Course à la direction du PQ

Une équipe Hivon-Ouellet?

Avec un engagement clair en faveur de l'indépendance

Tribune libre

Un été de réflexion se dessine pour les indépendantistes. Une autre course à la direction du PQ se tiendra, donc une autre occasion de débattre, d'analyser les candidatures et les idées pour faire le meilleur choix, celui qui nous mènera au pays.

Parmi les candidatures potentielles j'aime bien Véronique Hivon, à première vue c'était ma favorite, mais il faudra qu'elle s'approprie des éléments du discours de Martine Ouellet parce que suite à ses valses-hésitations sur la question référendaire dans un premier mandat elle a perdu de son lustre pour moi, même si elle demeure dans la course en ce qui me concerne. Cependant, ce qui nous guette, et ce qu'il faudrait éviter c'est la division.

Ce qui risque d'arriver c'est que les anti-establishments vont se diviser entre Hivon et Ouellet ainsi Cloutier passerait aisément. Véronique devrait donc être sans équivoque sur la question de l'indépendance: on se lance, on est prêt. Soyons audacieux, faisons-nous confiance! Pourquoi pas une équipe Hivon-Ouellet avec Hivon comme chef avec un discours clair en faveur de la réalisation de l'indépendance dans un premier mandat?

Il est important de se prononcer maintenant sur le fait qu'une élection du PQ impliquera que la démarche référendaire se mettra en marche dans le mandat où il sera élu. Ayons confiance. On n'a jamais perdu avec un message aussi stimulant et toujours perdu avec des messages vagues sauf aux lendemains référendaires où la question de l'indépendance n'était plus dans le portrait par la force des choses (Lévesque 1981: 80 sièges, PLQ: 42 sièges; Bouchard 1998: 76 sièges, PLQ 48 sièges). En 1976 on a gagné haut la main avec un message clair (PQ 71 sièges: PLQ 26 sièges), en 1994 aussi (PQ 77, PLQ 47). Qui plus est, l'indépendance est présentement à 41%, jamais elle n'a été aussi haute au début d'une campagne référendaire.

Donc attelons-nous. Pendant les deux prochaines années mettons en branle une assemblée constituante qui préparera le terrain du pays soutenue par les recherches de l'Institut des indépendances nationales (IRAI). Soyons le plus constructifs possible pour les deux prochaines années. Le message, l'action, les accomplissements doivent rayonner, circuler et être médiatiser. Soyons créatifs et initions des regroupements de convergence dans chacune des circonscriptions ou régions du Québec un peu à l'exemple de l'Initiative de Concertation et d'Information sur l'indépendance (ICI l'indépendance) de la région Les Moulins qui couvre Terrebonne et Mascouche et qui rassemble des militants du Bloc, de ON, du PQ et de QS.

Ensuite, les Organisations unies pour l'indépendance (OUI) peuvent tout à fait oeuvrer au chantier de la constituante. QS pourrait être emballé par l'initiative constitutionnelle et ON aussi si on s'engage à mettre de l'avant la démarche référendaire et la réalisation de l'indépendance au premier mandat. La convergence serait ainsi possible. Il faut continuer sur cette voie.

Rien ne nous empêchera par la suite de constituer des alliances électorales, surtout après avoir oeuvré ensemble pour la constituante, ce serait même souhaitable pour affaiblir l'impact de la représentation de notre mode de scrutin uninominal à un tour et aller ainsi chercher un maximum de sièges indépendantistes.

Ayons ce courage. Ayons l'audace d'aller de l'avant, on a rien à perdre...Et si on perdait l'élection, l'abcès serait crevé. et ce sera à nous d'assumer notre échec. Cependant, mauvaise nouvelle pour le PLQ car celui-ci ne pourrait plus l'emporter dans un contexte où l'indépendance ne serait plus une possibilité, c'est ce qui les tient unis. Bref, si on avait à perdre, fini l'avenir pour le PLQ sauf pour le mandat en cours. Et si on avait à gagner, on gagne un pays et encore une fois, fini le PLQ, parce qu'on sera indépendant. Et je crois fermement que nous allons gagner. Nous vaincrons, OUI.

Et je tiens à rappeler qu'on a toujours gagné une élection avec un tel message, parce que c'est motivant, c'est positif, c'est inspirant et prometteur!

C'est rafraîchissant.

De plus, si on ne s'engage pas maintenant pour l'indépendance, il n'y aura pas de rassemblement possible, pas de convergence probable selon moi.

