Une proche des libéraux pressentie comme DGE

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Une situation on ne peut plus inacceptable

(Québec) Pour occuper le poste de Directeur général des élections du Québec, le gouvernement de Philippe Couillard pousse le nom d'une candidate ayant un curriculum vitae impressionnant, mais qui a déjà contribué à la caisse du Parti libéral du Québec, a appris Le Soleil.
Une situation on ne peut plus délicate pour assumer la fonction de gardien de notre système électoral, jugent quelques personnes dans la confidence. La candidate pressentie par le gouvernement est l'ancienne bâtonnière du Québec, Johanne Brodeur.
Le gouvernement de Philippe Couillard a dressé une courte liste de personnes qu'il souhaite voir occuper des fonctions considérées à ce point névralgiques dans les affaires de l'État qu'elles requièrent l'assentiment des deux tiers des 125 députés de l'Assemblée nationale.
Le Soleil a obtenu cette liste, qui demeure confidentielle. Des discussions avec les partis d'opposition sont en cours.
Malgré ses qualités professionnelles, Johanne Brodeur ne serait pas considérée comme au-dessus de tout soupçon politique par les directions des partis d'opposition. Non seulement en raison de contributions financières au Parti libéral du Québec, mais aussi parce qu'elle a déjà été coprésidente des affaires juridiques et constitutionnelles du Parti libéral du Canada.
Ex-bâtonnière du Québec, Johanne Brodeur est directrice du service juridique et du contentieux de l'Union des producteurs agricoles. Ces notes biographiques indiquent qu'elle oeuvre à la promotion des femmes en politique et qu'elle a agi «à titre de conseillère» dans la campagne sénatoriale de Hillary Clinton en 2000.
Après trois ans, le poste de Vérificateur général du Québec pourrait ne plus être assumé par un «intérimaire», une situation incongrue que le principal intéressé a lui-même encore dénoncée la semaine dernière.
S'il n'en tient qu'au gouvernement, Michel Samson passera le flambeau à Guylaine Leclerc, une juricomptable à qui l'Autorité des marchés financiers a déjà fait appel pour des enquêtes financières de haut niveau. Guylaine Leclerc a déjà oeuvré au bureau du Vérificateur général du Québec.
Finances publiques

Les partis d'opposition évaluent actuellement sa candidature.
C'est que le poste de Vérificateur général du Québec est au coeur de nombreux dossiers politiques, même si c'est de finances publiques dont il se préoccupe. Par les temps qui courent, les uns et les autres sont cependant liés et créent des flammèches.
Aiguillonnée par le député Pierre Karl Péladeau, l'opposition officielle du Parti québécois a fortement critiqué ces derniers jours l'actuel Vérificateur général par intérim, Michel Samson. M. Péladeau et le chef intérimaire du PQ, Stéphane Bédard, ont dit qu'il est instrumentalisé par le gouvernement libéral. Ils n'ont pas apprécié le sombre portrait des finances publiques qu'il a établi.
Des votes
Les partis d'opposition donneront-ils leur agrément à ces noms soumis par l'équipe gouvernementale? Cela semble peu probable pour ce qui est de la candidate pressentie au poste de Directeur général des élections du Québec.
Pour celui de Vérificateur général du Québec, rien n'est encore certain.
Il est cependant à l'heure actuelle vraisemblable que des votes interviendront sous peu à l'Assemblée nationale - parmi ceux requérant l'approbation des deux tiers des députés - au sujet des directions de la Commission d'accès à l'information et de la Commission de la fonction publique. La première serait dirigée par l'avocat Robert Tremblay-Paquin et la seconde, par l'avocate Sonia Wagner.
Les votes n'interviennent que lorsque les partis se sont déjà entendus sur une candidature.


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