Le retour d'exil

À vous maintenant de prouver que vous méritiez la confiance de M. Parizeau!

Tribune libre

Lors de son allocution à l’occasion du décès de Jacques Parizeau, Jean-Martin Aussant avait lancé : « S’il est une chose que son départ devrait amener, c’est la fin des exils … de tous les exils ». Plusieurs observateurs y avaient alors décelé le retour éventuel au Québec de l’ancien chef et fondateur d’Option nationale.

Eh bien c’est maintenant confirmé, JMA passe des paroles aux actes et confirme son retour d’exil, une décision qui ne peut qu’être bénéfique pour le mouvement souverainiste québécois. Et tout laisse à penser qu’il sera la cible des « chasseurs de tête » des instances du parti Québécois dont le chef avait été assez clair au lendemain des obsèques de M. Parizeau en déclarant que le retour au bercail de JMA constituerait « certainement » un atout pour son parti.

Quel rôle entend-il jouer au sein du mouvement souverainiste ? Pour l’instant, rien n’a été divulgué. Toutefois, à mes yeux, peu importe le défi dans lequel il se lancera, JMA contribuera, par son charisme, ses convictions et ses compétences sur la scène économique, à mettre de l’avant la démarche du Québec vers son indépendance.

Bienvenu chez vous, M. Aussant…À vous maintenant de prouver que vous méritiez la confiance de M. Parizeau ! Vous avez démontré, lors de la création d’ON, combien votre charisme pouvait mobiliser de nombreux partisans de la cause indépendantiste, particulièrement des jeunes qui recherchaient un leadership qui s’affirme sans détour.

Votre retour d’exil doit rassembler tous les « exilés » éparpillés dans toutes sortes de mouvements autour de la cause. Je crois que la confiance que M. Parizeau manifestait envers vous se doit d’être incarnée par un leader charismatique qui possède non seulement des compétences reconnues mais aussi et surtout par des convictions profondes concernant l’accession du Québec à son statut de pays.

Aux lendemains du décès de M. Parizeau, Pierre Karl Péladeau s’est montré ouvert au retour de JMA dans le giron du PQ : « J’ai l’intime conviction que Jean-Martin Aussant est un indépendantiste, j’ai l’intime conviction que nous partageons cet objectif. Dans la perspective du rassemblement, chose certaine, nous allons échanger ensemble. » Eh bien, nous allons maintenant devoir assister à cet échange dont parlait PKP, un échange qui devrait se concrétiser par une collaboration solide entre les deux hommes, pour le plus grand bien du pays du Québec !

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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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6 commentaires

  • Henri Marineau Répondre

    14 juillet 2015

    J’avoue que la nomination de Jean-Martin Aussant à la direction du Chantier d’économie sociale jette une douche d’eau froide sur les aspirations que son retour au Québec suscitait dans mes pensées. En effet, dans le climat d’effervescence suscité par l’arrivée de PKP à la tête du PQ, je me serais attendu à ce que JMA saute dans l’arène politique souverainiste avec enthousiasme.
    Mais, au lieu de cela, il a choisi de se garder une « devoir de réserve » sur la vie politique en optant pour un emploi plutôt « low profile » qui le place bien loin de la scène politique québécoise. Peut-être que l’ex-chef fondateur d’option nationale a-t-il fait le choix d’emprunter ce « passage obligé » dans le but de se mettre au parfum des enjeux qui meublent la scène politique actuelle, ce qui, à mon sens, n’était absolument pas nécessaire compte tenu de ses convictions profondes à propos de l’indépendance du Québec.
    En bout de ligne, je souhaite ardemment que cet emploi sera de courte durée et que le « retour d’exil » du dauphin de Jacques Parizeau se concrétisera par une implication davantage orientée sur la démarche du Québec vers son indépendance!

  • André Lafrenaie Répondre

    14 juillet 2015

    Jean-Martin Aussant ferait sûrement un excellent ministre des Finances dans un gouvernement dirigé par Pierre Karl Péladeau, et Julie Snyder une excellente ministre de la Culture et des Communications!

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juillet 2015

    Dernières nouvelles sur JMA.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juillet 2015

    Vous avez peut-être raté cette nouvelle:

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juillet 2015

    @Ouhgo
    René Lévesque avait plutôt la réputation d'un type "réservé", ce qui ne l'a pas empêché d'être très charismatique...En termes clairs, le charisme n'a rien à voir avec la timidité!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    13 juillet 2015

    Trois fois le mot "charisme", c'est un gros défi pour un timide.