On ne peut pas entreprendre un engagement si important la veille de l'élection car d'ici deux ans on va encore s'empêtrer dans les faux-fuyant, la langue de bois ou les hésitations. Rien pour rassembler.

Bref, prenons position maintenant quant à la réalisation de l'indépendance dans un premier mandat. Moi je vais me ranger derrière le discours le plus clair, le discours sans équivoque et sans ambiguïté concernant l'indépendance. Le discours des idées novatrices et audacieuses. Si Véronique Hivon épouse ce discours, elle l'emportera. Et je souhaite tellement qu'elle le fasse. Sinon je serai tout à fait confiant en appuyant Martine Ouellet, une candidature solide et pleine de potentielle.

Mais une Équipe Hivon-Ouellet avec un engagement clair dans un premier mandat serait tout indiqué. L'unité battrait l'establishment et la lumière bleue du pays à venir commencerait à rayonner.


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2016

    Mascouche 05-05 2016,
    Bonjour à vous tous!
    Je suis un souverainiste depuis la première heure et je le veux, mon pays !!!!!! Mais dans l’immédiat, ce que je veux avant tout :

    DÉBARRASSEZ-NOUS DES LIBÉRAUX...
    C’est le plus urgent, c’est primordial. Dans les 2 dernières années, ce parti politique a fait reculer le Québec de 50ans.
    La souveraineté OUI ! Une référendum OUI ! Mais pas tout de suite, pas dans l’état où les libéraux ont affaibli notre pays. Ils l’ont diminué, dépouillé, anglicisé et déboussolé.
    Il faut se refaire en tant que peuple, il faut se rassembler en tant que Québécois.
    Nous avons des forces souverainistes partout au Québec et dans différents partis, le ou la cheffe intérimaire du PQ doit commencer à défricher et cultiver le terrain pour que quand le ou la cheffe permanent arrivera, le parti soit prêt à travailler fort à unir les forces souverainistes, pour se débarrasser de ces escrocs libéraux.
    Reprenons le pouvoir, stabilisons-nous en tant que peuple, redonnons-nous confiance comme peuple et après, allons chercher notre souveraineté dignement et non à genoux.
    SVP durant la période qui vient, de recherche de un ou une cheffe intérimaire ou d’un ou une cheffe du parti, ne nous déchirons pas sur la place publique. Les autres partis, n’attentent que cela pour démontrer un aspect faible et divisé de notre parti.
    Je ne suis pas un expert en politique, je suis indépendantiste, je le veux, mon pays.
    DÉBARRASSEZ-NOUS DES LIBÉRAUX... SVP...
    Nous finirons par l’avoir notre pays, allons le construire dans tous les recoins du Québec, toutes les régions éloignées, dans toutes les villes.
    UNISSONS-NOUS SVP.
    Gilles Patenaude

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2016

    Les discours / videos de Jean-Luc Mélanchon ( éventuel prochain candidat à la présidentielle française) me paraissent très inspirants.
    Il explique son projet de constituante pour une sixième république française
    On pourrait en prendre de la graine pour rallier toutes les forces indépendantistes.
    Réf: Google : Jean-Luc Mélanchon

  • Jonathan Godin Répondre

    14 mai 2016

    M. Cloutier, vous pensez sincèrement que le choix entre république et monarchie créerait un débat québécois aussi prenant qu'on en vienne à s'étriper? Je ne crois pas que la monarchie suscite un intérêt susceptible de pouvoir créer un tel niveau de débat. La république passera de façon assez officielle selon moi.

  • Marie-Véronique Robert Répondre

    14 mai 2016

    Merci pour ce texte inspirant. J'approuve à 100% les idées contenues dans le 5e paragraphe, notamment. " Pédagogie, pédagogie, pédagogie". On a très souvent entendu dire qu'un grand nombre de travaux ont été faits prouvant l'apport positif qu'apporterait l'indépendance au Québec, mais si ces études ne sont pas expliquées au Québécois, elles n'ont aucun impact sur leurs votes, que ce soit lors d'un référendum ou d'une élection

  • Pierre Cloutier Répondre

    14 mai 2016

    Suis d'accord sauf sur la question de la constituante qui viendra après le référendum et non avant. Une constituante avant risque de diviser les forces. Ex: article 1 : Le Québec est une république ou une monarchie de droit divin. Des gens vont s'étriper en partant. Indépendance d'abord. Le reste va suivre.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2016

    je suis d accord avec vous, et mde hivon comme chef peu-etre.