Champions du confort québécois, dans le Canada
4 octobre 2011
M. Bousquet,
Vous avez peut-être manqué quelque chose du sens de cette complainte. Si elle est en anglais, ce n’est que la conséquence du drame réel qui y est constaté par les enfants qui n’ont rien vu passer de l’assimilation qu’ils ont subie.
Il n’est pas du tout question ici de résistance consentie ou de partage du patrimoine. La perte de la culture, de la langue, de la mémoire même, est totale, brutale, en une seule génération. L’assimilation planifiée qui est vécue ici est de l’épuration ethnique, comme le souhaite le Canada depuis 252 ans. L’aventure du français en Amérique est un chapelet d’échecs, de maladresses, de victoires morales qu’on nous ressert ad nauseam pour nous endormir lentement dans l’espérance, qui nie la résistance. On croirait entendre Harper au Q400 avec ses révisions de l’Histoire (Champlain ancêtre de notre petite reine noire) quand on lit : « Sous Victoria, la langue française est venue à 2 cheveux de devenir la langue officielle de l’Angleterre "La Grande Bretagne" » Encore une malchance relatée, pour nous enfirouâper et nous faire oublier le crime du génocide.