L'avenir du Québec français
12 novembre 2014
Il n’y a pas de réversibilité possible après un trauma, il y a une contrainte de la métamorphose. Boris Cyrulnik
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Bon texte. Merci pour les références, vous m’avez rappelé quelque chose qui me sera utile pour la suite des choses.
Je commence par votre conclusion: "Le fondement ethnique se rabougrit, la volonté collective s’étiole, la croyance en soi comme peuple autonome est peu
partagée. Que reste-t-il? Rejouer les mêmes vieux gags? Non !"
Vous répondez à votre question par ceci:
"...Oser sa différence. Se nommer tels que nous sommes sans plus. Croire dans
l’impermanence, surtout celle des redites, c’est opter pour un vrai
changement à inventer. La vie prend place entre l’inconfort du risque
consenti à accueillir l’inconnu et la sagesse de savoir rentrer en soi."
Faute d’une autre levée de boucliers (structurée et bien planifiée) au sein de peuples comme le nôtre, l’humanité sera contrainte à passer par une crise sans précédent avant qu’il retourne à son "soi". Temet nosce, disaient les anciens - connais-toi toi même. Bien qu’il se fasse un peu tard pour écouter l’invitation des sages, elle demeure plus que jamais nécessaire à notre affranchissement.
Le possible habite près du nécessaire, écrivait Pythagore... et ce nécessaire est arrivé alors que nous sommes à un jet de pierre temporel de la fin de cette humanité.
Or, alors que nos dirigeants sont en train de dilapider nos ressources naturelles et détruire certains écosystèmes hyperfragiles qui nous sustentent depuis des milliers d’années, il est nécessaire que l’on se respecte, nécessaire de dire haut et fort ce que nous croyons, et surtout, nécessaire d’agir pour le bien commun.
Découvrir la sagesse qui nous habite et enfin sortir de l’illusion est certainement la mère de toutes les nécessités. Le "possible" est donc tout près...
Les ploutocrates anglais connaissaient bien l’humain et ses faiblesses. Vous avez raison de nous le rappeler. Ils ont su exploiter ces dernières presque jusqu’à la moële. Aujourd’hui, nous avons des hommes (et depuis peu, des femmes) trempés dans la couillardise jusqu’au oreilles, à peine capables de respirer, tant ils sont pris par la folie du veau d’or.
Bien entendu, nous parlons que d’une poignée d’hommes au Québec, qui depuis des lustres, cherche à être "gouvernés à leur satisfaction", c’est-à-dire à la mesure de leur appétit pour la richesse matérielle. Cette époque tire à sa fin.
J’ai confiance que nous parviendrons bientôt à avoir cette masse critique d’hommes et de femmes qui se respectent assez pour dire Oui au Québec et non à ceux cherchent à le dilapider.
Ça prendra du courage.
Merci pour votre texte, ça m’a rappelé l’essentiel.
g
tt