Pour le prochain recensement de Statistique Canada :
Francophones hors-Québec : -1 Anglophones : +3
Le « soi-disant citoyen canadien-français Yann Martel doit être considéré statistiquement comme un «moins un» pour les francophones hors-Québec puisqu'il reconnaît lui-même ne pas parler — sauf en soliloquant — français à la maison... Avec ses deux enfants, cela fait trois citoyens anglophones de plus en Saskatchewan».
Parcours typique
Fils de diplomate canadien de langue française qui a beaucoup voyagé.
Épouse une anglophone qui ne parle pas français après au moins quatre ans de mariage (mariage en 2008).
S'établit à l'extérieur du Québec.
Ne parle qu’en anglais à ses enfants.
Ce n'est pas leur mère qui le leur apprendra.
Ses enfants sont et seront donc anglophones.
Ils apprendront éventuellement le français, mais pas aujourd'hui. Au mieux, ils seront bilingues si on les envoie à l'école française.
C'est comme cela que le Québec perd ses citoyens francophones depuis des années, des décennies, des siècles. Les Québécois ont traversé en Nouvelle-Angleterre et se sont anglicisés. Ils ont émigré dans le mid-west américain et se sont anglicisés. Ils ont émigré dans les Prairies canadiennes et se sont anglicisés. Ils ont émigré en Ontario (Welland, Hearst, Windsor, Toronto, Ottawa) et se sont anglicisés. Chaque fois. Toutes les fois.
Yann Martel a émigré en Saskatchewan. Ses enfants seront anglophones.
Le Canada «bilingue» n'a pas besoin de rien faire pour que ses citoyens francophones soient absorbés. Ils le font eux-mêmes sans s’en rendre compte. Le multiculturalism est un broyeur de langues étrangères.
Ne parlons pas de la Colombie-Britannique, où le poids des francophones est ridicule.
Dans les Prairies, les 120 000 francophones mènent un combat d'arrière-garde: la francophonie se réduit comme peau de chagrin.
En Ontario, malgré quelque 490 000 francophones, le taux d'assimilation est très élevé et l'arrivée massive des immigrants allophones provoque une baisse constante du poids proportionnel des francophones.
Le Nouveau-Brunswick souffre du vieillissement de sa population (notamment francophone). De toute manière, 235 000 francophones sur une population de 740 000 habitants, c'est moins que Gatineau au Québec. C'est illusoire de croire que l'avenir du français en Amérique du Nord s'y jouera.
Yann Martel, parcours typique d,un Canadien français en Amérique
Réflexion sur l'entrevue accordée par Martel dans le Journal de Québec
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6 commentaires
Archives de Vigile Répondre
2 mars 2013Le plagieur canadian et imitateur du flatulent Justin Trudeau reçoit dans les carotides une droite bien mérité de la part de Normand Lester.
http://fr-ca.actualites.yahoo.com/blogues/la-chronique-de-normand-lester/l-ecrivain-anglophone-yann-martel--un-elvis-gratton-infatue-.html
Jude Des Chênes Répondre
2 mars 2013M. Maronani,
Je suis tout à fait de votre avis et je ne vois effectivement pas pourquoi les enfants d'Yann Martel devraient parler français avec une mère anglophone et un père qui ne se dit francophone mais qui parle anglais à la maison. Pas plus que je ne vois pourquoi les immigrants anglophones ou allophones devraient continuer de parler, comme ils le font si souvent, uniquement ou exclusivement anglais une fois installés à Montréal.
Ce qui me gêne, c'est quand M. Martel vient essayer de faire la leçon aux Québécois en disant qu'ils devraient continuer de s'appeler «Canadiens français» et en défendant, en fédéraliste inébranlable, une fédération qui n'a de «bilingue» que le nom. Il ne nous dit pas que, en restant dans cette association fédérale où il doit sans cesse défendre sa place parce qu'il n'est qu'une province parmi tant d'autres, le Québec suivra bêtement l'évolution des Louisianais francophones, des Franco-Américains et des îlots francophones menacés d'extinction du Rest of Canada.
Il est question ici de la survie du dernier grand groupe francophone en Amérique du Nord, survie qu'à mon avis le Canada de Stephen Harper ne garantit pas. Le lent égrènement — semblable au passage des grains de blé entre les deux meules d'un vieux moulin à farine — du fait français en Amérique du Nord est difficilement associable à la survie du français en Afrique.
Archives de Vigile Répondre
1 mars 2013A Alain Maronani,
c'est peut-être normal pour un émigrant de perdre sa langue maternelle lorsque sa famille va s'établir là où l'on parle une autre langue mais, il n'est pas normal de perdre sa langue maternelle dans son propre pays.
