Washington menace Pyongyang de destruction en cas de guerre nucléaire

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La folie nord-coréenne

Les États-Unis appellent tous les pays à couper leurs relations diplomatiques et commerciales avec la Corée du Nord, a déclaré mercredi l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, en menaçant de « détruire complètement » le régime nord-coréen « en cas de guerre ».



Avec son dernier tir de missile intercontinental, la Corée du Nord « a choisi l’agression » plutôt qu’un processus pacifique. « Si la guerre vient, ne vous y trompez pas : le régime nord-coréen sera détruit complètement », a lancé la diplomate lors d’une réunion du Conseil de sécurité convoquée en urgence sur le dossier nord-coréen.



« Il faut continuer à traiter la Corée du Nord comme un paria », a aussi réclamé Nikki Haley, exhortant la Chine, premier partenaire économique de la Corée du Nord, à cesser toute livraison de pétrole au régime nord-coréen. Pyongyang continue « d’obtenir des produits dérivés du pétrole grâce à des transferts de navire à navire en mer », a dénoncé la diplomate américaine.



Le dernier tir nord-coréen d’un missile intercontinental à une portée inédite constitue un affront pour Donald Trump, qui avait assuré que le développement de telles capacités « n’arriverait pas ». C’est « un jeune chien dérangé », a lancé mercredi le président américain en parlant de son homologue nord-coréen, Kim Jong-un, avec qui les échanges d’insultes sont devenus monnaie courante.




Peu après le tir du missile intercontinental nord-coréen, qui a atteint une altitude inédite, Washington avait annoncé vouloir de nouvelles sanctions internationales. Mais Nikki Haley n’a pas évoqué lors de son intervention la mise en chantier d’une nouvelle résolution de sanctions.



Tout en reconnaissant une « provocation », la Russie juge qu’il « n’y a pas de solution militaire » à cette crise, a déclaré l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia. « La Russie ne peut accepter un statut nucléaire pour la Corée du Nord », a-t-il souligné, appelant à revoir l’approche de l’ONU dans ce dossier au vu des expériences militaires nord-coréennes qui se poursuivent. « Il n’y a pas de solution militaire » à cette crise, a-t-il insisté.


 


« On peut faire mieux »



Le Conseil de sécurité en est à huit trains de sanctions contre la Corée du Nord pour contraindre ce pays à suspendre ses programmes d’armements balistiques et nucléaires, jugés menaçants pour le monde. Les deux derniers ont été adoptés après des tirs de missiles intercontinentaux et un sixième essai nucléaire : le 5 août pour interdire les importations de charbon, de fer et de produits de la pêche nord-coréennes et le 11 septembre pour bannir les importations de textile, interdire les entreprises communes avec des intérêts nord-coréens et limiter l’approvisionnement de Pyongyang en pétrole.



Le 5 octobre, se fondant sur la résolution du 5 août, l’ONU a ciblé et interdit de ports dans le monde quatre navires soupçonnés d’avoir transgressé ses interdits, une première pour les Nations unies.



« Les sanctions fonctionnent », mais « on peut faire mieux », a affirmé le président en exercice du Conseil de sécurité, l’ambassadeur italien Sebastiano Cardi.



Les deux dernières résolutions de sanctions avaient été approuvées à l’unanimité par les 15 membres du Conseil de sécurité. Le dernier tir d’un missile balistique nord-coréen à la mi-septembre s’était soldé par une simple condamnation verbale du Conseil de sécurité, sans sanctions.



Washington a promis de nouvelles sanctions bilatérales mercredi.



Sorties de crise



Pyongyang doit encore démontrer qu’il maîtrise la technologie de rentrée des ogives dans l’atmosphère depuis l’espace. Mais les spécialistes estiment que la Corée du Nord est au moins sur le point de développer une capacité de frappe intercontinentale opérationnelle.



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