S'oublier viscéralement
26 décembre 2007
Cher Monsieur Bousquet,
je réalise que ma réponse a produit des échos. Or puis-je me permettre, à titre de scribe sans envergure, un dernier commentaire ?
À lire vos propos, on constate que, contrairement à moi, vous êtes prêts pour la politique active. Si je ne suis pas en mesure de partager toutes vos idées, qui ne figurent toujours pas dans un texte de 2000 mots, en revanche vous semblez déterminé à les défendre, ce qui vous honore. Je ne suis pas sûr aujourd'hui que les Québécois - que nous estimons également -, au lendemain d'un référendum gagné avec une petite avance, seraient, devant les menaces fédérales, rationnels, forts, confiants et pratiques. Cela ne veut pas dire qu'ils n'ont pas certaines qualités indéniables. Or notez que je n'écris pas ces mots parce que cela m'enchante, mais parce que le politique, on l'oublie souvent, s'opère à partir des rapports de force existant sur le terrain. Le défi des souverainistes, c'est d'unir et de convaincre tous les types de Québécois que vous avez nommés qu'un projet collectif est supérieur à la division actuelle, un même projet porteur qui, légitime, passerait le test des instabilités circonstancielles (en raison du changement de structure politique). Voilà précisément pourquoi une coalition ou une alliance nous semble hautement souhaitable. D'un naturel conciliant, je vous souhaite bonne chance et je serai là pour vous encourager. Merci beaucoup pour le dialogue.