Vers un engagement personnel

La stratégie d'action contre le système

Tribune libre

Seconde partie de la phase préparatoire.

Notre texte du 11 avril mettait la table pour une stratégie visant la fin de la monnaie, nous vous proposons aujourd'hui de passer à la seconde phase de l'action. Rappelons-nous, nous sommes toujours à un stade préparatoire et ce que je me dois de vous présenter est tristement technique, mais vous pourrez peut-être y trouver une dimension poétique, une vision prémonitoire d'un avenir meilleur.
Ce que nous devons souligner ici, c'est que par rapport au système bancaire nous pouvons distinguer quatre types de profils pour tous les citoyens.
Les citoyens du profil – A.
Ces citoyens n'ont pas de compte bancaire ni de carte de crédit bancaire.
Ces citoyens ne sont pas encore concernés par notre stratégie d'action.
Les citoyens du profil - B
Ces citoyens ont un compte bancaire, mais ils ne possèdent pas de marge de crédit ni de carte de crédit bancaire.
Eux non plus ne sont pas encore concernés par notre stratégie d'action.
Les citoyens du profil – C
Ces citoyens ont un compte bancaire, ils possèdent une marge de crédit, mais ils n'ont pas de carte de crédit bancaire.
Pour ces citoyens, il n'y a pas encore d'implication directe dans la stratégie d'action.
Je n'ai certes pas de statistique sur ce que peuvent représenter ces trois profils de citoyens dans notre monde économique actuel, mais je ne pense pas que ceux-ci représentent une proportion importante de citoyens.
Les citoyens du profil – D
Ces citoyens ont un compte bancaire, ils possèdent une marge de crédit et ils ont une ou plusieurs cartes de crédit bancaires.
Ce sont ces citoyens qui dans un premier temps peuvent s'impliquer dans l'action.
Cette implication sera pour eux mineure sur le plan économique, mais il y aura nécessairement un impact réel sur leurs finances personnelles.
C'est-à-dire que les institutions bancaires vont leur chargé au pourcentage d'intérêt mensuel sur les montants d'argent empruntés.
Voyons maintenant quel devraient être les actions que devraient faire les citoyens ayant ce profil.
L'objectif est de monter leur endettement personnel au maximum.
• En achetant ce dont ils ont à réellement besoin avec leurs cartes de crédit.
• En retirant quotidiennement, dans les guichets automatiques l'argent qui est disponible sur leur compte bancaire et sur leurs cartes de crédit.
Ces retraits devraient faire l'objet d'une méthodologie rigoureuse et progressive.

À la fin de cette phase, chaque citoyen engagé devrait avoir, chez lui, un certain capital en argent qui va correspondre ;
• à ses épargnes personnelles qu'il a retirées de ses comptes bancaires.
• Le total des sommes d'argent provenant des retraits de sur ses cartes de crédit.
Mais également certains biens indispensables qu'il a pu acheter.
À ce stade de la stratégie, il est indispensable de laisser, dans son compte bancaire, les montants nécessaires pour effectuer les paiements mensuels tant pour les banques et que pour les cartes bancaires.
Cette prudence permettra de ne pas mettre en marche les mouvements de récupération des sommes dues aux institutions bancaires. Puisque bien entendu les citoyens engagés dans l'action devront rembourser mensuellement les montants minimums demandés par les institutions. (Le temps exact que durera cette phase reste à déterminer. Normalement cela ne devrait pas prendre beaucoup de temps. Il est évident que la question de durée est en relation directe avec l'engagement des citoyens prêt à s'investir, nous en reparlerons ultérieurement)
Tant que la stratégie révolutionnaire humaniste ne sera pas achevée et que le système monétaire ne se sera pas effondré, il peut être pertinent de conserver cet argent, dans des coffrets de sureté, chez soi, oui ! Pourquoi pas ! Mais, pourquoi ne pas se doter d'un coffret de sécurité dans une des institutions bancaires avec qui nous n'avons jamais fait d'affaires?
L'humour et l'ironie peuvent bien avoir une petite place dans ces actions révolutionnaires.
À titre d'information, hier 25 avril, Le Devoir situait le niveau d'endettement des Canadiens à 500.800.000.000,00 de dollars. C'est-à-dire que cela correspond à un endettement moyen, approximatif, de 20.000,00 dollars par Canadiens adultes.
Vous avez tous compris qu'une telle stratégie est impossible à réaliser avec seulement quelques personnes. Ce serait un réel suicide.
Mais que dire de quelques milliers de citoyens qui s'impliquent ?
Exemple
Une personne s'implique et emprunte 5000,00 dollars.
10 personnes s'impliquent et empruntent 5000,00 dollars cela représente 50.000,00 dollars hors des banques.
100 personnes s'impliquent et empruntent 5000,00 dollars cela représente 500.000,00 dollars.
1000 personnes s'impliquent et empruntent 5000,00 dollars cela représente
5.000.000,00 dollars hors des banques.
10.000 personnes s'impliquent et empruntent 5000,00 dollars cela représente
50.000.000,00 dollars hors des banques.
J'arrête mon exemple.
Nous ne pouvons que constater l'importance de développer des liens de communications et de solidarité entre tous les citoyens.
Nous verrons la semaine prochaine la suite de notre stratégie, puisque nous aborderons la phase 3 qui est la phase d'implication individuelle et du partage de l'information. Notons que depuis l'amorce de cette stratégie aucune incitation à des actions illégales n'a été mise de l'avant.

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Jean-Pierre Pfisterer32 articles

  • 23 558

Un néo-québécois, souverainement québécois

Retraité, membre démissionnaire de l’exécutif de Vanier.





