Lettre à Pierre Falardeau
31 août 2009
Si on en a si peu entendu parler, c’est parce que Pierre Falardeau ne veut pas que ça se sache trop. C’est un de ses meilleurs amis qui me l’a dit au début de l’été. Il ne veut pas que ses ennemis l’enterrent trop vite et fassent son oraison funèbre avant l’heure en disant de lui qu’il était finalement un grand cinéaste qui parlait vrai. Il ne veut pas leur donner l’occasion de se réjouir prématurément de son vivant. Il ne veut surtout pas se faire récupérer par les charognards fédéralistes qui vont se servir de sa maladie pour se faire du capital de sympathie sur son dos. Il ne veut pas qu’on parle de lui au passé en disant qu’il était extraordinaire, même ses amis, c'est à dire nous. Comme disait Michel Chartrand à Bernard Derome, le Human Interest, ça le fait chier ! Jusqu’à preuve du contraire, il est toujours vivant.
Tout comme vous, Mme Hébert, j’espère qu’il le demeurera longtemps!
Louis Lapointe