Wynne rabroue Legault, qui revient à la charge

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Legault, un chef broche-à-foin pour un parti de second ordre

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, et la première ministre de l’Ontario se sont renvoyé la balle toute la journée vendredi, l’un accusant l’autre de propager des faussetés.



Deux fois plutôt qu’une, la première ministre ontarienne, Kathleen Wynne, a démenti l’affirmation de M. Legault comme quoi elle était ouverte au plan de la CAQ de construire de nouveaux barrages afin d’exporter plus d’électricité en Ontario.



« Ce n’est pas vrai que j’ai dit que c’est un plan pour considération en Ontario. C’était seulement une conversation », a-t-elle déclaré, en marge du septième Conseil des ministres conjoint Québec-Ontario vendredi.



« Ce n’est simplement pas le cas. Je n’ai pris aucun engagement et [je me suis] même questionnée [sur] l’impact environnemental d’un tel projet », a-t-elle renchéri.



Les deux politiciens se sont rencontrés en privé jeudi, lors du passage de Mme Wynne à l’Assemblée nationale. Après la rencontre, M. Legault a publié une photo sur Internet accompagnée d’un gazouillis : « La première ministre de l’Ontario est ouverte au plan de la CAQ de construire de nouveaux barrages pour exporter plus d’électricité en Ont. »



Mme Wynne a rectifié le tir une première fois vendredi matin. Elle s’est aussi désolée du fait que le chef de la CAQ fasse état d’une conversation privée.



La CAQ a rapidement diffusé un communiqué de presse, afin de défendre sa version des faits.



Non seulement Mme Wynne s’est montrée ouverte au projet hydroélectrique de la CAQ, a indiqué le parti, mais elle s’est même dite d’accord pour poursuivre les échanges à ce sujet.



La chef du gouvernement ontarien a démenti ces affirmations une deuxième fois. « L’Ontario n’a pas besoin de beaucoup d’énergie en ce moment », a-t-elle tranché, sur un ton sans réplique.



« Une faute grave »



Pour sa part, le premier ministre Philippe Couillard a qualifié François Legault de « très inquiétant pour le Québec ».



« C’est une erreur majeure qui vient d’être commise, a-t-il martelé. C’est plus que ça, c’est une faute grave. Révéler le contenu, déjà ce serait très grave, parce que, lorsque les chefs de gouvernement ont une conversation privée, et même avec des leaders politiques, ils s’attendent à un niveau de discrétion qui maintient le caractère privé de la conversation, donc, en soi, en parler, ce n’est pas approprié. »


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