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    26 avril 2013

    (...)
    Et maintenant, non seulement vous faites preuve d'aveuglement volontaire face à la problématique de l'endettement, mais voilà que vous incitez carrément les gens à s'endetter au maximum de leur capacité d'endettement??!!??
    Je ne sais trop comment décrire ce que m'inspire une telle suggestion sans tomber dans le langage péjoratif. Une telle proposition me fait immédiatement penser à du charlatanisme. À de l'irresponsabilité presque criminelle. J'avais dit ne pas douter de vos intentions malgré nos divergences d'opinion lors de mon premier commentaire; c'est de moins en moins vrai au fur et à mesure que je découvre votre "projet" qui semble être sorti tout droit d'une rencontre du Groupe Bilderberg!
    Comme je l'écrivais dans http://www.vigile.net/Portrait-s-d-une-eventuelle et d'autres écrits antérieurs traitant du même sujet, la solution à la crise financière et monétaire mondiale est relativement simple, en autant que le nombre y est.
    - Une Banque Centrale Populaire (ou Citoyenne) sous autorité de la Constitution (de la République) qui émet souverainement sa propre monnaie propre et libre d'intérêts composés, en vertu des politiques décidées démocratiquement au sein de la République;
    - Possibilité de conversion des monnaies actuelles ($CAN) en nouvelle devise (piastres québécoises), et ce à partir d'ARGENT RÉEL (provenant des revenus) et non à partir d'endettement;
    - Une gestion centrale des actifs électroniques (scripturaux) de la Banque et de ses déposants/actionnaires;
    - Impression et frappe des billets et pièces au nom de la République;
    - Réseau de distribution sur le territoire (succursales);
    C'est tellement simple à mettre en place que c'en est presque un jeu d'enfant. J'ai déjà réalisé en grande partie ce que je viens de décrire au sein d'un site web laboratoire, n'y manque qu'un minimum de volonté collective pour que cette idée puisse devenir effective à grande échelle. Et c'est applicable partout, et n'implique rien d'illégal non plus, puisque les lois concernant la contrefaçon ne visent que les billets qui ont cour légal au Canada.
    Bref, ce que je propose n'est pas plus illégal que ce que fait déjà depuis des années... Canadian Tire.
    Avec tout le respect que je vous dois M. Pfilsterer, ce que vous nous proposez ici ressemble de plus en plus à une gigantesque fumisterie, laquelle je me sens l'obligation de la dénoncer fortement. Et je pèse mes mots.
    Sincèrement,
    Adam Richard

  • Archives de Vigile Répondre

    26 avril 2013

    M. Pfisterer,
    J'ai commenté votre premier article sur le sujet de la monnaie publié ici sur Vigile il y a quelques semaines, suite à quoi vous m'aviez contacté en privé afin de débattre sur le sujet, invitation que j'avais décliné à la fois par manque de temps et par manque d'intérêt de discuter d'une telle chose au sein d'une conversation privée alors qu'il s'agit d'un débat public et qui mérite d'être tenu en public, là où il est à même de s'alimenter de la réflexion d'autrui. Vous comprendrez qu'il y avait là de ma part une tentative d'éviter de reprendre x fois la même conversation en privée alors qu'il est plus simple et plus efficace parfois de se servir d'écrits publics comme bases de référence, histoire d'éviter de devoir ré-inventer la roue à chaque fois.
    Faute de temps (il m'est vraiment très précieux), je n'ai pu commenter vos 2ième et 3ième articles sur votre projet de réforme monétaire, mais je les ai tout de même lus avec grande attention. Il faut dire que je n'ai pas trouvé grand chose de nouveau dans ses textes qui n'avaient pas déjà été dites dans votre premier texte. Si, d'une part, nous sommes plutôt d'accord sur l'état lamentable de la planète en vertu du système économique actuel (sujet de votre deuxième texte), les solutions que vous aviez proposés (troisième texte) jusqu'ici me faisaient grincer des dents, pour les raisons que j'avais énumérée en commentaire à votre premier texte (qui est un condensé des deux textes qui lui ont succédé).
    Je résume donc les "pistes de solution" que vous avez proposé jusqu'ici :
    - conversion de l'empreinte écologique en valeur monétaire à être ajoutée au prix des matières premières et produits finis (simple opération comptable, nul besoin d'une nouvelle monnaie pour implanter ce principe - AR)
    - utilisation d'une monnaie unique mondiale (élément-clé de la stratégie de domination du Nouvel Ordre Mondial - AR)
    - utilisation d'une monnaie purement électronique, sans contre-partie physique (papier-monnaie) (autre élément-clé du Nouvel Ordre Mondial qui ouvre la porte aux pires abus, n'en déplaise à Me Cloutier - AR)
    - allégations à l'effet qu'une telle "révolution monétaire" se ferait sans remettre en cause les gouvernements et la structure de l'économie, qui en deviendrait même les complices volontaires (alors où est le changement annoncé, si rien ne change, et principalement là où changement est requis? - AR)
    À ceci, vous aviez semblé ignorer complètement, et ignorer toujours malgré la documentation que je vous ai envoyé à cet effet, le phénomène illégal et criminel de l'endettement public des états-nations et des peuples du monde entier, mécanisme principal à travers lequel les plus hautes strates de l'oligarchie sont en mesure de littéralement gouverner le monde, de faire et défaire des économies nationales entières. Si il y a UNE et UNE SEULE réforme à faire au niveau du système monétaire, c'est ici qu'elle réside, pas ailleurs.
    (...)