Alain Maronani Répondre
28 février 2013Les gens qui abandonnent leur pays, dans ce cas le Québec, délaissent plus ou moins leur langue, la 2 ième génération perd pratiquement toujours l'utilisation et la compréhension de(s) langue(s) parentales.
C'est normal, pourquoi les enfants devraient-ils perpétuer ad vitam aeternam la langue de leurs parents ? Même dans le plus meilleur pays du onde...
Les descendants d'Italiens aux Etats-Unis ne parlent plus italien depuis longtemps même s'ils se définissent comme des italos-américains...
Il y a des exemples contraires, l'écrivain Nancy Huston, métis, né en Alberta, qui a vécu aux USA, qui vit maintenant en France, et écrit en francais, pour traduire ensuite ses livres en anglais...totalement assimilée à la vie littéraire et culturelle francaise.
Elle avait recu le prix du Gouverneur General en 1993, la camarrilla de tout ce qui écrit en francais au Canada, s'était révoltée, en précisant qu'elle ne vivait plus au Canada...une preuve d'une grande ouverture d'esprit.
L'avenir du francais c'est l'Afrique, les pays du Mahgreb, la Roumanie, quelques lambeaux de l'ancien empire francais en Asie...
Avec près de 169 millions de francophones répartis sur les cinq continents, le français fait partie des langues qui comptent. 3.2 % de la population mondiale parle le français, ce qui le place à la 9ème place des langues les plus utilisées. Sans compter les 84 millions de personnes qui apprennent le français. Moins parlée, certes, que l’hindi ou le chinois, la "langue de Molière" reste pourtant la seule au monde, avec l’anglais, à être présente sur tous les continents.
Langue de culture, le français est aussi langue de travail, langue politique.
Il est l’une des deux langues de travail à l’ONU, l’une des deux langues officielles du Comité international olympique, la seule langue universelle des services postaux et la langue principale de l’Union africaine.
Si vous comparez cette situation au Finlandais, au Suédois et même au Russe....
François A. Lachapelle Répondre
28 février 2013L'anglicisation des francophones en Amérique du Nord, incluant le Québec, est séculaire. Pour le volet hors Québec, vous en faites une excellente description par le phénomène de l'émigration.
Je vous cite: « C’est comme cela que le Québec perd ses citoyens francophones depuis des années, des décennies, des siècles. Les Québécois ont traversé en Nouvelle-Angleterre et se sont anglicisés. Ils ont émigré dans le mid-west américain et se sont anglicisés. Ils ont émigré dans les Prairies canadiennes et se sont anglicisés. Ils ont émigré en Ontario (Welland, Hearst, Windsor, Toronto, Ottawa) et se sont anglicisés. Chaque fois. Toutes les fois.»
Et pendant ce temps à Montréal PQ, le Ministre Lisée, ex-libre penseur, fait la promotion du bilinguisme "institutionnel" dans le métro. Il s'est bien gardé de faire la différence entre le bilinguisme personnel très répandu à Montréal, et, le bilinguisme institutionnel. Comme si les Québécois bilingues de Montréal n'existaient pas, comme si ces Québécois étaient dépourvus de courtoisie à l'endroit d'un interlocuteur ne pouvant pas s'exprimer en français.
Un autre Montréalais fait la promotion du manger mou dans le dossier de la promotion du français à Montréal. Il s'agit de l'éditorialiste du Devoir Bernard Descôteaux qui s'adresse aujourd'hui aux inspecteurs de l'Office québécois de la langue française. Son texte est d'une banalité à pleurer. Après les trois-quarts de son texte, il se sanctionne lui-même en écrivant, je cite: « Il faut prendre garde toutefois à ne pas donner plus d'importance qu'il ne le faut à cet incident. » Pourquoi avoir noirci du papier avec un vide désolant ?
Le dossier de la promotion du français au Québec et principalement à Montréal où la société anglophone y est concentrée, appuyée par tous les allophones issus de l'immigration, ce dossier doit être traité avec passion, sinon avec conviction. Vous faites une honorable démonstration de votre titre "La mauvaise cible".
Il faut identifier les bonnes cibles dont la première est celle de retrouver chez les francophones de Montréal la fierté de leur langue et de leur culture. Cette seule cible d'un enrichissement de notre fierté en tant que parlant français est immense et de longue haleine. J'écris bientôt à Monsieur Descôteaux pour développer ce chapitre de la fierté de parler français.
Archives de Vigile Répondre
28 février 2013Merci pour cet article. Ce que vous dites, on sait cela instinctivement depuis au moins 50 ans. Pourquoi pensez-vous que nous sommes indépendantistes?
Dans ma propre famille, mes propres cousins et cousines exilées en Alberta ne parlent presque plus français et leurs enfants encore moins.
Mais j'avoue en toute humilité qu'il y a encore beaucoup de monde au Québec qui n'ont pas encore compris et cela c'est tragique.
Pierre Cloutier