PARTENARIAT TRANSPACIFIQUE

À prendre ou à laisser

L’entente devrait être signée le mois prochain, mais les pays disposeront de deux ans pour la ratifier

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Le bras dans le tordeur

L’entente de Partenariat transpacifique sera à prendre ou à laisser, prévient la ministre canadienne du Commerce international, Chrystia Freeland.

Conclues au mois d’octobre par le gouvernement conservateur avec onze autres pays au terme de discussions longues et ardues, « les négociations sont aujourd’hui terminées. Les Canadiens ont maintenant à dire oui ou non », a-t-elle déclaré jeudi aux journalistes au sortir d’une rencontre sur le sujet avec des experts, des représentants d’organismes et le public organisée par le Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CERIUM).

Les Canadiens doivent aussi savoir qu’ils n’ont pas non plus le pouvoir d’empêcher les autres pays participants d’avancer sans eux, a ajouté la ministre. Il suffirait que les États-Unis, le Japon et quatre autres pays ratifient le traité pour qu’il entre en vigueur. « Nous n’avons pas de veto. »

Signature le mois prochain

Il semble de plus en plus acquis que les pays du PTP se retrouveront le 4 février à Auckland, en Nouvelle-Zélande, pour signer officiellement l’entente conclue cet automne.

Si cet événement devait se tenir et que le Canada devait signer le traité, ce ne serait qu’une « étape technique » n’empêchant en rien, après, la poursuite des consultations, a assuré Chrystia Freeland. « La décision clé portera sur la ratification », a-t-elle souligné, c’est-à-dire le moment où le Parlement votera (ou non) la mise en oeuvre de l’entente sur son territoire. Or, après l’avoir signé, les pays disposeront de deux ans pour ratifier le PTP.

L’affaire semble loin d’être acquise, notamment aux États-Unis, où le président Obama fait face à un Congrès hostile, non seulement à droite, mais aussi à gauche, dans ce cas.

La rencontre d’environ une heure à laquelle Chrystia Freeland et une cinquantaine d’autres personnes ont participé à Montréal s’inscrivait dans le cadre du processus de consultation public que le gouvernement Trudeau s’est engagé à tenir sur le Partenariat transpacifique (PTP). Le traité constituerait la plus grande zone de libre-échange avec douze pays représentant près de 40 % de l’économie mondiale, soit l’Australie, le Brunei, le Canada, le Chili, les États-Unis, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.

Pour le débat et le libre-échange

La ministre Freeland a réitéré son intention de soumettre l’entente de près de 2000 pages (presque 6000 avec les annexes) à « un examen attentif » et de mener des consultations publiques « transparentes et authentiques » et un débat « approfondi » au Parlement. Jeudi, elle en était, dit-elle, à sa 50e « interaction avec des intervenants canadiens et étrangers » sur la question. Elle a remercié au passage ses collègues à l’Agriculture, à l’Innovation, au Travail et à la Santé de se joindre à l’effort.


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