Une proposition acceptable

Citoyenneté québécoise - Conjoncture de crise en vue

La proposition du Parti québécois de créer une citoyenneté québécoise basée, entre autres choses, sur la maîtrise du français, soulève une levée de boucliers. On reproche au parti de vouloir créer deux classes de citoyens, ce qui serait inacceptable d'un point de vue moral et juridique. Je ne suis pas avocat et ne peux me prononcer sur cette question, mais pour ce qui est de l'aspect moral, je ne comprends pas la réaction négative de la majorité des médias.

En effet, n'y a-t-il pas déjà deux classes de Canadiens, à savoir les citoyens et les résidents permanents? Tous vivent et travaillent ensemble au quotidien, mais seuls les premiers ont le droit de voter, de posséder un passeport canadien et... de se présenter aux élections.
On peut reprocher au PQ de vouloir instaurer quatre classes de citoyens québécois à partir des deux classes déjà existantes, sous prétexte que quatre, c'est trop. Mais que l'on arrête de s'offusquer de la création d'un groupe stigmatisé de «citoyens de deuxième classe»! Le fédéral l'a déjà fait, et personne ne s'en plaint. Les résidents permanents peuvent demander et obtenir la citoyenneté canadienne en remplissant certaines conditions; qu'y aurait-il donc de mal à ce que des résidents non citoyens du Québec obtiennent leur citoyenneté québécoise lorsqu'ils sont en mesure de démontrer une connaissance suffisante du français pour participer à la vie collective, à Montréal comme à Sept-Îles?
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Christophe Hinz, Osnabrück, Allemagne, le 20 octobre 2007


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