La leçon écossaise
17 mai 2013
Jean François Lisée a tout compris : Référendum, pile on perdait, face on ne gagnait pas.
Son commentaire sur le voyage de Chrétien et Dion à Londre :
À quelques jours du référendum, Chrétien a fait un discours à la nation affirmant qu’une victoire du Oui allait irréversiblement faire du Québec un pays. Mais il savait qu’il refuserait de reconnaître la légitimité du Oui.
Il le raconte dans sa biographie, Passion politique, publiée en 2007 :
« J’étais dans une situation très difficile. D’un côté, je voulais encourager les nationalistes mous et les indécis à voter Non en leur signalant les dangers tangibles d’un Oui.
D’un autre côté, je devais éviter de me piéger moi-même en donnant à entendre qu’un Oui gagnant enclencherait inévitablement et irréversiblement la mécanique de la séparation.
J’ai alors décidé qu’il était plus important de ne pas parler de ces conséquences que personne ne pouvait prédire et de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour assurer tout de suite la victoire du Non. »
L’important pour lui était donc de duper les indécis et les nationalistes modérés avec cette stratégie lui permettant d’être gagnant quoi qu’il arrive : s’il faisait assez peur, il gagnerait ; si ça ne marchait pas, il refuserait de perdre.
(...)
Les conseils de Jean Chrétien ne seront heureusement pas suivis par les Britanniques, qui semblent vouloir faire preuve, dans l’affaire écossaise, d’un fair-play qui les honore et qui est aux antipodes des tactiques des fédéralistes canadiens de 1980 et de 1995.
(...)
http://jflisee.org/chretien-a-londres-les-mauvais-conseils-de-m-non/
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JCPomerleau