Toujours sous enquête depuis 2011 pour « conduite répréhensible », le président sortant de la Régie du logement, Me Luc Harvey, se retire avec une allocation de transition de 173 303 $, soit l’équivalent d’une année de salaire.
Rappelons que Me Harvey fait toujours l'objet d'une enquête par le Conseil de la justice administrative à la demande du ministre responsable de la Régie à la suite d'un rapport du Protecteur du citoyen dénonçant le tripotage de la mise au rôle des causes. Cette manipulation avait pour but d'embellir la performance administrative de l'organisme, entachée par des délais inacceptables.
Pendant la tenue de la présente enquête, Me Harvey a continué de présider la Régie et de participer aux réunions du Conseil de la justice administrative, où il a côtoyé les trois membres du comité chargé de son enquête. Parmi ceux-ci se trouvait une de ses employées, la régisseuse Suzie Ducheine, une situation pour le moins singulière et qui laissait perplexes les associations de propriétaires et de locataires, principaux utilisateurs des services de la Régie du logement.
Même si, jusqu’à présent, aucune accusation formelle n’a été portée contre Me Harvey, une odeur de magouille s’est répandue autour de cette affaire depuis ses débuts, et, même si des accusations étaient portées contre lui, il serait difficile, voire impossible, de lui retirer son allocation de transition maintenant qu’il s’est retiré de son poste. Toutefois, la justice pourrait tout au moins le condamner à rembourser les quelque 100 000 $ dépensés en frais juridiques et payés par les contribuables.
À titre de renseignements supplémentaires, Luc Harvey est un libéral notoire et le gendre de Guy Saint-Pierre, l’ex-président de SNC-Lavalin Inc et ministre libéral dans le gouvernement de Robert Bourassa. De plus, avant d'accéder à la présidence de la Régie en 2008, Me Harvey a fait l'objet de trois enquêtes en déontologie par le Conseil de la justice administrative, soit près du quart des enquêtes en déontologie visant le personnel de la Régie du logement…Un énième squelette dans le placard des libéraux!
Henri Marineau
Québec
Un énième squelette dans le placard des libéraux!
Une odeur de magouille
Tribune libre
Henri Marineau2093 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
17 juillet 2015Excellent article, et nous n`avons rien vus ou entendus a la teevee de radio cadénas