À vouloir sauver la chèvre et le chou...

Tribune libre


Avant même que soit présenté sur l’écran le documentaire « Nation, huis clos avec Lucien Bouchard », certains commentaires des médias font ressortir clairement l’admiration qu’il éprouvait pour René Lévesque de même que son amitié avec Brian Mulroney.
Un flottement idéologique qui s’est perpétué à mon sens tout au cours de la carrière politique de Lucien Bouchard, de son étroite collaboration avec Brian Mulroney dans l’épisode de l’accord du lac Meech à son engouement pour le « beau risque » de René Lévesque en passant par sa participation au référendum de 1995 aux côtés de Jacques Parizeau. Enfin, il m’apparaît évident que son passage à titre de premier ministre du gouvernement du parti québécois a été marqué par le sceau des « conditions gagnantes » qui ont contribué au piétinement de l’option souverainiste.
Malgré le charisme indéniable de Lucien Bouchard, je crois que l’ambivalence de son allégeance politique aura été le point marquant d’une stratégie de tergiversations axée autour de prises de positions qui l’auront placé irrémédiablement entre deux chaises. À vouloir sauver la chèvre et le chou…
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2032 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Marcel Haché Répondre

    21 août 2014

    Le piétinement de l'option souverainiste n'a jamais eu besoin des "conditions gagnantes" pour "jambetter". Deux référendums perdus ont plombé davantage notre Cause que toutes les astuces politiciennes.Et c'est rigoureusement vrai que quelque chose s'est brisée lors du référendum de 1995.Ce n'est pas "le Québec" qui a perdu son élan, c'est Nous qui avons perdu quelque chose, précisément dans ce que Nous avons de plus précieux : la confiance dans notre identité de majoritaires.