Brutus Diplodocus et Thomas Diafoirus
6 février 2014
Quand on se demande ce qui se passe quand ça va mal, et qu'on prend la peine de regarder du côté des hommes (ou des femmes) qui s'en occupent, qui sont derrière, le dégoût nous prend vite et on referme le couvercle.
À voir aller m. Bouchard à la tête du Québec, j'ai assez vite compris que ça déraillait du côté du parti Québecois. Puis vint l'affaire de m. Michaud et le projet de Traité de l'Approche commune. Ce dernier dossier m'intéressait un peu et je lisais tout ce qu'il y avait dans les journaux et écoutait aussi la radio à ce sujet. Comme j'étais très occupé à ce moment là, je n'ai pas approfondi l'affaire car je n'y comprenais pas grand chose, et je me disais que les spécialistes allaient régler ça. Sauf que je sentais quelque chose d'anormal et je reportais à plus plus tard une étude plus approfondie.
Puis, j'ai suivi de près l'opposition au projet, pour m'informer davantage, savoir pourquoi ce n'était pas bon, quelles étaient leurs raisons. Après quelques années, j'ai commencé à fouiller un peu par moi-même, pour voir que les racines de celà se trouvaient aussi loin que dans les années '70, dans les milieux universitaires, anthropologiques, notamment. Puis ça s'est étendu au politique, à la faveur des négociations avec les Innnus.
Le nom de Bouchard revient souvent dans ce domaine, deux des frères de l'ancien premier ministe s'occupant activement des Innus pendant toutes leurs carrières. Il faut dire que ce sont de vrais grands spécialistes, et qui ne se mêlent pas de politique, à ma connaissance. Sauf que, personnellement, je n'ai pu m'empêcher de penser que le Premier ministre Bouchard aie fait appel à leurs connaissances pour régler le problème des Innus, extrêmement compliqué. C'est une supposition, car ce n'était écrit nulle part; une affaire de famille, peut-être, sans compte-rendu public.
Quoi qu'il en soit, j'ai bien vu qu'il y avait une stratégie intellectuelle, dans les archives, qui a mené directement, après quelques décennies, à l'Approche commune. C'était comme pensé d'avance, à ce que j'ai compris. De là, j'étais au sommet de ma recherche personnelle, et je ne voulais plus poursuivre plus avant. Je comprenais ce que je voulais savoir. Et j'étais dégoûté, vraiment. Que des intellectuels aient si peu conscience de ce qu'ils font, comme si ce n'était qu'un jeu, une manière de montrer qu'ils sont bons.
Nous en payons le prix aujourd'hui. Nous allons perdre le Québec avec le Projet de Traité de l'Approche commune. Il n'y a qu'une façon de s'en sortir, c'est de dire non, on débarque du contrat, et le projet tomberait. Il y a d'autres façons de régler les revendications territoriales, qu'en donnant tout ce qu'on a ... et ce ne sera jamais assez, de toute façon!
Bravo m. Le Hir pour ce bel article. J'ai bien apprécié la pièce, qui m'a fait rire un peu.