Un nouveau scandale a éclaté cette semaine dans...

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Ne soyez pas surpris si l'équipe dirigeante en Hongrie est renversée

La situation autour des antirusses et la demande de procéder aux réformes intérieures adressée par l’UE à la Hongrie, poussent de plus en plus souvent les politiques à Budapest à réagir très vivement. Si auparavant, ces réactions ne concernaient que des politiques bruxellois concrets, il s’agit cette fois de l’ensemble de l’UE. Les conflits opposant Bruxelles à Budapest éclatent de plus en plus souvent depuis quelques années et portent la plupart du temps sur la politique intérieure appliquée par la Hongrie qui refuse de réduire son programme social et n’est pas prête à adapter son système politique aux normes de l’UE.


Iouri Bondarenko, directeur du Centre russo-polonais « Dialogue et Concorde », estime que le « divorce » que la Hongrie est en train de consommer avec l’UE et l’OTAN, coule de source :


Je crois que la Hongrie finira par se retirer de l’UE de son plein gré ou y sera contrainte. Je ne peux rien dire au sujet de sa participation à l’OTAN parce que cela dépend de l’évolution de la situation en Ukraine mais son retrait de l’Alliance n’est pas à exclure non plus. C’est que la classe politique hongroise est déterminée à défendre les intérêts nationaux qui vont à l’encontre de ceux de Bruxelles.


Ces derniers temps, Bruxelles critique de plus en plus vivement Budapest au sujet de sa position concernant les sanctions antirusses. La politique menée par l’UE est considérée comme contreproductive en Hongrie qui refuse de s’y joindre. Selon Laszlo Kövér, « si Bruxelles nous dicte comment gouverner le pays, il s’assimilera à Moscou avant la chute du régime en 1989 ». C’est paradoxal, mais Budapest estime actuellement que les relations avec Moscou sont plus prometteuses que celles qu’il entretient avec Bruxelles. Kövér avait également souligné que le fait même d’être membre de l’UE et de l’OTAN n’était pas un problème pour la Hongrie mais que par contre « l’attitude spéciale » de Bruxelles envers ses affaires intérieures devenait de plus en plus importune au fil des ans.


L’ craint le rapprochement qui s’est amorcé entre la Hongrie et la Russie parce que d’autres pays de l’UE pourraient suivre son exemple. , directeur du Centre d’études européennes de l’Institut de l’ mondiale et des relations internationales, estime cependant que la démarche des hongroises restera sans suites :


C’est soit le marchandage pour obtenir des privilèges au sein de l’UE, soit le flirt avec les électeurs compte tenu de l’accroissement du nombre d’eurosceptiques aux récentes législatives européennes. Par conséquent, je ne prends pas du tout au sérieux les déclarations de ce genre.


En même temps, le premier ministre hongrois Victor Orban est une figure très gênante pour Bruxelles parce qu’il s’en prend aux eurofonctionnaires sans choisir ses mots. Il avait une fois de plus soumis Bruxelles à une vive crique à la mi-août. « La politique occidentale des sanctions décrétées contre la Russie nous a nui plus qu’à la Russie elle-même… Cela revient à scier la branche sur laquelle on est assis », a déclaré en substance le premier ministre hongrois.


Budapest ne se décidera pas à se retirer prochainement de l’UE mais, pour citer Mikhaïl Gorbatchev « le processus s’est enclenché ».



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