Un procès au civil déchire les Desmarais, de Power Corporation

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Un homme et son péché

Louis Desmarais poursuit en justice la succession de son frère Paul pour 75 millions de dollars. L'homme de 92 ans allègue que son défunt frère ne lui a jamais rendu, comme promis, 60 000 actions de Power Corporation. Mais la succession de Paul Desmarais affirme que cette promesse n'a jamais été faite.
La juge Francine Nantel, de la Cour supérieure, entend cette cause qui doit s'étaler sur quatre jours.
Jeudi en matinée, Louis Desmarais a fait une déclaration vidéo enregistrée pour expliquer sa requête. Il affirme être entré en possession de 60 000 titres de Power Corporation en 1975, des actions qu'il aurait remises à son frère Paul en 1979, à la demande ce dernier, dit-il.
Louis Desmarais dit avoir alors reçu, de son frère, la promesse verbale qu'il récupérerait un jour ces actions, ou la valeur correspondante.
Cette promesse a été rompue, affirme Louis Desmarais, qui ne possède aucun document pour appuyer ses prétentions.
Un homme généreux et organisé
Or l'avocat de la succession de Paul Desmarais, Guy Fortin, affirme que le défunt documentait et archivait la moindre de ses actions. Me Fortin, qui a été l'avocat principal de Paul Desmarais de son vivant, soutient que ce dernier faisait régulièrement de généreux dons aux membres de sa famille.
Au fil des ans, Louis Desmarais lui-même a reçu 11 millions de dollars de son frère Paul. Il s'agissait de dons, allègue Me Fortin. C'était plutôt une redevance, affirme pour sa part le nonagénaire.
Vendredi, la juge Nantel entendra les témoignages des fils de Paul Desmarais, soit André et Paul, qui dirigent conjointement Power Corporation, une société de portefeuille de plusieurs milliards de dollars dans les secteurs financier, industriel et des communications.
Un homme et son empire
Paul Desmarais, qui a été parmi les hommes d'affaires les plus importants et influents du Canada, est mort en octobre 2013. Politiciens et dignitaires avaient assisté à ses funérailles célébrées deux mois plus tard à la basilique Notre-Dame, à Montréal. Il avait pris le contrôle de Power Corporation à la fin des années 1960 et s'était retiré de la gestion quotidienne des activités de l'entreprise en 1996.
Avec les informations de Geneviève Garon et de Marc Verreault


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