Nous constatons tous que la situation économique au Québec se dégrade. Pourtant le gouvernement libéral nous avait promis que le Québec échapperait à cette récession mondiale. Après le fameux « nous sommes prêt », le « tout va bien » collera à M. Charest durant tout son mandat.
Une personne posait une question très pertinente au sujet de la Caisse de Dépôt : «Est-ce que la ministre, elle est quand même responsable du bas de laine des Québécois, de nos épargnes... Est-ce qu'il n'y a aurait pas lieu qu'elle s'interroge et qu'elle dise : oui, je vais faire enquête parce que c'est suffisamment sérieux?»
Très pertinent effectivement, mais qui donc a pu poser cette question? Comme quoi le passé fini toujours par nous rattraper, ces propos proviennent de la bouche de Monique Jérôme-Forget lorsqu'elle interpellait la ministre des Finances, Pauline Marois en décembre 2002 en raison des importantes pertes de 30 millions de dollars.
Or sous sa gouverne, la Caisse de Dépôt vient de publier des résultats désastreux de l’ordre de 40 milliards de dollars. Un résultat qui vient tout droit d’une décision du gouvernement libéral permettant à ses dirigeants de prendre des risques démesurés, en leur confiant des rôles d’apprenti-sorciers de la finance. Vous ne comprenez pas ce que peut être les papiers commerciaux? Ne vous en faites pas, eux non plus ne le comprenait pas! Ils croyaient que ces placements étaient aussi sur que des obligations d’épargne d’un gouvernement. Il faut croire que certains croyaient vraiment qu’il n’y aurait plus jamais de récession.
Il faut se rappeler que l’actuelle ministre des finances, alors qu’elle était dans l’opposition avait réclamé une enquête publique suite à des pertes de 30 millions de dollars de la Caisse. Elle disait même : «Comment est-ce qu'il fallait de feux jaunes, rouges et de toutes les couleurs pour que le gouvernement sorte de sa torpeur et réagisse au fait qu'il y avait 30 millions de l'argent des contribuables qui a été gaspillé? Ca a été un gaspillage éhonté.» Maintenant que nous avons des pertes de près de 40 milliards, elle se doit d’être cohérente et réclamer une commission publique d’enquête. Il est impératif d’éclaircir cette perte historique qui ébranle les colonnes de la supposée bonne gouvernance des libéraux. Si 30 millions est effectivement une perte importante, alors on peut imaginer ce que peut être une perte de l’ordre de 40 milliards : une énorme catastrophe!
Mme Jérôme-Forget discutait presque quotidiennement avec les dirigeants de la Caisse de Dépôt et elle vient nous dire qu’elle ne s’ingérait pas dans les affaires de la Caisse? Ce que la ministre des Finances veut, la Caisse de Dépôt l’exécute. C’est elle qui est la patronne en sa qualité de ministre des Finances responsable de cet organisme. Lorsqu’on a le pouvoir de nommer le conseil d’administration, il est logique de supposer qu’on a le pouvoir d’influer sur lui. Maintenant Mme Jérôme-Forget désire un sous-ministre au conseil d’administration de la Caisse pourtant il y en avait un avant, et c’est son gouvernement qui l’a éliminé.
Évidemment, M. Charest ne veut pas politiser le débat. Pourquoi irait-il se mettre la corde autour du cou en responsabilisant son gouvernement. En dépolitisant le débat, ce n’est pas les intérêts des Québécois qui seront servis, mais bien les intérêts partisans du Parti libéral du Québec. Mais qu’est-ce qui est mieux pour les Québécoises et les Québécois, un gouvernement élu qui sert de chien de garde pour ses épargnes et qui est redevable devant ses électeurs, ou quelques administrateurs nommés et non élus qui peuvent faire à leur guise ce qu’ils veulent avec l’argent des épargnants? Et lorsque ça tourne mal, quitter le navire avec une généreuse prime de séparation.
Il ne faut pas chercher loin pour connaître la raison, la seule, qui explique pourquoi Jean Charest a déclenché des élections à l’automne. Il savait très bien qu’avec les mauvaises nouvelles économiques à venir, son gouvernement allait être défait. Il est ironique de voir que M. Charest a traité Mario Dumont d’irresponsable lorsque ce dernier a évoqué des pertes de l’ordre de 30 milliards pour la Caisse de Dépôt. Nous aurions sûrement rigolé s’il avait répondu : « vous vous trompez M. Dumont, la Caisse de Dépôt n’enregistrera pas une perte de 30 milliards, nous sommes capable de faire mieux que ça, nous au Parti libéral, nous allons viser 40 milliards! » Pouvons-nous croire que ce gouvernement s’est fait élire en cachant la vérité aux électeurs québécois? Poser la question, c’est y répondre.
Caisse de Dépôt
Vous aviez raison M. Charest, tout va bien!
Le gouvernement libéral doit assumer ses responsabilités
Tribune libre
Martin Aumais7 articles
Membre du Parti québécois, Vice-président du PQ dans
la circonscription de Prévost
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
28 février 2009Ah ah la responsabilité! Charest fait des pirouettes -pour ne pas dire la girouette appliquée à un autre- danse, virevolte, se déhanche puis se ramanche 20 fois par semaine: responsable, pas responsable, politique dépolitisé, lalala laire! lalala laura!
En 2007 Charest tenait le PQ tenez-vous bien, RESPONSABLE, des piètres résultats de la caisse de 2002...Ça ne POLITISAIT pas le débat.
Avec un rendement moyen positif de 14,6% au cours des 3 dernières années il courait faire des conférence de presse avec Bachand et sa nouvelle ministre des finances pour dire combien il était RESPONSABLE des bons résultats de la caisse. Mais ça ne POLITISAIT pas le débat.
