39%, 7 ans plus tard

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En 2011, la CAQ avait déjà 39% des intentions de votes

En 2011, à la fin de l’année, les sondages de l’époque donnaient 39 % à la CAQ nouvellement formée. Annonçant même 100 sièges sur 125 pour la CAQ dans un sondage CROP.


Neuf mois plus tard, les caquistes n’étaient plus l’ombre d’eux-mêmes. Ils n’avaient pas été capables de se positionner face à la mobilisation étudiante et s’étaient vu retirer le tapis sous les pieds, retournant au 3e rang. Encore une fois, les sondages, 9 mois avant la prochaine élection, annoncent la CAQ à 39 %. Les caquistes sauront-ils, cette fois, rester en tête ? Rien n’est moins certain.


Le changement


Les élections sont devenues de moins en moins prévisibles depuis une dizaine d’années. Prenons l’élection du gouvernement libéral fédéral, troisième dans les sondages un an avant l’élection. On les disait à l’agonie, anéantis, incapables de se relever. Pourtant, le PLC a balayé la carte du Québec. Fini la vague orange, le NPD cherche encore à comprendre ce qui s’est passé.


Chez nos cousins aussi la surprise fut importante. Une campagne présidentielle avec plusieurs rebondissements. Les grands champions ayant été obligés d’abdiquer, Macron s’est faufilé. Et le Parti socialiste, au pouvoir depuis 4 ans, est à la dérive.


Bref, les changements ne viennent pas toujours avec un mode d’emploi bien précis, au contraire.


Québécois, le mode d’emploi


Le dernier sondage Léger révèle notamment que les Québécois sont sensibles à leur système public en éducation et en santé. Ils préféreraient même investir dans leurs réseaux plutôt que de profiter d’une baisse d’impôts.


Pourtant, leur choix actuel pour la prochaine élection vient tout juste de promettre une baisse d’impôt. Ils veulent « retourner l’argent aux familles » pour stimuler l’économie. Les Québécois seraient-ils eux-mêmes en train de se demander ce qu’ils veulent réellement ? Si c’est le cas, les prochaines élections sont loin d’être jouées à 9 mois du 1er octobre 2018.