Venezuela: manifestations anti-gouvernementales dans tout le pays

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Ras-le-bol des partisans de Chavez

Des Vénézuéliens sont sortis dans les rues de plusieurs villes, samedi, pour contester l'administration socialiste et demander au président Nicolas Maduro de fixer une date pour les élections législatives prévues cette année.
À la demande du chef de l'opposition emprisonné Leopoldo Lopez, les détracteurs du gouvernement ont défilé dans les villes avec leurs vêtements blancs, en brandissant des pancartes pour réclamer du changement au pays.
M. Lopez, diplômé de la prestigieuse université Havard, a été arrêté il y a 15 mois pour avoir organisé plusieurs manifestations qui avaient causé la mort de plusieurs dizaines de personnes au printemps 2014. Dans une vidéo enregistrée à partir de sa cellule de prison, il a appelé ses concitoyens à participer à de grandes manifestations, samedi.
La coalition de l'opposition vénézuélienne n'a pas donné officiellement son appui aux marches - ce qui met en lumière la grande division entre les partis d'opposition du pays. Avant son emprisonnement, l'année dernière, M. Lopez s'était querellé avec plusieurs politiciens importants, dont le chef de l'opposition modéré Henrique Capriles.
M. Capriles, qui était presque parvenu à battre le président Maduro à l'élection présidentielle de 2013, était toutefois censé participer à la manifestation de Caracas.
La marche de Caracas a commencé pacifiquement, samedi, en matinée, alors qu'une foule de manifestants munis de parapluie faisaient flotter au vent un drapeau du Venezuela.
Vendredi, le président Maduro avait prévenu qu'il n'hésiterait pas emprisonner les policiers qui toléreraient la violence au cours des marches.
Les partisans de M. Lopez souhaitent en outre que le président choisisse le moment des prochaines élections législatives. L'administration a promis qu'elles auraient lieu en novembre ou en décembre.
Ces militants réclament aussi la libération des chefs de l'opposition qui sont emprisonnés pour des raisons politiques, disent-ils. M. Lopez et l'ancien maire Daniel Ceballos, aussi détenu, affirment avoir commencé une grève de la faim il y a une semaine.
Les représentants du gouvernement allèguent que M. Lopez consomme encore de la nourriture, mais les familles de deux hommes disent qu'ils jeûnent complètement.


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