Il y a quelque chose d’agaçant dans le traitement médiatique des violences causées par la gogauche. Une violence presque normalisée par la paresse intellectuelle et la rectitude politique.
À RDI, après les saccages et les agressions de dimanche à Québec, on a poussé le bouchon de la mauvaise foi en prétendant que la violence des cagoulés est instrumentalisée par les identitaires. Si les gens de la Meute se sont faits péter la gueule, c’est parce qu’ils veulent se poser en victimes...
C'est ce qu'a écrit Manon Massé sur Twitter: «Ne laissons pas les intolérants être ceux qui passent pour victimes».
Universitaire et tordeuse d'épinette, l'experte de la SRC expliquait sa théorie sans aucune émotion pour ce vieil homme, attaqué au hasard par des malfrats gantés et cagoulés. Il sortait du Vieux-Québec et est tombé sur des révolutionnaires bâtissant un monde meilleur... Les cagoules, ça sert à ça: casser du vieux sans être reconnu...
Il est d'ailleurs pour le moins étrange que le premier ministre Couillard soit surtout préoccupé par une «montée de l’extrême-droite»...
Peut-être a-t-il le torticolis et ne voit pas ce qui se passe à gauche depuis toujours...
À Québec, dimanche, ce ne sont pourtant pas les grands enfants plus ou moins bedonnants de la Meute qui étaient les plus dangereux. Soyez honnêtes : vous font-ils vraiment peur les tatoués de l'identité?
Me revient à l’esprit la Une du New-York Times de mai dernier : une photo d’un gars, barbouillé comme un tueur, dans une roulotte à l’orée d'une forêt, et disant le plus sérieusement du monde avoir peur de la charia...
Ainsi, présentait-on la Meute aux Américains. On se serait cru chez un plouc du fin fond du Mississipi, chez un looser du Ku Klux Klan...
On devine la stratégie des libéraux comme Lightbound qui dit prendre les gens de ce genre au sérieux et avoir «envie de vomir»...
D’autres répliqueront que l’indolence du gouvernement Trudeau devant l'Halloween douanière et les mots creux de notre Gandhi d’opérette, ça aussi, ça donne envie de vomir...
Ça et le traitement dont bénéficient les autres, les pros de la manif, les experts de la violence de rue, les agitateurs de carrière comme Jaggi Singh, ceux dont on parle à peine et qui n’ont généralement pas à se soucier de quelque enquête médiatique que ce soit. Ceux-là aussi devraient donner l’envie de vomir.
Depuis plusieurs années, on voit ces explosions de violence à la télé sans trop savoir à qui on a affaire. Les reportages sont invariablement superficiels.
Même en 2012, on n’a pas su précisément qui étaient ces gens masqués qui mettaient le feu, blessaient les policiers et cassaient les vitrines des commerçants, jour après jour. Il n'y avait que Gabriel Nadeau Dubois pour comprendre... et ne rien dire.
On revoit pourtant toujours les mêmes drapeaux, les mêmes banderoles, les mêmes slogans appelant à la révolution et à la mort de la bourgeoisie.
Le Front féministe prolétaire révolutionnaire. Vous connaissez ? Il était là, à Québec, dimanche. De même que le Parti communiste révolutionnaire installé à Montréal depuis des années et téléguidant le Mouvement étudiant Révolutionnaire, le Front rouge des jeunes, le Mouvement ouvrier révolutionnaire, etc.
Une joyeuse bande de troufignoleurs qui célébrera en septembre le centenaire de la révolution bolchevique... Une révolution qu’ils veulent refaire ici, le Québec étant «mûr», autrement dit suffisamment mollasson pour embrasser la grande utopie solidaire...
Ceux qui ne sont pas d’accord ne méritent que des coups... Qu'on leur casse la gueule! C’est comme ça que ça s’est passé en 1917... Mais il ne faudra pas lire Chalamov, Soljenitsyne ou Axionov, la vérité risquerait de heurter les coeurs sensibles...
Sur son site internet, le Parti communiste révolutionnaire du Québec, partisan de la couleur rouge, annonce d’ailleurs «une manifestation à Montréal, lors de laquelle les masses pourront laisser s’exprimer leur enthousiasme prolétarien et révolutionnaire, en même temps que leur rage contre l’exploitation et la bourgeoisie!
Célébrons le centenaire de la révolution d’Octobre en organisant la rébellion contre la bourgeoisie canadienne!
En avant vers le Mois du socialisme!»
Ils voient grands, les petits morveux. Ils quittent ces jours-ci leur local de la rue Frontenac pour des «nouveaux locaux beaucoup plus vastes et mieux adaptés à nos besoins» situés sur le boulevard Saint-Laurent. C’est là que sont donnés des «ateliers d’éducation communiste». On devine qu'il s'agit d'inculquer une pensée unique, de gré ou de force. Qui paie le loyer? Emploi et Solidarité sociale?
Le plus drôle, c’est qu’ils se prennent au sérieux. Ces groupuscules, présents dans les universités (Montréal, UQÀM, Concordia, McGill) et des cégeps (Vieux-Montréal, Maisonneuve, Saint-Laurent, Bois-de-Boulogne) sont de la mouvance «anti-raciste» dont le fer de lance est «Solidarité sans frontières», une organisation, elle aussi basée à Montréal, et diffusant ses appels à l’action directe en français, en anglais, en espagnol et en arabe contre les nationalistes. De là sa motivation à en découdre avec les scouts de la Meute.
En somme, Jaggi Singh vise le même objectif que Justin Trudeau...
En marge des célébrations dominicales traditionnelles, le Prophète d'Ottawa, porté par la joie, a lancé: «On voit à quel point nous sommes extraordinaires au Canada»...
Ça, oui, pour être plus qu'ordinaires...
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