Les politiques de QS : antinationales, sexistes et racistes !
23 août 2012
Monsieur Raphaël Simard,
Je constate dans les médias québécois l’absence d’une analyse en profondeur du programme, de la culture, et des politiques de QS, un parti qui prend une place de plus en plus importante dans notre espace et nos spectacles politiques... Les citoyens n'ont droit qu'à des contenus anecdotiques dans la masse d'informations qui est mise à leur disposition.
Je ne me sens pas personnellement responsable de combler cette lacune.
En tant que sociologue je travaille sur d’autres sujets que celui, d’ailleurs fort déprimant, de QS et de ses divagations sectaires. Le citoyen que je suis se sent quand même interpellé, alors qu’un certain marketing politique et des mises en scènes médiatiques semblent générer une sorte de «vague orange», de moindre importance, mais de même nature que celle qui a dévasté notre paysage politique avec la destruction presque complète du Bloc québécois.
Si vous souhaitez vous-même vous impliquer dans un travail de documentation et d’analyse, je vous suggère de prendre d’abord la peine d’assister aux réunions de QS, et de prendre connaissance de leur documentation publique … et si possible interne…, de quoi constituer un matériel d’enquête significatif.
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Voici, cependant quelques pistes de réflexion :
L'affaiblissement et la déstructuration partielle de la classe ouvrière comme pôle unificateur des luttes sociales, a permis l'apparition d'un nouveau paradigme, celui d'une culture différencialiste postmoderne, en rupture avec les luttes progressistes de la modernité.
Ce n’est plus le droit à la participation à la vie commune qui est revendiqué par les postmodernes tels que ceux de QS, mais au contraire le «droit à la différence», à tous les replis sectaires, communautaristes, marginalistes, ethnicisés et racialisés, ce qui va à l’encontre de la notion de «Bien commun» mise de l’avant dans le cadre du projet collectif qui est celui de la société moderne.
C’est dans cette dérive postmoderne que QS s’est engagé, d’où son incapacité à mener d’une manière conséquente une lutte moderne sur la question nationale, mais aussi des luttes sociales dans une perspective de modernité, alors que c’est au contraire une régression traditionnaliste et sexiste que l’on met de l’avant avec la promotion des signes religieux ostentatoires, dans une prétendue «laïcité ouverte» qui n’est autre qu’une anti-laïcité ouverte à tous les intégrismes et aux remises en question du principe moderne de l’égalité des hommes et des femmes.
Le pire est advenu avec l’élaboration de politiques adoptées d’une manière répétitive dans les congrès de QS (documents en partie disponibles sur internet), sous la forme d’un contre-racisme basé sur la notion de «minorité visible», qui s’engage nécessairement, de par sa logique, dans les mêmes avenues que celles d’une biopolitique qui s'est tragiquement illustrée au XXe siècle, dans le nazisme en particulier. La logique de ce «bon» racisme, ou racisme «positif» est la même que celle d’un racisme exterminateur, puisqu’elle passe nécessairement par une normativité de la pigmentation dermique et de diverses caractéristiques morphologiques, essentielle à la gestion politique et bureaucratique d’une «discrimination positive».
Voilà donc quelques pistes, pour explorer le fond de commerce, moins reluisant que sa vitrine,… de QS !
Yves Claudé