Un scandale boucle la semaine...

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Malheur à celui par qui le scandale arrive





Jeudi matin, Philippe Couillard ne s’en faisait plus tellement avec Jean-François Lisée. Il avait pris la mesure du nouveau chef du PQ: redoutable oui, mais pas invincible.


M. Lisée l’avait mitraillé poliment de questions sur les régions, les handicapés, les aînés, les transferts fédéraux, etc. Il a même proposé un débat télévisé sur le fédéralisme et l’indépendance!


Opposé à des baisses d’impôt, M. Lisée a défendu fermement la dépense publique. François Legault l’a d’ailleurs ironiquement qualifié de «futur chef de Québec solidaire»...


À sa toute première question à titre de chef de l’Opposition officielle, M. Lisée a déploré l’abolition de soi-disant «structures» régionales de développement économique.


Dépenses...


Pourtant, les Centres locaux de développement, créés par Guy Chevrette il y a 20 ans, avaient été taillés en pièces par la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, dans un rapport dévastateur rendu public l’an dernier.


Les fonds publics dépensés par les CLD n’avaient souvent rien à voir avec la création d’emplois ou d’entreprises. La vérificatrice a montré qu'en une seule année, des dizaines de millions étaient dépensés incorrectement. Sur le strict plan financier, l’abolition des CLD était nécessaire.


Sklavounos


La semaine parlementaire avait, somme toute, été plutôt favorable aux libéraux. Si le nouveau leader souverainiste a du panache, son style posé a rassuré Philippe Couillard.


Mais les libéraux peuvent toujours compter sur le mauvais sort pour pimenter leur existence. Le scandale a éclaté jeudi: Gerry Sklavounos, député libéral de Laurier-Dorion, aurait commis deux agressions sexuelles contre une jeune femme en 2014.


Lors d’un rassemblement à l’Université Laval, la victime, Alice Paquet, a fait part de son malheur et du fait que la police l’a incitée à réfléchir au lieu de l’encourager à porter plainte.


Le gouvernement Couillard, qui avait justement préparé une politique visant à lutter contre les agressions sexuelles, voyait subitement son message anéanti.


Le récit de la victime rappelle vaguement l’affaire Gomeshi. Alcool, sexe et sévices, deux fois plutôt qu’une...


Le député Sklavounos clame son innocence depuis. «Je n’ai jamais agressé sexuellement quiconque», a-t-il dit au Journal.


Choqués, les députés libéraux ont vite pris la décision de l’expulser du caucus. En moins de 24 heures, Sklavounos était largué. Sa carrière politique est foutue.


La capitale


Ce scandale éclate alors que la capitale est sur les dents depuis 10 jours. Quinze victimes d’agression, dont plusieurs à caractère sexuel, contre des étudiantes de l’Université Laval, sont survenues dans une résidence pour étudiantes.


Mais les autorités universitaires ont été nonchalantes, se contentant d’abord de publier un banal communiqué et de livrer en pâture aux médias une jeune émissaire inexpérimentée.


Le recteur, Denis Brière, a pris trois jours avant de s’adresser aux médias. «Parce que vous avez insisté», a-t-il dit aux journalistes.


Ne montrant guère de compassion, bredouillant un message officiel et creux, le vaniteux recteur a été hué sur le campus, mercredi soir...


Quant à Alice Paquet, la police de Québec a repris contact avec elle. La jeune femme a porté plainte en mars dernier, mais il n’y a pas eu d’enquête digne de ce nom. Son dossier devrait pourtant avoir été transmis déjà au ministère de la Justice...


Ce qui a fait croire à Jean-François Lisée qu’on a voulu étouffer l’affaire. Dans la même veine, la députée Agnès Maltais renchérit en demandant ce que savait le bureau du premier ministre des agissements du libidineux Gerry Sklavounos. La CAQ prétend que le PQ aussi connaissait le bonhomme. À suivre...







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