Une députée russe déconseille aux femmes russes de coucher avec des supporters "d'une race différente"

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Coupe du monde en Russie : une députée communiste dit sans doute tout haut ce que pensent la majorité des Russes

Députée à la tête du comité de la Douma de la Famille, des femmes et des enfants, Tamara Pletneva a conseillé les femmes russes de ne pas coucher avec des supporters étrangers car les enfants, s'ils sont d'une race différente, c'est fatal.


Les femmes russes ne doivent pas coucher avec des supporteurs étrangers venus en Russie pour le Mondial-2018, au risque de devenir des mères célibataires, a averti mercredi une responsable parlementaire russe.


L'arrivée de centaines de milliers d'étrangers en Russie signifie qu'"il y aura des femmes qui sortiront avec eux et qui donneront naissance à des enfants", a estimé la députée Tamara Pletneva, 70 ans, à la tête du comité de la Douma (chambre basse du Parlement) de la Famille, des femmes et des enfants.


"Je ne suis pas nationaliste", clame la députée


"Mais j'espère qu'elles ne le feront pas", a-t-elle ajouté, lors d'un entretien avec la radio russe Govorit Moskva. Elle a ensuite rappelé l'exemple des Jeux olympiques de 1980, à Moscou, lors desquels de nombreuses femmes russes avaient eu des enfants avec des étrangers.  Ces derniers étaient parfois d'une "race différente", a-t-elle déclaré, affirmant que les Russes doivent "donner naissance à (leurs) propres enfants".


Les enfants nés de couples mixtes "souffrent beaucoup (...) et ce, depuis l'époque soviétique", car leurs mères doivent souvent élever leurs enfants seuls, les pères quittant le pays une fois les compétitions finies, a ajouté Mme Pletneva.


Les enfants "ont de la chance s'ils sont de la même race (que leur mère, ndlr), mais s'ils sont d'une race différente, c'est fatal", assure la députée, tout en clamant: "Je ne suis pas nationaliste".


Selon elle, les femmes russes doivent se marier avec "des citoyens russes, créer une bonne famille et vivre en paix". Cette déclaration a provoqué une vague d'indignation et une avalanche de critiques sur les réseaux sociaux russes. "Je me demande ce que Pletneva dira lorsqu'on lui rappellera qu'il faut dire non au racisme", a ainsi écrit la journaliste radio Tatiana Felguenhauer sur Twitter, rappelant l'un des mots d'ordre phares des autorités russes pour le Mondial-2018.