Le PQ était RESPONSABLE du recul de 13,2 G de la caisse lors de la correction boursière de 2002, un recul de 14% alors que les caisses privées baissaient de 18% en moyenne, mais ça ne POLITISAIT pas le débat.
Le PQ était RESPONSABLE de la perte de 30M investis par la caisse dans Montréal Mode - de la gestion interne- mais Charest en criant ne POLITISAIT pas le débat.
Quand Charest change la loi de la caisse, otant la surveillance d'un sous-ministre des finances pour se mettre le nez directement dans la caisse avec sa ministre des finance il trouve cela transparent, efficace et RESPONSABLE. Mais ça ne POLITISE pas la caisse.
Quand elle perd un 40G en 2008 suivi de 10G au d.but de 2009 il n'est PLUS RESPONSABLE. Chut! Il ne faut pas POLITISER la caisse.
Quand la caisse perd 6% de plus que celle du secteur privé -alors qu'en 200-02 elle en perdait 4% de moins Charest ne se sent PLUS RESPONSABLE.
Quand il ne renouvelle pas le mandat de la moitié des membres du CA de la caisse il n'est pas RESPONSABLE.
Quand il presse la caisse de produire un grand rendement en prenant de grands risques - comme il fit gonfler artificiellement les prix à la RAQ en commandant 300M$ de plus pour l'année suivante- il n'est pas RESPONSABLE.
Quand madame Forget avoue, pour rassurer les retraités, qu'elle communique avec la caisse 10 fois par mois et qu'il ne manque pas de liquidités, cela ne POLITISE PAS la caisse.
Quand il précipite des élections inutilement avant le rapport annuel de la caisse 2008, cache la situation de la caisse aux électeurs et dit que le budget sera équilibré il ment pour ne pas POLITISER le débat en pleine élection?
Quand il refuse une enquête sérieuse pour trouver les déficiences de la caisse afin de prévenir d'autres 25% d'effondrement future il est RESPONSABLE et ne POLITISE PAS la caisse?
Quand il refuse une enquête en profondeur du vérificateur des comptes, il est RESPONSABLE?
Jean Charest est d'une malhonnêteté intellectuelle telle que les ministres Couillard, Pelletier, Fournier et autres ont claqué la porte. Il est IRRESPONSABLE. Mais chut! Il ne faut pas POLITISER la caisse, le bas de laine des québécois. Tout cela est la faute du PQ, tiers parti à l'assemblée nationale puis opposition officielle.
Charest est innocent.
Le bas de laine n'est pas troué.
La sacoche de madame Forget n'est pas percée.
Il n'y a pas de déficit budgétaire.
Il n'y a pas de récession.
Charest n'a pas trompé l'électorat.
Il n'est pas responsable.
Il ne politise rien. Il est parfait, il est prêt. Il a les deux mains au volant et roule
vers le précipice.
L'économie OUI!
Chut! La danse de la RESPONSABILITÉ commence. Tam ti delam tam lide lam
Seul le PQ forme un gouvernement responsable mais il ne faut pas le dire, c'est
trop POLITISANT.
Archives de Vigile Répondre
28 février 2009Après «Le miracle de la 34 iène rue à New-York»,le vrai Père Noël au célèbre magasin Macy’s, voici depuis Noël 2008 «Le miracle Charest premier ministre du Québec».
C’est une bonne raison de se réjouir, pour les libéraux, bien sûr, mais aussi pour la nation provinciale québécoise qui a
retrouvé un gouvernement compétent et solide, toujours respectueux de ses promesses et capable de la protéger contre les méchants syndicats responsables du chômage et donner, aux excellentes chambres de commerces, aux amis et formidables chefs d’entreprises, exemptions fiscales, subventions, lois et règlements afin que par leur généreux et saint mécénat ils enrichissent chacun des citoyens employés.
À la fin du mandat libéral en 2013 la problématique du manque de médecins, d’infirmières et d’ouvriers spécialisés sera résolue. Les peuples de la terre et les investisseurs vont accourir pour s’installer dans la province de Québec aux impôts, taxes et frais de services sociaux les plus bas du Canada. L’industrie automobile va quitter l’Ontario pour s’installer à Sherbrooke au lieu du Mexique et du Brésil.
Les journaux Power corporation pourront sortir du maquis pour célébrer la renaissance du fédéralisme asymétrique que les « anglos » voulaient détruire par leur concept bloquiste de souveraineté saxonne.
Vive le paradis sur la terre Québec grâce à la partielle souveraineté du Québec et son association avec le Canada.
Heureusement la majorité de la nation québécoise a foi en un homme au lieu d’une femme. Lui, il est en contrôle des émotions des citoyens silencieux.
Les militants libéraux sont revigorés, plus enthousiastes. Leur défi est de convaincre les adéquistes, les péquistes, les solidaires et les lucides de les écouter et de les suivre, un art qu’ils maîtrisent parfaitement. Ils y voient les premiers pas d’une marche maotique victorieuse vers le « nouveau pays Alain Dubuc ».
Les libéraux doivent être conscient que leur victoire est un cadeau de l’effondrement de l’ADQ /l’équipe Mario , du reforme Harper et du bouche-cousu peureux péquiste.
Et si c’était,comme résultat d’ici 2013, la fable de La Fontaine : « La laitière et le pot au lait ».C’est l’histoire de Perrette qui se rend au village vendre un pot de lait et qui fabule à ce qu’elle fera avec tout l’argent qu’elle accumulera.Mais le pot tombe.
Adieu les promesses du PLQ pour son enrichissement et l’amélioration de sa qualité de vie.
Jean Paul Tellier