.


Pour sa part, Yannick Hamilton a adopté un discours similaire aux autres.  


«Si le calendrier n'avait été qu'unilingue anglais encore, ça ne serait pas toute une affaire, [...] mais oups, petit oubli, ils ont oublié la seconde langue officielle du Canada! C'est sûrement juste une erreur, mais une grosse erreur ça peut aussi être la preuve que les politiciens municipaux s'en foutent pas mal du français.»


Si plusieurs internautes sont montés aux barricades en brandissant la carte indépendantiste, d’autres ont préféré crier au complot.


«Je crois que ceux qui ont eu cette brillante idée d'omettre le français, l'on fait volontairement», a déploré un lecteur.


Une situation regrettable


En entrevue avec le Journal, Gilles Marchildon, un membre du Comité consultatif francophone de Toronto, s’est dit déçu que Toronto ne se soit pas conformée à sa propre politique de traduction.


En effet, le règlement veut que tous les documents transcrits par la Ville soient traduits dans la langue de Molière.  


Plutôt que de déposer une plainte à l’ombudsman de la ville Reine ou au commissaire aux langues officielles Graham Fraser, M. Marchildon souhaite obtenir des éclaircissements à la source directement.


«Je vais plutôt demander qu'on donne une explication plus détaillée de comment l'erreur s'est produite et les mesures qu'on prendra pour éviter que cela se reproduise l'année prochaine», a-t-il indiqué.


M. Marchildon a toutefois apprécié que Toronto ait fait son mea culpa dans le dossier.


«On a reconnu l'erreur, ce qui est à son crédit, mais on ne l'a pas encore expliqué, ce qui reste à faire, a-t-il avoué. J'ai confiance que l'éclairage se fera là-dessus et qu'on pourra mieux gérer la question à l'avenir.»


Le français devrait figurer dans le calendrier de 2017, nous a-t-on dit.




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